mardi, juillet 26, 2005

Ann Scott & Rodin

Papa Shakespeare disait : « Ne dormez plus Macbeth a assassiné le sommeil ». Je ne suis ni Macbeth, ni un assassin mais je dois avouer que le sommeil est une chose rare que j’ai du mal à trouver en ce moment.

Le déménagement n’en finit pas et je me casse petit à petit…. Le dos donne des signes de faiblesse, mon cou s’est bloqué cette nuit et je me suis légèrement ouvert le dessous du pied droit. L’immeuble n’étant pas entièrement fini, les ouvriers arrivent à 8 heures du matin. L’ouvrier n’étant pas un animal discret je n’ai pas d’autres solutions que de me lever.

Papa Shakespeare disait : « Ne dormez plus Macbeth a assassiné le sommeil ». Je ne dors plus et j’ai donc la possibilité de lire des livres que je n’aurais jamais lu en temps normal. J’ai donc lu « Le pire des mondes » d’Ann Scott. C’est tout a fait le genre de bouquin a lire quand l’esprit et le corps ne sont qu’un naufrage.

C’est le premier livre d’Ann Scott qui me tombe sous la main et je suis un peu déçu. J’avais déjà entendu parlé de la dame avec son roman « Superstars » il y a quelques années. Plus qu’un succès « Superstars » est rapidement devenu un roman « générationnel ». Je ne dois pas trop saisir le sens du mot « générationnel » car ce bouquin décrit le Paris underground des lesbiennes qui aiment la techno. J’ai l’impression que le sujet est un peu trop ciblé pour être qualifié de « générationnel ».

Je crois que je n’aurais jamais lu « Le pire des mondes » si je n’étais pas tombé sur ça :

« Elle parvient à condenser une histoire modérément palpitante, un cahier de doléances énumérant point par point tout ce qui ne marche pas dans ce pays , les dix derniers numéros de Combien ça Coûte , le nouvel album de Florent Pagny, une synthèse des discours prononcés par le ministre de l’intérieur depuis son entrée en fonction et, cerise sur le gâteau, une syntaxe approximative doublée d’une magnifique faute de grammaire » Chronic’Art.

C’est vrai que le livre est un peu tout ça. Le personnage principal est réac mais aussi terriblement humain. Peut-on dire qu’Ann Scott est réac puisque le héro de son roman l’est ? Je crois la réaction un peu facile vu que c’est le premier roman qu’elle écrit a la troisième personne du singulier et que le personnage est un homme.

C’est comme pour Christine Angot… Ce sont des bonnes femmes qui écrivent leur « Je » et les critiques crient a l’arnaque puis quand elles pondent un roman ou elle mettent de la distance entre elles et les personnages, c’est encore une volée de bois verts.

Le bouquin est décevant car souvent facile mais certains passages sont pas mal.
J’aime bien la folie du personnage quand il tombe amoureux fou de l’image de l’actrice Junko Jones.
Ce sont des passages complètement obsessionnels qui me font penser à mes propres folies et surtout à ce que j’écris. Je suis surpris que les critiques n’ai pas parler de ces moments là, de ces moments de désirs et d’amours compulsifs qui me semble les plus intéressants du livre.


Le bouquin me révèle un monde affreux et paranoïaque, un monde dans lequel, si je ne fais pas attention, je pourrais facilement m’enfermer.

Il parait qu’Ann Scott aime aller au Musée Rodin pour s’éterniser devant les Causeuses.
Je suis fasciné par son nom et son prénom, j’aime les doubles consommes qui finissent les terminent. Je le trouve tranchant et beau.

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