lundi, avril 30, 2007

Sans panache.

Mon corps : grosse fleur rouge ou coulée de néoprène ?
Mon corps….
Préfèrerait être mort plutôt qu’au travail.
J’imagine mon corps encastré dans les meubles de cet étrange endroit ou je bosse.
Mon corps caoutchouc tiède qui se colle partout où je le pose.

Mon corps est une grosse fleur rouge dans le vent.

dimanche, avril 29, 2007

Qu’est-ce que je vous sers ?

J’ai tellement de colère en moi.
J’ai tellement de violence en moi.
Que puis-je en faire ?

jeudi, avril 26, 2007

entre deux tours, un trou...

Le Pen : grand perdant. Presque naïf. Il n’a pas vu son électorat partir chez Sarkozy.
Sarkozy … c’est bien d’affaiblir le FN en récupérant ses électeurs. C’est moins sympa de récupérer les idées du bonhomme.


Nous n’avons pas encore trouvé le ou la politique qui proposera d’autres idées, une autre vision a cet électorat si particulier.


Il n’y a rien a dire Sarkozy est le grand gagnant. Il est déjà président. Il fait un carton au premier tour tout en gardant, quoiqu’on en dise, les voix de l’udf pour le second tour.
Je ne crois pas au Tout sauf Sarkozy. Je trouve ça un peu idiot. Peut-on gouverner la France avec une coalition ayant comme unique point commun Tout sauf Sarkozy. Chirac n’a pas réussit grand chose après une élection « tout sauf Le Pen ».


Royale m’énerve ( ce n’est pas nouveau). Je reste un peu vide après la satisfaction de la voir au second tour. Peut-être qu’elle restera dans les mémoire comme celle qui a rompu la malédiction ?
Déjà pas si mal ?


Elle n’as pas fait un bon score. Le vote utile a faussé toute les données. Elle n’a plus aucune réserve. Toute la gauche ( ou presque) a voté pour elle. Que pouvons nous attendre de plus ?
Bayrou lui jubile. Il ne dit rien et attends patiemment l’explosion du Parti Socialiste.
Il a raison, c’est implacable. Je me sens de plus en plus éloigné du ps lorsque ma candidate fait de l’œil au centre.
Vraiment ça ne m’intéresse pas. Soutenir une gauche qui se noie dans le libéralisme n’est pas mon but.


… je n’ose même pas imaginer la souplesse d’un communiste qui se force a voter Royal au premier tour pour s’apercevoir ensuite qu’elle se couche devant Bayrou avant le second tour.

Le Parti Communiste… J’ai eu des relations assez complexe avec le PC. Ayant vécu dans une dictature populaire je ne peux pas adhérer a cent pour cent a ce qu’a dit et fait le pcf. Mais je me sens très proche de leurs idées.Je suis triste pour Buffet. Elle mérite largement mieux, après des années d’incapables a la tête de ce parti.

mercredi, avril 25, 2007

ELLE BUNKER

en attendant d'avoir du temps pour vous écrire un peu plus.
voici un petit mot sur notre création du moi de juin.
ELLE BUNKER (164 chants d’amour) – création théâtrale

Mercredi 6 Juin 2007
21 heures
Entrée gratuite.
Salle Pétrarque
Place Pétrarque Rue Embouque d’or
(centre ville proche de la rue de l’aiguillerie)


Un pays de monoculture, celle de la betterave. Plantée au milieu, une tour HLM. Il y a un appartement étouffant.
Echouée là, Elle Bunker n’en sort plus. Elle se raconte, autobiographie porcine, au travers des deux amours de sa vie. Elle entame 164 chants d’amour fabriqués de ses râles, de ses soupirs… Et de ses couinements.
Des paroles directement adressées au public.

Je relis une fois encore le texte. Je feuillette distraitement mes feuillets de mise en scène. Je regarde du coin de l’œil l’actrice - forcement fragile- et je me demande toujours qui est Elle Bunker. Cette histoire, je crois que c’est une insomnie qui peut durer une vie entière. Une dérive amoureuse, une divagation sexuelle, un drame crépusculaire ? Pourquoi pas une porcherie de mots, ou l’abattoir des sentiments, théâtre de la boucherie des émotions… Je ne sais pas. En tout cas Elle Bunker est un masque, une parole incarnée.
l'ogre,
metteur en scène


interprétation.
conception costume & maquillage
conception décor & régie
texte, mise en scène & interprétation.
Contact presse :



OdusseuV

Elle Bunker est à quai depuis trop longtemps déjà. On peut même dire qu’elle est en rade. Tour à tour, elle vocifère, craintive, elle se confesse. Ne sachant pas quel rôle choisir, elle est tour a tour
Scylla, Évippé, Pénélope, ou Circé mais dois se rendre compte comme Ulysse que le retour est impossible.

Un récit dans lequel plusieurs histoires se télescopent et se répondent. L’amour se confond avec la géographie : Il y a cet ici - froid - où elle a été abandonnée par George et le souvenir ensoleillé de Tarifa où elle avait suivi Jean.
Elle Bunker retrace, sans doute pour la dernière fois, son itinéraire amoureux souvent avec un regard enfantin malgré ses humiliations.

Dans Les désaxés, Marilyn Monroe déplie une carte des Etats-Unis ou sont encerclés et reliées les villes ou elle a séjourné. Elle s’est créé une géographie, une direction a prendre pour accomplir son destin.
Dans cette même énergie, Elle Bunker nous parle de son présent immobile, d’un ailleurs qui a failli être idéal.

Mare suum

Elle Bunker n’est plus a Tarifa. Mais, même cloîtrée en haut de sa tour noire, la mer ne la jamais quittée. Elle l’entend, elle la sent surtout pourrir (stagner) ou tempêter dans son estomac, à chaque fois qu’elle est submergée par l’émotion. Elle Bunker est escortée de bulots et d’algues.

Majica luz

Elle Bunker est une fille qui n’a pas la grâce. Cette grâce qui enveloppe ceux que la vie a choisi… Elle Bunker regarde la lumière et la chaleur envelopper ceux qu’elle aime et qui l’humilient.
La vie ne lui a pas ouvert les bras, Elle Bunker console mais n’est jamais consolée.

Odd Bestiaries

Elle Bunker se confesse. Ce n’est pas le chant du cygne mais celui du vilain petit canard. Elle entame 164 chants d’amour. Elle est devenue, entre les mains de ses deux amants monstrueux, un animal de ferme, une gémisseuse.
Elle est truie.
Tordue de douleur, elle semble redécouvrir son histoire au fur et à mesure qu’elle la raconte. La souffrance grignote son humanité. Elle se rend compte très vite qu’elle n’as pas d’autres possibilités que d’être truie noyée de graisse. Truie trop mal foutue pour faire un jambon.
Quant à essayer de faire sa vie avec des chats en pensant qu’un jour ils allaient se transformer en princes charmants ou en jeunes cadres dynamiques attentionnés…
Peut-être n’a-t-elle pas été assez patiente ?



Compagnie l’Arlequin Inverti E.


Une troupe mobile qui s’attaque à des sujets «durs» et à des faits de société traditionnellement laissés de côté, sous des formes audacieuses, voire risquées.
Elodie Brun, Vincent Decaux et Nicolas Mouton-Bareil se sont rencontrés en 1996 alors qu’ils suivaient les Cours Florent à Paris.
En 1999 Nicolas retourne à Montpellier. Deux ans plus tard il demande à Elodie de venir l’aider dans la création de Chemins au Milieu du Désastre. L’Arlequin Inverti E. était née.
Vincent descendra régulièrement, les années suivantes, prêter son corps et sa voix aux créations de la compagnie. Florent Rousset rejoint le trio le temps de créer X-Utero.
Elodie, Vincent et Nicolas ont en commun un goût pour l’écriture, la création et les textes issus du théâtre contemporain. En créant l’Arlequin Inverti E. ils se tournent vers la mise en scène de spectacles conçus par eux mêmes.
l’intime comme axe principal. A l’heure où notre société survalorise le «moi» et paradoxalement, ne parle jamais du «nous» , au moment où la «littérature du Je» connaît un développement sans précédent, il devenait incontournable de glisser de l’écrit vers la mise en espace de ce courant artistique et de lui donner vie sur scène.
Un travail commencé avec Chemins au milieu du désastre où l’on met à plat le mécanisme des dernières heures d’un homme, avec tout ce que cela implique pour son entourage… Pendant les répétitions de cette pièce, ce qui pouvait être perçu comme un déballage d’ego a été dépassé pour toucher à l’intime, pour arriver à un jeu de scène sincère «qui lie étroitement par ce qu’il y a de plus profond», comme le Petit Robert définit le terme intime.
Par la suite, le texte de Lesbia project a été écrit d’après la vie de la comédienne.
Le «Théâtre du Nous» de la compagnie transite également par la relation qu’ont les comédienNEs avec le public. Ces deux derniers spectacles avaient pour vocation de s’adresser directement au public. Certaines scènes transformaient le spectateur en voyeur.
Des considérations sans intention(s). 2005 a été l’année de la création de Déballage ou, comment «débarrasser» le spectacle des attributs principaux du théâtre classique (intrigue, personnage, psychologie, décor), pour se concentrer sur la parole intime. Les deux comédienNEs lançaient au public un enchaînement de phrases nettes, sans intention particulière sur leurS intimitéS. Des phrases tantôt drôles, tantôt sérieuses ou pathétiques. Autant de réflexions sur l’intime débouchant parfois sur des considérations plus générales relatives aux homosexuelLEs d’aujourd’hui. Cette année nous revenons vers un théâtre mêlant le classicisme d’un monologue à la fantaisie du jeu déguisé.

mardi, avril 24, 2007

sans voix


L’ogre n’a jamais tellement parlé de son coté fleur bleu. Très peu de temps pour lui en ce moment donc très peu de musique.Cet après-midi après le sublime Libido de Brigitte Fontaine l’Ogre revient a son grand amour…Shirley Bassey et cette chanson écrite par Carl Sigman et Francis Lai.

Where do I begin?
To tell the story of how great a love can be
The sweet love story that is older than the sea
The simple truth about the love he brings to me
Where do I start?

Like a summer rain
That cools the pavement with a patent leather shine
He came into my life and made the living fine
And gave a meaning to this empty world of mine
He fills my heart

He fills my heart with very special things
With angels' songs, with wild imaginings
He fills my soul with so much love
That anywhere I go, I'm never lonely
With him along, who could be lonely
I reach for his hand, it's always there

How long does it last?
Can love be measured by the hours in a day?
I have no answers now, but this much I can say
I'm going to need him till the stars all burn away
And he'll be there

How long does it last?
Can love be measured by the hours in a day?
I have no answers now, but this much I can say
I'm going to need him till the stars all burn away
And he'll be there.

L’ogre se dirige vers la salle de bain.
Il s’arrête net et retourne vers la chaîne pour réécouter le morceaux.

sans voix.

Il voit très bien la forme du corps de son amant quand il est sous les draps. Il sent très bien le corps de son amant lorsque celui-ci glisse ou ondule dans ses mains.

Can love be measured by the hours in a day?
I have no answers now, but this much I can say

Oui. Ca doit être ça la sensation du moment. Les dégringolades des violons dans la chanson de Bassey…La belle tête souriante de son amant…mon dieu, l’Ogre est amoureux.

samedi, avril 21, 2007

un avenir (meilleur) est possible!

Je n’ai pas fermé les yeux. C’est déjà le matin ! Je sors dans mon petit bout de jardin…rien à faire, je sens que cette journée va encore être bondissante et électrique.
Depuis quelques temps déjà mon corps ne répond plus.
Quoi encore ?
Quoi déjà ?
Le printemps. C’est toujours a ce moment là que ça se passe. Que tout ce casse la gueule dans mon dos.
Presque trois semaines….Marre d’aller chez l’osteo. Pas le temps d’aller chez le kiné.
- Tu sais ce que l’on dit ! On a TOUJOUR le…
- Ta gueule. Je n’ai PAS le temps. Vraiment.

Quoi d’autre ?
Au point de vue chimique… pas mal de guronsan et un peu de cannabis.
Mauvais garçon.
Mais aussi beaucoup d’amour alors ça va.

Le matin. Etrange. Quel bordel cet appartement. Je slalom entre les projecteurs et les morceaux du futur décors.
J’aime ce bordel même si cette fois ci j’ai un peu de mal a apprécier les préparatifs du spectacle.

Dans le bus un couple de vieux fachos. Les propos me parviennent malgré le lecteur mp3.

Je veux réagir mais ma maman m’a dit qu’il ne faut pas taper les vieux… ni les filles.
Merci maman de m’avoir éduqué.

Les doigts me brûlent, je veux écrire. Encore. Encore. Mais je veux du temps et une vue sur la montagne.
Canigou ?

Les doigts me brûlent, je veux écrire. Je souffle dessus pour me calmer.

jeudi, avril 19, 2007

Silencio

Demain minuit.

La fin des sondages.
La fins des candidats.
Peut-être, aussi, la fin des envois massifs et hystériques de mails de mon secrétaire de section.

on se dit ouf & enfin & basta ou en fi!
puis on se dit que la campagne aurait pu durer quelques temps de plus histoire de rectifier quelques courbes de sondages.

Le silence.
Enfin.
Le silence de l’attente.
L’attente du pire ?

mercredi, avril 18, 2007

Malika Page enfin !

J’avais le cœur lourd. Plus lourd qu’une pierre, plus lourd que les paquebots qui s’écrasent sur le sable des profondeurs.
Je suis comme égaré dans le hall de mon immeuble. Les boites aux lettres rouges sont des cernes sur le mur blanc à coté de la lourde porte vitrée.
Le hall d’immeuble j’y pleure souvent.

J’y pleure ma peur de perdre mon amant qui pense un peu trop souvent a son ex, j’y pleure aussi car depuis de longs mois un nom banal a remplacé celui de Malika Page sur la boite au lettre de l’appartement du troisième étage.
Je ne sais pas ce qui me fait le plus souffrir.

Je m’énerve. Forcement.
Je donne un coup de poing dans le haut de la rangé de boite aux lettres. Tout l’ensemble s’écroule dans un bruit métallique libérant une masse de papiers poussiéreux.
Je m’agenouille.
Je suis encerclé par une centaine d’anciens numéros de l’Humanité. Intrigué j’en attrape un pour lire le nom du destinataire sur la manchette.
…Malika Page !
Absurdité de l’informatique !
Le bureau des abonnements du journal d’extrême gauche n’as pas du recevoir l’avis de décès de ma jolie voisine et leur ordinateur, créature idiote, donne encore, chaque nuit, le feux vert à l’imprimante pour produire l’étiquette avec le nom et l’adresse de la malheureuse.
Malika Page !
Malika Page !
Malika Page lectrice assidue de l’Huma ! La légende est en marche !

Je pense au facteur qui, jour après jour, a posé le journal sur le haut des boites aux lettres. Je le maudis.

Je ramasse le trésor de papier et m’enferme chez moi.
J’entends des gens dans le hall.
Parano.
Pour ne pas les entendre, pour ne plus penser aux autres, je mets un vieux disque de Fauré sur ma platine.
Je fredonne en dépliant les nombreux journaux.
Je lis distraitement les unes :
« Après Sarkozy-Le Pen , Bayrou-Royal : Les Grandes Manœuvres »
« Ne loupez pas le coche du 22 Avril ! »

Je ricane sottement, sachant que tout ceci n’a vraiment plus d’importance, que les pages de politiques intérieurs ont le même relief que les pages sport.
Je ricane et enlève Fauré du tourne-disque pour y placer un maxi de Tricky.
Je ricane et me branle.
Plus tard je m’essuierai le bide et les cuisses avec l’Huma d’aujourd’hui.
Plus tard je m’essuierai le bide et les cuisses avec l’Huma daté du 23 avril 2007 !

Malika Page enfin !

vendredi, avril 13, 2007

Illusion(s) de simplettes!

La Simplette.
Elle peut-être aussi amoureuse des rafales.
Elle raffole des rafales.


De toutes les rafales (le vent, la pluie qui enfin ne tombe pas droite, qui enfin lui fait oublier qu’elle est amoureuse)
Car la Simplette est amoureuse.

La Simplette aime surtout les rafales de mitraillettes qui sont dans la télé bien loin de sa tête…. Ça lui fait peur mais cela ne l’atteint pas.

C’est difficile de se tenir debout. ( peut-être à cause des rafales) . Les rafales sont re vivifiantes, elles n’ont aucun recule.

C’est difficile de se tenir debout quand l’amour fait tout trembler.

La Simplette est un poème. Ses amours non.


La Simplette a un problème avec les mots ou alors avec leur contenu.
Il faut qu’elle se dégage de la légèreté des mots / du poids des idées en dansant.


Se mettre à danser comme une sortie de secours, comme si quelque chose allait déborder en elle.
La danse est un bec verseur.

jeudi, avril 12, 2007

bulletin de santé

Je suis l’homme penché.
Comme un arbre après la tempête. Comme une lourde statue antique.

Je suis l’homme penché.
Rigide.
Mon dos est une plaque de marbre. Je bouge mes jambes et mes bras.
Bref je mouline en attendant d’aller chez l’ostéopathe.
Je suis penché et je m’y habitue.

mardi, avril 10, 2007

hey, Simplette

Hey, Simplette!
Sais tu que dans certains pays on zigouille les poetes ?
Hein, Simplette ?

Hey, Simplette!
Je vis sur un filin !
Sais tu que ta beauté est tranchante et que j’ai peur de m’y ouvrir les mains ?
Hein, Simplette ?

Hey, Simplette!
Je vis sur un filin !
Sur un long filin tendu au dessus du port !


Hey, Simplette!
Tu joues au ballon alors que d’autres sont dans les tranchées.
Et toi tu t’en fou.
Merveilleuse Simplette !

Hey, Simplette !
Hey, Simplette !
Attention à tes yeux Simplette.
Le sable se mélange au vent sur la plage de l’Espiguette.

lundi, avril 09, 2007

au travail

Colère.
Frustrations.
Ventre retourné.
Caprices d’enfant.
Envie de violence.


Je suis au travail. Je ne veux pas y être. La fatigue est une vague. Je ne sais pas nager. Je pense a cette année de fac ou je pleurais chaque matin rien qu’a l’idée de pénétrer sur le campus.
Maintenant c’est pareil. La violence en plus ?


Pleure, l’ogre, pleure entre deux clients.

J’ai peur de perdre mon amant a force de vivre décalé.
J’ai envi de passer ma journée en sa compagnie.
Hier déjà je travaillais et nous avons du rentrer tôt de Toulon et de Port Grimau au lieu de rester a buller.
Etre libre.
Arrêter d’être faible et friable.

Aujourd’hui encore ce travail sale. Ma vie est bloquée. Même si j’essaye de faire autre chose, je sais que ma vie est figée.
Jamais rien n’avancera.
Je suis sale. Je suis juste heureux d’être lavé par ce grand amour que m’offre mon Amant.

Nous avons passés un jour et ½ entre Toulon et Port Grimaud en face de Saint Tropez chez un viel ami de mon Amant.
Toulon que je n’ai pas vu. Peut-être que ce n’est pas plus mal même si, sur le moment, j’aurais voulu faire quelques pas dans cette ville ou j’ai passé mes premières années et ou je ne suis pas revenu depuis.

Port Grimaud. Des panneaux d’interdictions, des pancartes propriétés privées, des patrouilles privées de sécurité !
Quel joli monde !
Port Grimaud tout en toc. Un faux village provençal avec de vrais touristes regardant de vrais riches habiter dedans.

Jacques et Bernadette a borme les mimosas ne sont pas loin. Le soir, à la télé du travail, je les vois prendre un bain de foule sur le parvis de l’église ou ils ont assistés à la messe pascal

dimanche, avril 08, 2007

lecture

1.
J’ai quelques frissons. J’ai dans les mains une enveloppe qui contient les premiers chapitres d’un roman que mon amant a écrit et don la suite a été mangée par l’ordinateur.
J’aime découvrir.
J’aime surtout découvrir les textes de cet homme qui transforme violemment ma vie.
En fait je voudrais ne jamais lire ce texte pour toujours rester suspendu dans le coton de l’attente.

2.
Je lis. C’est forcement déconcertant. Beaucoup plus que les courts textes qu’il m’a fait lire jusqu’ici. Déconcertant car plus complexe, plus « a tiroir » que ce qu’il a l’habitude de me livrer.
De qui parle t’il ?
Est-ce autobiographique ? Un des personnages s’appelle comme lui.
Ce que je ressens est très diffus. Les gestes et les expressions de certains personnages ne me sont pas inconnus. Miroirs brisés en mille éclats de voix dirait la poupée de cire, poupée de son.

3.
Je relis pour me faire une autre idée, pour m’imprégner du style et surtout de l’architecture de ce début de roman.
J’aime. Définitivement. C’est surprenant. Mon amant écrit dés choses intimes, des choses vécues mais pas dans le style que l’on attendrai de lui. Il y a tromperie sur la marchandise…. Dans le bon sens.
Les phrases sont simples et presque élégante. Mon amant a la sagesse de vouloir être compris en parlant de choses complexes.
Définitivement. J’aime mon amant. Le texte que je viens de lire me conforte et me noie dans cet amour….
Même si ce texte m’émeut jusqu'au malaise. Sûrement car c’est ici qu’il se livre le plus.

4.
Cet homme me rend fou. Je voudrais être griffé par lui. EXHIBER fièrement mes mutilations. Je voudrai m’esclaffer sottement, être dans le bonheur (forcement débile mais forcement magique) d’être totalement à lui.
Ne plus jamais avoir peur d’être humilié.
Ne plus avoir peur du tout.
De rien. Vivre comme ça.
Sans jalousie.

mercredi, avril 04, 2007

Les simplettes!

Elles arrivent un peu folles. Surtout essoufflées.
Elles s’écroulent au pied du phare ensablé de la plage de l’Espiguette.
La veille elles étaient encore aux Saintes Maries de la Mer.
Belles, fières et dansantes !
De la musique !
De la musique.
Ici il n’y a rien appart le sable, et la nuit sale qui arrive.
Elles s’écroulent au pied du phare alors qu’elles croient être ailleurs.
Elles regardent le mur. Un mur qui ressemble à d’autres murs. C’est vrai qu’elles pourraient être ailleurs!
Elles se regonflent de rêves.
Les chanceuses !

lundi, avril 02, 2007

les routes immobiles

Au milieu de la route.
Forcé au silence. Par moi-même, par cette chose sombre et huileuse qui est au fond de moi, qui me gouverne parfois.
Le texte est fini depuis deux bonnes semaines. Les répétitions ne sont pas encore exaltantes, uniquement des lectures et surtout du découpage de texte.
Impasse. Le texte est encore trop long mais je ne sais pas ce que je peux encore enlever.
Pas content. Pas content du tout.
Ce texte m’a épuisé.
Peut-être me suis-je trompé en écrivant cela.
Peut-être est-ce une erreur de vouloir mettre en scène ce poème, cette narration désespérée.
Suis-je fatigué ?
Ais-je l’habitude de douter autant ?

J’aime ce texte. Je crois que les autres ( ô paranoïa !) ne l’aiment pas.
Je voudrai arriver a quelque chose de bien pour le moi de juin. Que ça tienne la route.
J’aimerai être content de moi.

En tout cas ce texte m’a asséché. Je n’ai plus rien envi d’écrire pour le momentJ’ai envi de grandes vacances (c’est bien la première fois depuis longtemps !), de prendre du recule et du temps avec mon merveilleux amant. Du temps pour bosser tranquillement quelques textes et de grandes ballades.