jeudi, novembre 30, 2006

un dernier pour novembre

Dernier jour du moi de novembre….que je n’ai pas vu passer.
Trop de travail, d’obligations…..Je me sens tout petit et tout nu en ce jeudi soir.
Quel galère, quel pression au boulot depuis ma bourde. Je ne sais plus ou me mettre.

Quel galère.... l'organisation d'une lecture.

A OgreVille on ne fait pas les choses comme ailleurs ainsi la journée de lutte contre le Sida à commencé le 30 novembre alors qu’elle est traditionnellement fixée le premier décembre.
L’ogre et sa comédienne ont donc assurés une lecture dans les locaux du AIDES local.

Ils étaient accompagnés par un bénévole de l’assos et d’un jeune gars ( à la base un chanteur et qu’ils ont eu un peu de mal à faire lire correctement).
Tout c’est bien passé.


Très peu de monde évidemment. Un problème de communication et, surtout, un problème de motivation chez les gens en générale.
Toutes réflexions faites le texte de l’ogre n’était pas génial mais avait le mérite ( croit-il) d’être efficace et direct.
L’efficacité n’étant pas la première ses vertus l’ogre pense que le texte pondu était trop austère ou rigide et que cela a empêcher les lectrices/lecteurs de se donner a fond….


L’ogre aimerait bien cracher un texte simple, et clair sur la séropositivité et qui soit assez souple pour pouvoir le présenter en lecture dans différents endroits.
L’ogre aime le concept de lecture qui permet de faire circuler la parole ( et même un peu de sens !!) sans le stress, la lourdeur et la préparation d’un vrai spectacle.


Bon…. C’est passé.
Demain je savoure avant de reprendre le boulot samedi soir et de stresser pour récolter et inventer des poèmes sur les fées, l’amour et les fêtes de fin d’année !!!
( quel joli programme !!!)

lundi, novembre 27, 2006

trop secoué pour faire de vrai phrases

Il ne tient qu’a moi de parler. De casser le silence ( et même parfois le rire et la légèreté) qui m’entoure depuis vendredi soir.
Je ne peux pas en parler.
Je n’arrive pas a accepter d’avoir fais une faute si importante.
Je veux parler ( même pas me défendre car pour le coup je suis indéfendable) ;
Juste parler mais je n’y arrive pas.
Marasme.
Lundi s’achève enfin, lundi capitaine de ce « bateau week-end »qui n’aurait pas du exister.
Lent naufrage !
Il sombre enfin !

Ce week-end de roulements de nuages gris
Même de la pluie !

Samedi c’était Ton anniversaire. Normalement pour moi : pensées, légers rituels, souvenir, berceuses d’images,un moment avec Toi.
Cette année rien ou si peu. Ma tête enfermée dans les problèmes de la veille et ceux a venir. « ils » m’ont arrachés à Toi.

samedi, novembre 25, 2006

les bêtises

Cette nuit au boulot l’ogre a commis la grosse faute.
Par pure négligence ou plutôt par distraction ou étourderie.
Panique dans tout le corps de l’ogre et mépris dans les yeux du patron qui arrive sur les lieux en urgence.
« ça nous était jamais arrivé en 7 ans….il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre. »
Dans ces moments là l’ogre n’as qu’une envie c’est d’être seul mais il faudra attendre un peu plus de deux heures pour être seul chez lui et craquer.

vendredi, novembre 24, 2006

questions


sur une bonne idée de niklas......

Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :
« Tout d’un coup, il m’avait dit : et avec ton précédent »Rendez-vous, Christine Angot. Personnellement je trouve la cinquième ligne plus intéressante.
Sans vérifier, quelle heure est-il ?

23H55
Verifiez.

00H06
Que portez-vous ?

Un jogging adidas noir avec les bandes jaunes.Je suis nu en dessous.
Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Mes mails, le site de la fondation Tapiès de Barcelone pour choper la date de naissance de ce peintre et le blog de Niklas car je voulais savoir ce qu’il avait penser Du film ShortBus
Quel bruit entendez-vous à part celui de l'ordinateur ?

C’est assez calme….le ronronnement du frigo dans la pièce d’a coté.
Quand êtes-vous sorti la dernière fois, qu'avez-vous fait ?

Je rentre à peine d’une réunion de travail pour une lecture de textes qui auras lieu le 30 novembre.
Avez-vous rêvé cette nuit ?

Oui de la mer comme à chaque fois que je suis nerveux…je fais de l’apnée du sommeil. Je me réveil essoufflé.
Quand avez-vous ri la dernière fois ?Il y a une heure dans le bus de nuit ou une bagarre a éclatée entre deux individus alcoolisés.
Qu'y a t'il sur les murs de la pièce où vous êtes ?

Mon salon as quatre murs .
Dans mon dos le mur est blanc. Une grande table y est collée et il y a aussi la porte pour aller dans le jardin.
Sur ma gauche une étagère avec divers livres ( surtout les dictionnaires et autres précis grammaticaux.
A droite : l’étagère de livres de théâtre, un tableau peint par une amie qui représente des personnages féeriques, les poissons à Plumes, sur lesquels j’ai écris un spectacle et une ancienne gravure « le tombeau des Jacobins ».
En face de moi, le mur est immense et blanc.
Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?

Un bout de mer et un bout de montagne.
Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Ne le dis à personne de G. Canet.
Avez-vous vu quelque chose d'étrange aujourd'hui ?

J’ai regardé de près les petites coupures provoquées par le rasoir sur ma peau.
J’ai vu la porte d’entrée de mon travail mais comme c’était mon jour de repos je ne suis pas entré. C’est troublant de voir la porte de son travail de loin.
que pensez vous de ce questionnaire?

je ne comprends pas son utilité.
Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore

Je vous aime.
Quel serait le prénom de votre enfant si c'était une fille ?

Cunégonde….j’espère que cela lui passera l’envie de naître.
Quel serait le prénom de votre enfant si c'était un garçon ?
Jaume, Alaric, orphée
Avez-vous déjà pensé vivre à l'étranger ?
Toujours.
j’ai longtemps vécu à l’étranger et c’est a nouveau une nécessité.

Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?
"Enfin les montagnes se rencontrent »
Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?
La culpabilité et la politque.
Aimez-vous danser ?

Oui jusqu'à l’indécence…mais seul.
Georges Bush ?

Spécialiste du Proche Orient.
Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?

Je n’ai pas la télé.
Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Brigetoun car elle n’est pas allez au concert la semaine dernière.
Angevert car il ne donne plus signe de vie depuis la fin octobre.
Caro et nico pour finir en beauté le blog de leurs vacances
Et permettez moi de rester discret sur le nom de la quatrième personne.

mercredi, novembre 22, 2006

tempus bipartitum

Elles sentent la peur des hommes, d’ailleurs elles ne savent sentir que ça. La trompette de chaire, sorte de long naseau unique, qu’elles ont au milieu de la gueule ne sert qu’à détecter une seule odeur, celle de la peur.
Elles ne bougent pas beaucoup préférant rester dans les arbres aux pieds desquels elles savent que leurs proies finissent par passer. Elles attendent bercées, par le son des feuilles que froisse et défroisse le vent, qu’un homme se décide à traverser le bois.
Quand le malheureux apparaît, elles restent silencieuses mais se toisent les unes les autres d’un regard jaune pour savoir à qui reviendra l’honneur d’attaquer. Cette joute ne dure que quelques secondes puis la gagnante se laisse glisser lentement le long du tronc. De loin on peut croire à une liane un peu visqueuse se déroulant petit à petit.
Jusqu’au dernier moment tout se passe dans la douceur, elles savent depuis bien longtemps doser leurs efforts et adapter leur vitesse à celle de leur proie pour se trouver bien placées, un peu en arrière de la tête quand celle-ci passe à leur hauteur. A ce moment précis elles se laissent tomber lourdement sur la nuque de leur victime où elles plantent profondément les deux crochets qui leur servent de bras.
L’homme crie, sa peur augmente et la bête est contente.
Quand elle est fatiguée des hurlements, elle perfore les cervicales de l’homme avec sa trompe et aspire la peur de l’homme à sa source. La dernière chose que le martyrisé entend est le bruit des os qui se brisent, un son proche de celui du sablé dans lequel on mord, il tombe à genoux et, avant de s’effondrer face contre terre, il aperçoit les milliards d’yeux jaunes cachés dans le feuillage.

Son corps restera posé dans la terre humide jusqu'à ce qu’un autre homme s’enfonce, la peur vissée au ventre et bouillonnante dans la tête, au fond de ce bois à la recherche de cet ami disparu.

Elles sont légions ces créatures et, à un moment ou à un autre, je finirais bien par me décide moi aussi a entrer dans le bois à la recherche de ton corps.

lundi, novembre 20, 2006

Les heures

1.
Les heures au boulot sont de plus en plus fatigantes.Moralement elles me crèvent. Comme une statue antique je perds chaque jour un peu de moi. Je suis la Milo du travail. Les protections inventées il y a un peu plus de deux ans lorsque j’ai eu le poste ne sont plus efficaces. J’ai beau croiser les bras à chaque fois que quelqu’un, potentiel ment dangereux pour ma santé mentale, vient me parler il arrive toujours a m’atteindre au cœur ou au bide.
Ce boulot me déconstruit et je ne sais plus me défendre. Je n’arrive plus a dire aux clients que je ne veux pas entendre, supposer ou voir certaines choses.

2.
L’heure dans le bus est de plus en plus rêvée. Rêvée et proche du cauchemar. Tout les lundis je prends le bus. Les autres jours il peut m’arriver de le prendre mais le lundi c’est obligatoire, je ne peux pas (pour le moment) faire autrement. J’ai essayé de lire ou d’écouter de la musique mais malgré tout je suis perméable aux autres voyageurs. Ils ne m’agressent pas comme les clients au travail mais ces corps trop parfumés ou trop suants me collent et m’oppressent. Je suis content quand le voyage est terminé et que je « prends l’air » en marchant sur l’avenue encombrée de voiture.

3.
Les heures une éponge à la main.
Un appartement que j’essaye de garder propre.
Un corps que j’essaye de récupérer avant qu’il ne sombre…et surtout ne pas entrer en contact avec les autres.
Comment ais-je pu embrasser le front de ce père mort et que je n’aimais pas ?
Comment ne suis-je pas mort face à Ton corps définitivement froid ?
L’amour est-il une question d’hygiène ?
Trahir vaudrait mieux pour tout le monde.

4.
Fantasque(s) mais irresponsable(s) Liberté(s) :
« Ouvrez !
Ouvres nous ! »
Mais tout reste fermé.

Final.
La sainteté à tant rapport avec la solitude que cela en devient dégoutant.

dimanche, novembre 19, 2006

sur le feu / sous la douche

Je n’ai pas écris ces derniers jours car je ne me sentais pas beau. A chaque fois que je mettais une fringue j’avais l’impression qu’elle avait déjà été portée cent ans. Je n’étais pas beau à cause de cette étrange allergie née sur ma paupière gauche et qui s’est répandue sur mon front. Ces minuscules bosses et fissures ont disparus la nuit dernière. Je n’ai plus une peau de caïman.
Au fait…. Je ne connais rien de la texture de la peau du caïman.
Je n’ai pas écris à cause du décalage.
Se poser et prendre des douches et encore des douches pour laver cette crasse millénaire.
Pour Toi il me fallais du temps. Il m’as été offert mais je l’ai refusé.
En ce moment il me faudrait du temps tout court.


Sur le feu :
- une histoire de la Fée Décembre.
- Une lecture.

mercredi, novembre 15, 2006

Le dilemme

Que faire demain ?
Quelle drôle d’idée d’être encarté au Parti Socialiste ?
Sûrement un coup de la fatalité, un courrant souterrain, une tradition familial….
Pour tout dire, même après avoir vécu en Roumanie sous Ceausescu et après de nombreux voyages en Russie, depuis mes dix-huit ans j’ai toujours voté communiste ( au moins au premier tour !!!)
…. Même si le militant communiste a une capacité hallucinante a beaucoup m’exaspérer.
Bon… ma mère a aussi une capacité à m’énerver quand elle revêt son vieux costume de militante socialiste.
Que faire demain ?
Pour qui voter ?
…. Et surtout pourquoi avoir voté pour un programme ( forcement un peu bateau) avant de voter pour une personne.
Je suis à la gauche du ps mais il est hors de question que je vote pour Fabius ? Je n’aime pas ce garçon pour de nombreuses raison. Même si j’étais contre ce type de constitution pour l’Europe les manières de ce gars là m’ont écoeurées.
Strauss Kahn ? Economiquement trop à droite pour moi. Mais est-ce qu’on a encore le choix de mettre en place un système économique moins à droite que celle que présente ce monsieur. De plus les quelques casseroles de ce monsieur ( mnef, cassette Merry) ne sont pas pour m’enchanter outre mesure. La seule chose que j’aime chez ce gars là est sa manière d’envisager les sujets de société ou je le trouve ouvert et définitivement progressiste.
Si j’étais raisonnable je voterais pour lui.

Je n’aime pas Ségolène Royale. J’y peux rien c’est comme ça. Je n’aime pas sa manière de faire de la politique, je n’aime pas ces idées un peu réac et toujours exprimées de manière cassantes. Ses idées sur la famille, sur la place des uns et des autres dans la société me dégoûte même si depuis qu’elle se sait favorite elle essayes d’arrondir les angles.
Par contre je trouve que les socialistes ont tellement été salauds et misogynes envers elle, que d’une certaine manière elle me force au respect.
Je suis content des débats qui ont agités le ps pendant les mois d’octobre et novembre… rien de mieux pour essayer de faire oublier ces deux ans de déchirements, de phrases assassines lancées surtout en direction de cette femme.

Heureusement qu’ils n’étaient plus que trois pour briguer l’investiture ps car je ne veux même pas parler de Jospin et de Lang.

Mais alors pour qui voter ?

Je crois qu’il faut voter pour Ségolène car manifestement c’est elle que la majorité des gens de gauche réclament. Je crois….mais je crois que ça va m’arracher la main quand je serais face à l’urne.
Ma peur de Sarkozy est plus grande que mon dégoût de Ségolène Royale et je crois que cette dernière est la seule a pouvoir lui barrer la route car c’est la seule qui fait de la politique comme lui, qui utilise les mêmes armes.
Je sais que si Ségolène Royale gagne la présidentielle elle ne fera pas la France que j’aime, la France dans la quelle je veux vivre mais ce sera mieux que celle de Sarkozy.
C’est dommage que, même dans une élection interne, il faille déjà voter « utile » et non pas pour quelqu’un en qui l’on croit vraiment.
Il faut aussi que le candidat socialiste ne plaise pas qu’aux encartés mais aussi plus majoritairement à la gauche.
Je me dis aussi que celle ou celui qui sera désigné(e) comme candidat pour le ps devra l’être par une majorité écrasante pour que les divergences et les conflits de personnes cessent au moins jusqu'à la fin de la période électorale.

Et si je n’allais pas voter demain ?
Aidez-moi! conseillez moi!
Et si, avant de finir ce post, je vous disais que j’aurais bien aimer voter pour Marie-George Buffet qui, pour le coup, est une personne que j’estime beaucoup !!!!!!

mardi, novembre 14, 2006

Poème & obsession

1.Sans larme
Mais avec couleurs & modernités
Un garçon dans le bus
Je l’aime
Entre « Observatoire » et « Petit Bard »
Puis je descends
Et l’oubli.


2. Je prends un thé affalé sur une terrasse pleine de soleil. Les tables sont en bois. La tasse et la théière ont des formes sympa.
Je suis entre deux rendez-vous, entre deux speeds et tout mon travail en retard dans le fond de ma tête.
Tu es en face de moi. Tu me parle de ta santé qui varie souvent. Je te regarde fixement. J’essaye de voir ton HIV. Il est évident que je ne trouve rien sur ta figure qui trahisse ta séropositivité. Je n’ose pas te parler de la lecture que je prépare.
Je croise des garçons. Beaucoup sont séropositif. Je bloque sur les visages ( certaines rides, certaines lypodistrophie, le grain de la peau, la teinte du blanc de l’oeil). Je regarde aussi l’allure générale. Comment est-il arrivé vers moi… c’est pas clair, il faudra que je le regarde s’éloigner pour me faire une idée. En plus il est assez maigre…. Et alors ça veut rien dire.
Je regarde ces hommes.
Ce sont de jolis garçons mais forcement je mets de la distance, je ne développe pas la rencontre, je ne m’autorise aucun fantasme.
Il y a conflit en moi. Une sensation proche du vertige. Je me déçois forcement.

lundi, novembre 13, 2006

altitude 1670 mètres



Cher Blog,

Voilà, je suis déjà de retour. Je croyais que les vacances et l’air pur duraient toute la vie alors il faut bien se faire une raison. Je n’avais pas pris de vacances depuis Mai et les deux prochains mois vont être assez lourd de boulot alors cette escapade était une merveille.
Je pensais être plus fort mais il faut bien que je me rende à l’évidence…. Cinq jours c’est un peu court…. Une semaine de plus n’aurait pas été du luxe.

L’ogre était à Valberg dans le Mercantour. La station était encore fermée, c’était donc une sorte de ville fantôme ou la seule activité était la préparation des pistes par les services de la mairie. Samedi & dimanche ont vu l’éclosion de quelques grappes de promeneurs venus de Nice pour s’oxygéner.

L’adret et l’ubac ( chez l’ogre on dit plutôt soulane)
De grands arbres.
Des sommets pelés
Le soleil et l’écho qui rebondissent sur les rochers voisins.
….. et surtout les endroits sombres que l’on croit punis éternellement de soleil tellement ils sont encaissés.
Que demander de plus?

mercredi, novembre 08, 2006

Une fuite

Une fuite
Avec le théologien incompréhensible
Une lueur
Et enfin
L’exil

Le bocal
Les traces dessus.
La fatigue, ton éclat
Tout ça
Tout ça insistent trop lourdement.
Ton sexe, des traces
De doigts
Ton sexe
Doux comme le dos d’un mouton
Le bocal
Des traces de doigts dessus

Une fuite
Une faute
La tienne ?
La notre
Un exil
Tout sauf tranquille

mardi, novembre 07, 2006

la mort sycophante


La mort sourit
Muraille de dent
Prince peu charmant
Et moi je suis
Terne & muet
Nu, plus loin sur son trajet
Tantôt elle s’approche, tantôt elle fuit.

Connaissant ma peur, ta malice
Me murmure, souffle d'Avril
« Un jour elle t’arrachera le cœur, Tu quitteras la ville »
Alors forcement mes jambes mollissent
Souvent je pense à la mort
(aussi lointaine soit-elle)

lundi, novembre 06, 2006

(deuxieme) tour de table

Ce n’est plus l’automne.
C’est l’hiver qui s’est engouffré partout.
Samedi j’ai mis le chauffage en route.
La nuit je ne rentre plus du travail en vélo mais en voiture.
Je résiste au mélange de lait de soja chaud et de chocolat.
Je ne veux pas écouter mon corps qui réclame de la nourriture plus consistante que d’habitude.

J’ai reçu un prospectus des Témoins de Jéhovah dans ma boite au lettre.
Avant je me payais une bonne tranche de rire avant de jeter le papier à la poubelle.
Maintenant je trouve ça sinistre et dangereux.
Je suis en colère contre moi de laisser ces gens me pourrir la vie.

Bientôt cinq jours de vacances
Les gens au travail me disent : « Encore en vacances ?! »
Ah ?
Les dernières c’était 8 jours au moi de Mai pour aller en Turquie….
Excusez-moi de trop abuser.

J’ai promis des textes a un illustrateur en manque de travail.
J’ai promis c’est tout.
Je suis un peu éparpillé en ce moment.

J’ai retrouvé une pille de cartes postales achetées tout au long de longues années…. Je vais les envoyer a tout les gens à qui je n’ai pas donné de nouvelles depuis longtemps.

dimanche, novembre 05, 2006

(premier) tour de table

Tour de table.
Tous mes anciens sujets sont fatigués
Effacés.
Un peu de lais de Marie de France
Un peu de François Villon
Mais surtout un murmure d’ancien français qui s’éloigne
Puis silence.
Avez vous encore à dire ?
Marie ?
François ?

Tour de table.
Poésie courtoise.
Je serres les poings.
Je me contrôles….Poésie et courtoisie.
Je suis dénaturé.
Je lève les sourcilles, bailles
Et grognes.
Je suis bête de somme
Sans pâturage.
Je suis bête….en somme
(elle était facile)

Tour de table.
Collaborateurs fatigués.
-Ou est François ?
-A la photocopieuse……..
-Ah……
-S’il vous plait……quelqu’un as t’il le numéro de fax de Sainte Thérèse D’Avila ?
-Regarde dans le fichierEspagne section imports/exports .
Tour de table.
Dans la salle de réunion l’immense baie vitrée
Donne sur la ville.
A mes collaborateurs fatigués.

Je propose des rustines et des amphétes

mercredi, novembre 01, 2006

L’habitat comme souvenir ( 5/ l'impasse)

Début de cette chronique:
L’année d’après j’ai quitté la cité-U pour m’installer dans un studio en rez de chaussé d’un minuscule immeuble dans l’impasse Paul Verlaine.
Cette impasse donnait sur une grande artère de la ville, la Voie Domitienne. La maison ou se trouvait le studio était la dernière de l’impasse qui se finissait sur le mur d’un jardin que l’on pouvait longer pour aboutir sur la rue du Triolet.

Mon impasse était un savant mélange de goudron et de poussières . Il n’y avait de maisons que d’un seul coté puisque l’autre était occupé par l’arrière d’un grand immeuble et de ses garages.
La maison ou se trouvait le studio était une bâtisse des années quarante ( ou cinquante) sans aucun charme. Je n’arrive pas a savoir si elle a été construite comme une vrai grande maison et, plus tard, divisée en quatre appartements ou si , des l’origine elle avait été aménagé comme un petit immeuble.

Il y avait quatre appartements et, en un an, je n’ai jamais croisé de voisins. Il y avait bien une personne qui habité en rez de chaussé comme moi mais je n’ai jamais vu les volets ouverts.
Comme j’ai une imagination galopante et que j’avais un penchant marqué pour le cannabis, ce « voisin-taupe » a occupé ma tête une bonne partie de mes soirées d’hiver.
Il y avait une grande fenêtre pour éclairer la pièce principale. Elle ouvrait sur la façade principale de l’immeuble et donnait sur la poussière de l’impasse et, lorsque le soleil brillait j’étais gêné par l’éclats des toits et des capots de voitures garé a quelques mètres de chez moi. Cette fenêtre me permettait de surveiller les allers et venues des habitants de l’immeuble…mais bon…je ne voyais jamais personne.

Cette grande pièce, en forme de L me servait de chambre, de salon et de cuisine. Elle ne me servait pas de bureau car c’est l’année ou j’ai strictement rien foutu. Le coin cuisine ( peint d’un jaune pisseux) était séparé du reste par un muret d’un mètre qui aurait pu servir de bar si la planche le recouvrant avait été plus large. Ce muret me servait à poser ( exposer ?) les nombreuses boites contenants mes divers thés.
Face à l’entrée, de l’autre coté de la pièce en forme de L, se trouvait la porte qui donnait sur la salle de bain et les toilettes. Ces deux pièces minuscules étaient ventilées et éclairées par deux antiques fenêtres-soupirails. C’était l’endroit magique de l’appartement…Ces deux ouvertures donnaient véritablement sur l’intérieur du dôme branchu et feuillu d’un figuier poisseux. Au printemps et en été l’odeur de l’arbre se répandait dans le studio. Quand je prenais un bain dans la baignoire sabot je pouvais aussi jeter un œil sur les vies improbables qui se développent au cœur d’un arbre.

Lorsqu’il y avait du vent mes journées étaient rythmées par le bruit des branches raclant les murs et fouettant les vitres épaisses de mes deux soupiraux.
Le studio était recouvert d’ un carrelage blanc moucheté de noir et les murs ainsi que le plafond étaient en sorte de béton…….. C’était un écho perpétuel.

C’est dans cet endroit que j’ai ramené mon premier « charmant inconnu »….ô méchante erreur de jeunesse ! Ce gars là n’avait manifestement pas les mêmes intentions que moi et j’ai du me battre pour le foutre dehors ( sans qu’il emporte ma thune et mes disques lasers). Pendant les deux semaines qui ont suivies il n’as pas arrêter de roder aux abords et dans l’impasse…. A chaque fois que je sortais ou que je rentrais chez moi je croisais son sourire moqueur.

L’impasse Paul Verlaine………. Je n’habitais plus dans l’enceinte de la fac, j’habitait réellement dans un non-quartier loin de l’atmosphère étudiante.
D’ailleurs c’est l’année ou je n’ai plus fréquenté mes amis étudiants. Je ne supportait plus ce monde, j’étais à la fac aussi malheureux qu’entre les quatre murs du lycée… le problème c’est que mon groupe d’ami sur Montpellier était plus neuf, moins enclin a supporter mes frasques et mes coups de blues que ma bande de potes des montagnes. Je me souviens aussi d’avoir aimé une femme dans ce studio……….c’est assez rare pour le souligner.

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? — Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.