mercredi, décembre 27, 2006

à faire


Dans mon bain je me dis qu’il faudrait que je travail sur trois vies.


1.

Ecrire une sorte de biographique sur Yma Sumac dans le style merveilleux de certains récits d’auteurs sud-américains.



2.

Il faudrait aussi que je me penche sur l’histoire de Shirley Bassey.



3.
Dans le fond de mes tiroirs j’ai pas mal de feuilles concernant Saint Roch et la peste. Je m’étais mis au boulot il y a un peu plus de deux ans la dessus puis j’avais laisser tomber. Mais ça me reprends de temps en temps…Comment était articulée une représentation d’un « mystère » au moyen age ? Comment l’adapter pour le public d’aujourd’hui ? Comment dire des choses un peu violentes avec comme prétexte la vie d’un saint forcement intouchable et sans défaut ?

C’est à faire.
Il faudrait.


Je coule lentement dans l’abstrait : je passe mes matinées dans une cafétéria a préparer un inventaire de fin d’année. Ma vie n’est plus que stock et tva à 5.5 ou à 19.6……

mardi, décembre 26, 2006

Ephémérides

24 décembre.

Jolie journée. Le soleil est glacé. Il éclaire tout ce qui m’entoure de façon net. Dans les vignes il reste quelques raisins fripés.
Chez ma tante je regarde Limoux et la haute vallée de l’Aude à mes pieds : Les cheminées crachent des filaments de ouates.

25 décembre.


Nuit groggy … puis je suis émerveillé par la buée sur la vitre de ma chambre. Tellement émerveillé que j’en oubli presque de maudire l’hivers.
Avant de repartir je me promène avec ma mère. Toutes les terres orientées au nord sont givrées. Je me penche d’une falaise…. En bas la route qui part vers l’ouest est plongée dans la pénombre.
Je n’aime pas ces endroits ou l’ombre semble s’installer jusqu’au printemps.
Je repars avec la voiture de ma mère. Je me sens Roi.
En rentrant chez moi j’ai peur de me dégoûter alors je laisse l’appartement dans le noir.
Je prends un bain trop chaud en écoutant shirley Bassey et yma sumac….avec elles je vocalise…. *

Je ressors dans le froid agressif pour aller au travail.

* je viens de ruiner les efforts que j’avais entrepris depuis des mois dans ce blog pour vous cacher ma vrai nature de diva et de queen hystérique.

samedi, décembre 23, 2006

Le monstre, le monde, les écharpes et la bête

Le premier jour de l’hiver l’ogre s’est entouré d’écharpes aux couleurs triste pour rejoindre la forêt ou personne ne l’attends.

Le premier jour de l’hiver l’ogre s’est traîné plus loin que l’Europe et les Amériques. Et loin derrière l’Océanie il s’est penché au bout du monde et n’as vu que l’envers d’un ciel étoilé.
Quel monotonie !

Le deuxième jour de l’hiver l’ogre s’en est allé dans la campagne froide, s’étonnant à chaque pas du givre qui claquait sous ses chaussures.
Le deuxième jour de l’hiver l’ogre a cru marcher sur du verre.

Le deuxième jour de l’hiver l’ogre s’en est allé dans la pinède que l'été ne parfume plus mais qui résonnes des bruits violents de la chasse.
Le deuxième jour de l’hiver l’ogre a vu un renard un peu maigre, un peu roux pâle. Les yeux de l’ogre et de la bête se sont croisés.
Alors l’ogre essayes de pardonner a l’hiver de s’être si vite installé.

jeudi, décembre 21, 2006

Cible soyeuse



Tu as cassé ta tête
Contre le carrelage
C’est dommage, c’est dommage
Et surtout quel travail pour la femme de ménage.

Depuis j’attends dans le parc
Scrutant le ciel
A la recherche des oiseaux qui
volent en piqué
tout droit vers le crash
vers ma tête, cible soyeuse
…pour enfin te rejoindre.

mercredi, décembre 20, 2006

une parade pour le nadal de Pezenas

1.
Si vous voulez recevoir une petite carte de voeux fort sympatique...veillez me faire parvenir votre adresse postale a ogroterco@hotmail.fr

2.
Presque une semaine d’absence sur ce blog ce qui corresponds aussi à une semaine d’absence de ma tête. Mon corps a prit le relais exécutant des mouvements désordonnés, pauvres mais aussi (heureusement) flamboyant.
La machine folle c’est arrêtée lundi soir à vingt et une heure. Ma tête est revenue mais est restée vide jusqu'à ce soir n’exécutant que le minimum de boulot.
Je n’ai rien écrit car je n’ai pas eu le temps puis parce que j’étais euphorique puis enfin parce que j’étais fatigué.
J’ai décidé de ne pas écrire ( ici du moins quand je suis fatigué car je ne suis pas très intéressant et assez geignard dans ces moments là.
La fatigue est chez moi comme le mal de dos, de hanche ou de dents… quand ça me tombe dessus je ne pense qu’a ça jusqu'à l’agressivité.

3. Nous avons crée un personnage nommé Maximum Detritus il y a deux ans. Ce personnage d’origine végétale vit dans une poubelle, à l’orée d’une foret et as comme ami les arbres don il connaît le langage. Il fut créer pour un spectacle pour enfant ou il devait aider le Prince des Poissons à Plumes à retrouver ses parents. Ce spectacle, pour des raisons financière mais aussi d’emploi du temps hystérique n’as pas encore vu le jour mais…. ce Maximum Detritus existe avec son costume lourd et somptueux.
Comme les personnages n’aiment pas rester sur un cintre et dans la tête d’un comédien nous avons chercher un moyen de le mettre au monde. Cette occasion c’est présentée lorsque la mairie de Pezenas a téléphonée pour engager des échassiers et des musiciens. Sicile étant une championne du bagout elle as transformée les musiciens en machine à musique contrôlée par un homme végétal fou de poésie.
Nous voici donc engagé pour animer l’inauguration d’une exposition ayant pour thème les fées et la poésie ( ou un truc comme ça) et pour le marché gourmand.
C’était pour moi l’occasion rêvée de devenir enfin Maximum Détritus mais le gars de la mairie ne trouvait pas cela très poétique alors nous avons optés pour Mister Driade ( les initiales MD étant cousues sur l’énorme col de ma queue de pie….)
C’est assez con pour la première sortie d’un personnage… Je n’ai pas compris pourquoi Maximum Detritus ne pouvait pas être un personnage poétique… donc je me suis appeler Mister Driade ce qui ne veut pas dire grand chose puisqu’une Driade est une espèce de fée supérieure don on as trouvé le nom dans un seul livre.
Le jeudi et vendredi nous avons passé des journée assez folles pour terminer les préparatifs ( création d’un costume de fée, quelques changements dans les costumes existant, création en un temps record d’un tricycle à grande et haute remorque pour le son, et prise de tête ( ça c’était mon boulot) pour trouver des textes et pour créer une bande son potable.
A propos du tripoteur musical je suis toujours surpris de l’inventivité de Mark. C’est dingue comme on peut penser a une chose pendant des années et mettre que quelques jours à la construire, déroulant un plan que l’on a dans la tête et assemblant les éléments (presque ) naturellement.
Le samedi il pleut toute la journée. Nous devons effectuer notre sortie dans les rues de Pezenas vers les six heures et il s’arrête de pleuvoir une heure avant laissant les rues pavées du centre ville mouillées ce qui est assez dangereux pour les échassiers. Pendant tout notre temps de préparation le gars de la mairie est venu avec des changements de dernières minutes et la comédienne jouant la fée avait dans l’après-midi un spectacle à jouer à Saint Jean du Gard ce qui fait que nous sommes finalement partis conquérir les rues de Pezenas alors qu’elle était encore au péage autoroutier de Agde.
Quant à moi je n’ai jamais tester mon triporteur avant cette première sortie.
La sortie c’est globalement bien passée même si elle fut très longue pour les comédiens en échasse. Nous n’avons pratiquement pas bougés d’une place ou nous nous sommes amusés avec le publique ( pas très nombreux) qui circulait entre plusieurs lieux d’expos. Mon problème de « crieur de poésie » était, au bout de quelqu’un temps, de trouver de nouvelles oreilles dans le publique qui ne se renouvelait pas.
Je n’ai pas réussis à lire de la poésie aux hommes…impossible de m’approcher d’eux. J’ai eu aussi du mal à me sentir appartenir au groupe car j’étais le seul personnage au sol et, malgré quelques moments de jeux, il m’était dur de créer quelque chose avec des créatures en échasses qui n’ont pas le même rythme que moi.
Je crois aussi ne pas avoir réussis a faire vivre mon personnage tout préoccupé que j’étais par le contrôle de la musique, du triporteur. Je servais aussi de « relais » entre les échassiers ainsi que d’homme de mains lorsqu’ils avaient besoin d’accessoires cachés dans le triporteur.
A notre retour aux loges le triporteur c’est cassé la gueule.
Nous avons terminés vers les neufs heures et je reparti à Ogreville pour être au travail à minuit…. Après trois heure et demi de sommeil je suis reparti à Pezenas pour le marché gourmand.
Nous n’étions plus que trois comédiens et les deux sorties se sont globalement bien passée. Le publique ( globalement de bonne humeur et joueur) était au rendez-vous. J’étais aussi un peu plus a l’aise sur mon tripoteur…ma cheville et mon pantalon bouffant sont juste passés sous la roue avant de l’engin quand j’ai crus en perdre le contrôle. Mon cœur c’est arrêté en même temps qu’un éclair blanc me traversait les yeux, il paraît que je suis devenu livide sous mon maquillage puis tout est redevenu normal.
Le retour au loge fut triomphale….des grappes d’enfants accrochées à mon triporteur que je conduisais enfin sur une route goudronnée, droite et plate !
Ce qui est assez dommage c’est que la mairie n’as pas fermé la rue qui coupe en deux les allées ou avait lieu le marché gourmand.
Et…
Et j’ai vite repris ma voiture pour arriver au travail un tout petit peu avant vingt et une heure. Le lendemain j’ai fait la bascule puisque après avoir fait la nuit de dimanche j’ai enchaîné avec le lundi après-midi puis depuis mardi matin je fais des remplacements en cafétéria.

Financièrement il est clair que je suis obligé de travailler mais en plus je suis un peu un angoissé de l’agenda vide ou de la journée pas constructive… j’avoue que la c’est un peu trop mais ces heures de travail qui s’accumulent, ce jonglage permanent provoque en moi les effets des drogues (que je ne prends plus depuis des années !).
J’aimerai seulement que ces overdoses soient provoquées uniquement par un travail intellectuellement ou artistiquement intéressant ce qui n’est pas le cas la plus part du temps.

jeudi, décembre 14, 2006

Enterrement (suite) & le seul émoi du jour

Toujours sur la mort de mon oncle….je voulais dire que j’avais promis a ma belle-mère d’envoyer des fleurs et que je ne l’ai pas fais.

Depuis quelques jours je fais les après-midi au boulot au lieu de faire les nuits. Pour renter chez moi je prend bus vers les 21h15. C’est toujours le même chauffeur.

Je suis attiré par son regard et son…élégance négligé.
Je fais tout pour que nos « rencontres » durent un peu plus longtemps. Je pose des questions un peu nulles sur l’état de la circulation, sur la prochaine grève, sur le passage aux horaires réduits des vacances de Noël….
Ces deux derniers jours j’ai même payé mon voyage au lieu d’utiliser ma carte magnétique d’abonnement.
A quoi pense t’il pendant que je cherche ma monnaie toujours perdues au fond de mon sac ? A quoi pense t’il quand maladroitement je mets le ticket dans le mauvais sens dans le composteur ?
Sûrement pas à moi…. Du moins pas comme je le voudrais.


J’aime tombé amoureux de cette manière…. Il n’y pas grand danger, aucune grande conséquence….c’est un amour amnésique puisque je n’y pense plus avant le lendemain.

Je me rends compte que c’est mon seul émoi pour cette journée glacée du treize décembre. C’est un peu maigre comme seule consolation du jour….

mercredi, décembre 13, 2006

mauvaises habitudes

Je ne m’habitue pas.
Ni à la haine,
Ni à l’amour,
Que je peux porter ou que l’on me porte.
Non décidément.
Je ne m’habitue pas.

mardi, décembre 12, 2006

L’ogre est un mauvais neveu et... un mauvais fils !


Samedi j’apprends la mort du frère de mon père….je reste un peu sans voix au téléphone car je ne sais pas comment réagir et surtout quoi dire à ma très empathique belle-mère qui vient de m’annoncer la nouvelle. Cette dernière as toute de suite pensée que j’étais sous le choc alors que je cherchais juste une attitude convenable ( c’est à dire essayer de ne pas être trop distant mais aussi pas trop attristé…. faut pas déconner non plus).
Ma belle-mère est elle dupe ?
Sans connaître l’indifférence un peu sale que j’ai pour cette partie là de ma famille elle sait bien que je ne vois plus tout ces gens depuis belle lurette.
Je crois que mon oubli de la famille de mon père est proportionnel à l’amour que je porte à la (quasi) totalité de ma famille du coté de ma mère….
Je ne comprends pas pourquoi ma belle-mère as pris sa voix souffreteuse lors de ce coup de téléphone maladroit et plein de tragédies ampoulées.
Depuis ce coup de fil je me rends compte qu’une « famille occultée » prends pas mal de place malgré tout et qu’un mort ( même lointain) amène toujours ses paquets de questionnements fort peu joliment emballés.
Le frère de mon père est mort…. Décidément cet homme n’as rien pour que je l’apprécie. Ces vingt dernières années je l’ai vu à l’enterrement de mon frère (2000) et à celui de mon père (2004)….pas de quoi lier des liens extraordinaire.
Je me souviens de leur immense baraque à Pelissanne dans les Bouches du Rhône ou la famille de mon père c’est installée en arrivant de Lozère…..Un maison moderne, une maison de notable au milieu d’une pelouse d’un vert irréel.
Je me souviens de sa femme, sorte de bourgeoise un peu frustrée qui n’aimait pas que l’on reste dormir chez eux car « ça fait du linge a laver ».
J’ai été surpris, lors des enterrements de mon frère et de mon père, par la ressemblance entre cet oncle et son frère. Mon père est issu d’une fratrie de trois ou, malgré les deux ou trois ans qui les séparent, chacun des frères ressemble à l’autre.
Depuis samedi j’ai l’impression que l’on enterre mon père à nouveau.
Sans cris sans larmes tout comme la première fois. J’ai l’impression que mon père est mort a nouveau et que, ne regrettant rien, je ne change rien à mon comportement et à mes sentiments de fils.
Est-ce que je ne serais pas entrain de culpabiliser?

Cette famille est si lointaine que, lors de la rédaction d’un court fax de condoléance, je ne me rappelais plus du nom de mon cousin.
J’avais promis d’envoyer des fleurs puis… j’ai fais exprès d’oublier.

lundi, décembre 11, 2006

Haïkus sur la fin possible des fées modernes


Seul j’attends les fées
Dévastateur, Amoureux
Seul j’attends l’effet.


Fin d’après-midi
La pluie, un peu de Satie
Une fée suicidaire.

Les ailes abattues
Et les cheveux emmêlés
Ils l’ont dépendue.

Une feuille pour linceul
Le vent froid pour oraison
L’affaire est bouclée


Crack ! sous ma semelle
J’ai du écraser une fée
Bubblegum ailé.

dimanche, décembre 10, 2006

Haïkus sur mes relations chaotiques avec les fées modernes


J’ai un air niai
Une fée dort dans ma bouche
Berceau humide.

Ça y est je jouis
Lourd tsunami pour la fée
Ses ailes sont collées.

Une fée dans mon cou
Elle mord tel un vampire
Ça me fait plaisir.

Elle ferme ses ailes
Comme d’autres ferment les yeux
Pour mieux savourer.

Elle ferme ses ailes
(Nonne et enfin rebelle)
Pour ouvrir les cuisses.

vendredi, décembre 08, 2006

Haïkus sur l’installation des fées modernes

Tu tisses, je défais
Tout est toujours à refaire
….Que de vanités.


La fée Décembre
Fille de la lune & du froid
Attend mon amour.

La fée Décembre
Son manteau est alourdi
De neige & de pleurs
(De neige & de pluie)

Le cœur d’une fée
C’est rouge & ça palpite
Et bien plus encore.

Une fée s’est penchée
Sur mon lit de malade
Repoussant la mort.

mercredi, décembre 06, 2006

nicolas

Je n’aime pas saint nicolas.
Je n’aime pas sa bonté sucrée et gnangnante.
Là-bas en Turquie il sauve des nanas d’un esclavage prochain en les rachetant à leur père… pas de quoi devenir saint…. Surtout qu’il obtint la liberté des jeunes filles en offrant quelques pièces d’or au méchant papa.
Je n’aime pas saint nicolas et sa bonté chrétienne, lisse et sans faille.
Je n’aime pas non plus sa gueule d’illuminé sur les icônes byzantines.

En plus saint nicolas il ne déchire pas tout comme les archanges gabriel et michel qui ont des ailes énormes, moi aussi je veux être un archange pour avoir les mêmes sensations qu’un catamaran lancé à toute vitesse sur l’océan.

Mais je ne veux pas être saint nicolas.
Les petits enfants, les cadeaux, la gentillesse et les clémentines j’en ais rien à foutre…

Saint Nicolas répétition générale de Noël.
En occitanie on nous fait assez chier avec les treize desserts, l ‘Estoufat ( sorte de daube un peu dégueu) et cette bûche super dure à trouvée car elle doit correspondre parfaitement à la durée de la veillé.
Dans la très catholique et intégriste catalogne on fait brûler un immense tronc d’arbre ( le tio) après s’en être occupé avec soin car il est considéré comme un nouveau membre de la famille, celui qui amène les cadeaux….
Comment voulez vous survivre a tout ça ?
Comment voulez vous survivre a cette préparation de l’anti-solstice d’été ?

Comment, en ce jour de début des hostilités de noël, puis-je avouer que je m'appele Nicolas ?

dimanche, décembre 03, 2006

4 options de vie ( + ou - Intéressantes)

UN
_Là….t’es ou là ?

_Quoi ?

_Latéou ?Tutenmerdlamaintenantla ?

_Non pas spécialement….je vous regarde.

Mes amis me trouvent absent.
Mmouais….ni plus ni moins que d’habitude. J’ai peut-être perdu l’habitude de passer une soirée à rien faire…a part un restau et un pub irlandais. Juste une soirée sans enjeux, sans engranger de connaissances ou de menus travaux à faire.

Lu ça la nuit dernière :

Cendres : Comment être au monde ?
La religieuse : Soyez au monde comme n’y étant pas
Olivier Py Jeunesse scène 5


DEUX

Pour l’anniversaire de Miss Hell j’ai gribouillé une petite histoire, pas prétentieuse, simple, pas dégueu….peut-être ce que j’ai écris de mieux ces derniers mois.

TROIS

Bulletin de santé : j’ai très très mal aux genoux. Samedi j’ai arrêté ma course aux ¾


QUATRE

L’automne ne finira jamais même si il fait un peu plus froid les arbres gardent une tête de fête alors qu’au dessus le ciel est déjà lourd et blanc.
Joy & Blues baby !!!!

vendredi, décembre 01, 2006

Premier Décembre / Saint SIDA

J’aime pas les chiffres
surtout lorsque ceux ci sont catastrophiques alors je laisse les autres les publier.

Il vous suffit de télécharger, en bas de page, le dernier rapport en format pdf et de lire le premier chapitre intitulé « Tableau Récapitulatif de l’épidémie mondiale de SIDA, Décembre 2006 » illustré de nombreux schémas
ou de se pencher sur le bref résumé qu’en fait l’Institut Pasteur.

Une image marquante…Le nombre de décès ces deux dernières années est équivalent à un tsunami du 24 décembre 2004 tout les trois mois.

Nous aurions pu être de petites veuves un peu perdue, un peu esseulée.
Nous aurions pu être ces dames en noir restées à la maison avec la marmaille guettant le facteur pour enfin avoir des nouvelles de ce mari depuis trop longtemps au front.
Nous aurions pu être elles.
Le cœur déchiré lorsque la gendarmerie serait venu frapper à la porte pour annoncer la mort de cet homme loin là-bas dans une tranchée.
Nous aurions pu être de celles qui tordent leurs mains nerveusement dans la toile du tablier.

Mais la guerre je l’ai faite avec toi.
Tu n’étais jamais bien loin plié en deux à cause des trithérapies, de la fatigue et de la peur.
Mais la guerre je l’ai faite avec toi.
Touché de près par ton corps sans cesse secoué par des batailles Interminable.
Personne n’est venu m’annoncer ta mort.
Je l’ai vu arrivée lentement.
L’annonce diffuse de ton échappement thérapeutique puis ta déchéance et enfin ta mort.
Ta mort dans mes bras.
Combien de veuves de guerre auraient aimée que leur bien aimé meurt dans leurs bras ?
J’ai eu ce privilège.

Je ne suis pas une petite veuve esseulé.
Je n’ai pas de marmaille grouillante à élever seule.
Je suis un grand machin un peu anxieux, énervé souvent et fatigué de ces 25 ans de guerre.
Tu ne voulais pas être malade en vain.
Je ne veux pas que tu sois mort inutilement.


Pour finir je laisse quelques temps le texte de la lecture d’hier sur
cette page perso.