mercredi, mars 29, 2006

un caja de libros
























La semaine dernière l’Ogre entre du boulot et, dans le hall de l’immeuble, il reste comme figé dans le silence de la nuit:

Par terre, a quelques pas des boites aux lettres, est posé un carton remplis de bouquins.

L’Ogre hésite entre laisser la chose sur place ou l’emmener chez lui pour la protéger des vandales.

L’Ogre emporte son butin de papier.

Le lendemain il pose une affichette dans l’entrée pour que le ou la propriétaire sache ou retrouver le carton.



Personne ne s’est manifesté.
L’affichette n’est plus là depuis hier…
Demain l’Ogre fait de la place sur ses étagères pour les nouveaux arrivants.

mardi, mars 28, 2006

haikus des amours vaches



Nos corps pâturages
Nos yeux & nos cœurs de vaches
Amours bien gardés.

Sentiments bovins :
Ma tête sur ton encolure,
J’attendrai l’été.

Guettons l’orage
Et surtout soyons lâches
Amours enterrés

Ton regard lointain :
M’éloigner & m’exclure
Pour l’éternité.

Fuite :
Si un jour tu vois ces animaux deux par deux
Il se peut que ce soit moi qui fasse « meuh ! »

vendredi, mars 24, 2006

La nuit / Le jour



Au milieu de la nuit je fais infuser une dose de thé récolté dans l’Himalaya….
La nuit, je prends de l’altitude.

Au milieu du jour, si le soleil est là,

je vais m’asseoir au Jardin des Plantes avec un gros bouquin
(et j’enlève aussi mes chaussures… )
Le jour, je me laisse hâler.

jeudi, mars 23, 2006

Bunker Malika

Depuis quelques temps je revois Malika Page don j'ai déjà parlé et ici.

Malika Page quitte son mari chaque soir.
Elle descend l’escalier rouge de la résidence pour venir me voir.





Regards, mots tendres…
« J’aime ta bouche, ton front et surtout la voûte de tes pieds. »
Mais rien à faire, nous ne couchons plus ensemble.

Malika Page quitte son mari chaque soir.
Elle vient me voir.
Désaccord dans le salon:

«Ernesto Tito Puentes, Diego El Cigala & Bebo Valdez ou El Gran Combo de Puerto Rico?”
Elle me réponds:"Jethro Tull ou Fat Boy Slim »

Que voulez vous que je réponde?
Je souris, je m’exécute et j’attends que la musique la fasse onduler.

Yeah, so move on baby, yeah
Halfway between the gutter and the stars, yeah
Halfway between the gutter and the stars, yeah
You can go with this,
Or you can go with that,
You can go with this,
Or you can go with that.



Malika Page
est-ce toi ou moi qui ne veux plus de l’autre ?
Nous n’en avons jamais parlé.

Nous sommes comme un couple.
Nous sommes comme le couple que tu formes à quelques étages d'ici avec ton mari.

Malika Page quitte son mari chaque soir pour danser sur Fat Boy Slim chez moi.

Une fois qu’elle a bien transpirée
Elle me tend sa carte vitale pour que je puisse séparer la coke sur le cd
( concertos pour violons de Berg et de Stravinsky)

Un jour nous perdrons la paille.
Comme nous avons déjà perdu le désir.

Nous sommes surpris.
Nous en sommes là.Nous n’avons pas vu venir tout ça.

mercredi, mars 22, 2006

météo massacrante

Deux jours de météo dégueulasse.
(Des nuages gris comme un plafond bas et une humidité froide.)
Mon rhumatisme se réveil en pleine nuit.
C’est la première fois qu’il me fait aussi mal.
C’est la première fois que je sens vraiment l’inflammation quand je passe ma main derrière la cuisse.
A la piscine je fais quelques longueurs de dos crawlé mais je n’arrive pas a nager droit….. Je fais chier tout le monde et je me brûle la peau sur les séparations de lignes.
Normalement la douleur s’atténue avec un peu de sport mais ce n’est pas le cas cette fois ci.

J’avais prévu de passer deux jours seuls à la montagne mais, le temps pourri et surtout le manque d’argent pour faire le plein d’essence m’en empêche.

J’ai mal et je suis d’une humeur massacrante.
Je ne réponds pas au téléphone. J’ai désherbé mon jardin suspendu.
Je reste allongé sans dormir, sans lire et sans écrire.
Les yeux ouverts sur le plafond.
OUF…. Cette après-midi je travail.

dimanche, mars 19, 2006

Notes du weekend


On s’en fiche mais c’est rigolo1

J’étais entrain de relire une biographie de Frida Khalo quand je me suis rendu compte que le parti qui a gouverné le Mexique pendant soixante dix ans est le parti PRI (Partido Revolucionario Institucional).

Le Parti Révolutionnaire Institutionnel….le parti pris…. J’adore.


On s’en fiche mais c’est rigolo 2

Happy birthday Jean-Pierre !.....c’était il y a un an (le 18-03-2005)
« Le oui a besoin du débat pour gagner. Win the yes needs the no to win against the no. »


On s’en fiche mais c’est rigolo 3

J’attrape quelques mots d’une conversation téléphonique sur les marches de la médiathèque centrale d’Ogreville .
« Je suis égale à moi-même….comme Adjani » dit ultra sérieusement une jeune femme qui semble dépressive.

J’ai failli lui dire que j’étais bancal comme un scénario de Luc Besson.



C’est plus préoccupant et c’est sinistre.

Je suis tristement étonné par le monde qui a suivit l’enterrement de Slobodan Milosevic à Pozarevac.
Cette mort m’a poussée à ressortir notes et documents que j’ai amassé à l’automne dernier en vue d’une pièce sur une ville en état de siège.

Les « événements » des Balkans font partis de mon éducation à la vie. Au début des années 90 j’étais, comme tout les ados, un pacifiste.
J’ai milité pour que la France n’intervienne pas dans ce conflit et, à chaque fois que Bernard Henri Levy venait avec sa chemise blanche nous dire qu’il fallait y aller, je huais avec force.

Finalement je crois qu’il avait raison…mon dieu je prends la défense de BHL
.
Je crois qu’on nous a fait croire que c’était une guerre ou des armées s’affrontaient à armes égales et que l’ONU ne savait pas ce qui aller arriver.

Maintenant je sais que les génocides se préparent et que la Serbie, avec un leader qui a joué avec la peur et la pauvreté de son peuple, a voulut reconstruire la Grande Serbie du Moyen Age en utilisant des moyens terribles.

L’ONU est un monstre qui se nourrit de son propre immobilisme.

La mort (le suicide) de Milosevic est extrêmement frustrante.
Le TPI ne jouera pas son rôle…. Comme l’ONU à l’époque.


C’est sinistre

Je me tâte.
Est-ce que je prends ma carte au Parti Socialiste ?
Il parait que c’est les soldes chez eux en ce moment.
( Non…. Je ne suis pas tombé sur la tête….pourtant je me demande si je ne vais pas m’encarter chez ceux qui m’ont toujours énervés et déçus)

Mais bon…. Ça me permettrais de voter pour le candidat à la présidentielle, d’ouvrir ma gueule d’hystérique, et peut-être de coincer Ségolène Royale pour lui poser quelques questions sur sa vision de la famille que je trouve rétrograde et limite dangereuse.

vendredi, mars 17, 2006

Rancœur ( 4 haikus et une échapée)



La lune est dans l’eau,
Ce soir j’ai beaucoup écris
Le E est dans l’O.

Ce soir j’ai maudis,
Ta lune pleine est dans l’eau
Le « eux » faut bien mieux.

La nuit courbe
Rejoins la mer noircie
Au Grau du Roi



Je t’ai dit les mots
Méchants au bord de l’O
Céan. Là….tu meurs.

Lentement noyé,
Mes mots dits lestent ton corps
Tu t’écrases au fond.

jeudi, mars 16, 2006

notes sur les évenements du 14 & 15 mars.


1.

Je suis longtemps resté assis dans un fauteuil.
En slip.
Je me suis dis : « Ce soir tu n’iras pas au travail. Tu a passé une journée entre deux rêves, une journée à comater alors ce soir tu n’iras pas travailler. »
Je dois être au travail à 21 heures et il me faut vingt minutes pour y arriver.
8h35.
A neuf heure moins le quart j’ai posé le réveil que j’avais dans les mains sur une de mes tables gigognes et je me suis lever pour m’habiller.
« Même pas cap. »
….Non, je n’étais même pas cap de rester chez moi et d’éteindre mon portable pour ne pas subir les appels répétés et hystériques de mon collègue inquiet.

J’arrive au boulot avec dix minutes de retard.


2.

C’est un peu la honte.
Mardi soir j’ai eu un rendez vous galant.
…..et la panne du siècle.

Je crois que, depuis que je travail là ou je travail, j’ai de gros problèmes sexuels.
Tout est devenu plus compliqué. Je n’arrive plus à me laisser toucher et, dés qu’il faut mettre un préservatif ou mettre un peu de tendresse je débande.

Sinistre.


Je me suis rendu compte qu’il s’était passé plus d’un an depuis la dernière fois où j’ai fait l’amour dans un lit.
Mon amant m’a dit « C’est plus facile de baiser debout dans une backroom, que dans un lit avec une personne avec qui on a passé la soirée. »

….. et la panne du siècle.
Il faut pas exagéré ça m’est arrivé quand même quelque fois avant mardi soir.
Mais une panne quand on est avec un connard trouvé au milieu de la nuit c’est moins grave.
Peut-être que je suis le seul à savoir me faire jouir correctement et que je suis incapable de faire jouir quelqu’un d’autre.

Un rendez-vous galant, une soirée entête à tête….Je crois que ces petites choses là ne sont pas faites pour moi.


Cette soirée m’a été agréable car exceptionnelle mais j’aime être seul.
Je suis trop centré sur moi pour « offrir » trois soirées par semaine à quelqu’un.
Je suis à la limite dégueu.

Cette soirée a été un choc car elle me laisse extra lucide et au pied du mur.

mercredi, mars 15, 2006

Au théâtre dimanche dernier

La date : Dimanche 12 mars 2006 à 17 heures.... quelles plaies ses représentations de l'après-midi!
Le lieu : Théâtre Jean Vilar, Ogre ville.
Le spectacle : Comico Lamento (librement inspiré de l’œuvre de William Shakespeare.


L’humeur culturelle du moment : A cause d’une coupe sauvage dans les subventions le théâtre Jacques Cœur de Lattes est menacé de fermeture. Les compagnies régionales squattent le lieu.
http://raymondalcovere.hautetfort.com/archive/2006/03/11/un-theatre-ferme.html

La compagnia dell’improvviso est une compagnie locale qui travail autour de la Commedia dell’arte.

En 99 j’avais participé à un stage de trois semaines sur le jeu et la confection de masque.

Depuis j’essaye de suivre la compagnie à travers ses créations qui sont toujours des injections de rêves et de folie.
Je me souviens d’un Cyrano de Bergerac (dernier spectacle vu avec Toi) qui m’a réconcilié avec les textes du dix-neuvième siècle.

Comico Lamento est pas mal.
L'énergie qui s'en dégage est puissante mais enfantine.
Il ne s’agit plus d’un texte adapté mais d’une histoire « joliment tirée par les cheveux » mélangeant des textes de sept pièces de Shakespeare.
Cinq comédiens interprètent plusieurs personnages, dans un théâtre de bois et de tissus sous l’œil d’un conteur-magicien.
Il ne se passe pas cinq minutes sans une trouvaille comique ou un éclair poétique.
….. C’est tout, c’est simple et c’est efficace.
Que demander de plus ?
…. Peut-être un peu plus de commedia dell’arte….Le spectacle est assez pauvre en acrobaties et en travail sur le corps et sur le geste.
Plus d’infos :
www.improvviso.net/accueil.htm

Je viens de relire mes notes prises après avoir vu des spectacles et je suis surpris par la qualité de la plupart de ces derniers.
Je n’ai pas tout aimé mais je ne me suis jamais fait chier... a part à un des spectacles d'avignon en juillet dernier.

Sortie de crise cette après-midi pour le théâtre de Lattes.
Fin de crise….. Au moins pour la programmation jusqu'à juin…..après ?

mardi, mars 14, 2006

réalité et cauchemar


Bon…..
Plus jamais un week-end comme ça !
J’ai fait, je crois, le plus gros week-end depuis la fin du moi d’août.
J’attends la confirmation de mon patron hystérique et de l’énigmatique expert comptable.
(Ce comptable n’a pas de visage…. pour moi il est symbolisé par un fax laconique que parfois crache mon téléphone « new generation ».
New generation de 1992, il va sans dire.
Dans le même temps mon cousin squatte chez moi car sa fille s’est faite opérer de la colonne vertébrale en début de semaine. Il reste à Ogreville jusqu'à mercredi mais la gamine ne bouge pas de sa chambre d’hôpital pendant trois semaines.
J’ai l’impression que les enfants (elle a douze ans) sont plus résistants à la douleur que les adultes. Je n’arrête pas de faire le rapprochement avec mon mal de dos…. Et je me dis qu’il faut mieux que je ferme ma gueule par rapport à ce qu’elle endure.

C’est le milieu de la nuit et je reprends ce post que j’avais laissé en chantier au moment d’aller faire un petit tour à l’hôpital.

Je ne m’étais pas du tout préparé a voir ce que j’y ai vu…. Comme la petite a un peu de fièvre le staff médical a décidé d’arrêter la morphine et les perfs diverses et variées….
Quand je suis arrivé dans la chambre elle souffrait terriblement.
Son corps ne bougeait pas mais ses yeux étaient fous de douleur.
J’ai tout de suite pensé à ce qui se passait dans Tes yeux lors de ta dernière semaine sur cette terre.


L’infirmière est arrivée, mais malgré ses conseils de respiration abdominale, n’a pas réussit a calmer la petite.
Il n’y avait aucune fenêtre à hauteur d’homme dans la cafétéria de l’hôpital ou j’ai mangé avec ma tante et ma mère.

Il y a aussi mon amie à l’hôpital depuis plus d’un moi et demi.

Je ne suis pas allé la voir depuis mon retour de Paris (28 janvier) et je ne l’ai pas appeler non plus.
Je n’y arrive pas.
Je ne peux pas faire face à ce genre de situation.

J’ai essayé de faire des trucs intéressants et instructifs pendant le reste de la journée mais l’air de l’hôpital m’a étouffé et les yeux de la gamine m’ont suivis pour le reste de la journée.

Il faut, au moins, que j’envois un sms a mon amie hospitalisée.

Je fais des cauchemars depuis une semaine.

Je sais, avant de me coucher, ce qui va se passer dans ma tête…Pourtant il faut bien dormir.
Je rêve de cadavres sur mon lieu de travail.


La nuit dernière j’ai aussi rêvé que la mairie ne m’achetait pas mon projet artistique.
Je me suis réveillé en étant persuadé que c’était vrai, que l’adjoint à la culture m’avait vraiment ri au nez après m’avoir dit que pour le prix que je demandais il pouvait faire venir Patrice Chéreau, Olivier Py et le Théâtre de la Criée au grand complet.

Je voulais écrire un post sur la politique intérieur et la souffrance international.
Peut-être demain.

Je n’aime pas, après un week-end épuisant de boulot, le flottement qui s’est emparé de moi aujourd’hui.
Je suis dans le coton mais, en même temps, hypersensible.

vendredi, mars 10, 2006

la voie du héro ? (c'est la troisieme à gauche)



Je n’arrive pas a faire de copier coller alors allez vous rafraîchir la mémoire au http://elogroterco.blogspot.com/2005/08/dlit-dinitis-sur-la-chane-plante.html

Mon « copain fou » est revenu hier après-midi.
J’étais tranquillement entrain de m’endormir au boulot quand je l’ai vu dans mon écran de sécurité.
Il a sonné et je l’ai laissé entrer.

Il m’a parlé pendant une heure.
J’ai essayé d’avoir l’air occupé mais ça n’a pas marché.

Il m’a demandé un verre d’eau.
Il a avalé pleins de cachetons (parmi lesquels j’ai reconnu deux lexomils.)


Au début il m’a parlé cinéma puis il a glissé dans un pur délire.
Je n’arrive pas à me rappeler quand et comment sa conversation c’est mis à décoller.

Il m’a parlé de la « voie du héro »
que nos grandes religions ont chassées et qui a trouvé refuge en Inde.
C’est pour cela que l’attentat d’avant-hier à Bénarès(haut lieu religieux de l’inde) est dangereux.
En effet les terroristesont visés un temple dédié a une sous divinité apparentée à la guerre.
Cette attaque va provoquer une guerre géante et barbare car ni les Musulmans ni les Chrétiens n’ont de dieux de la guerre…. Et en plus ils n'ont pas la voie du héro.

Nous allons être écrasés par cette force et par la mort venue de l'Inde, nous allons être balayés par Kali.

La voie du héro est très liée à l’homosexualité (Le mignon d’Alexandre, les Templiers qui sont toujours représentés à deux sur leur cheval).
Elle reviendra sans doute en Europe mais après le grand carnage.


Ca fait des années que mon copain fou essaye d’alerter nos hautes sphères mais personne ne l’écoute.
C’est parce que personne ne le croit qu’il est parti habiter dans les montagnes de l’arrière pays et qu’il s’est inscrit de lui-même à la cotorep pour problèmes de délires mystiques.

Il finit son délire en me disant :


« Je vais pas me battre pour donner mes connaissances alors que ce devrait être le contraire, alors que tout les gouvernements du monde devrait suivre mes enseignements.
Tu verra l’ogre, le jour ou le ciel sera ensanglanté par la guerre et par la tempête des choses d’avant l’Histoire, tu viendra me voir dans la montagne et tu me dira que j’avais raison même si maintenant il est trop tard. »

J'ai fais une recherche " voie du héro" sur gogol et je n'ai rien trouvé. Si mes lecteurs ont des infos qu'ils me les fassent partager.

jeudi, mars 09, 2006

Scene de vie

un moi et queqlues jours après http://elogroterco.blogspot.com/2006/01/logre-et-la-coiffeuse.html
voilà ce qui est arrivé à l'ogre

La dame qui se fait coiffée: oh là là ! Vous m’en mettez beaucoup de la laque !

La coiffeuse : Il faut ce qu’il faut ! Mais c’est vrai que si un oiseau ou un moustique vous frôle il reste scotché.

La dame qui se fait coiffée: Oh ! Du moment que ce ne sont pas les moustiques qui piquent tout le monde dans l’ile… dans l’ile…. Oh ! Vous savez, cette île française….

La coiffeuse :……..La corse ?

La dame qui se fait coiffée: Mais non, pas la Corse……plus loin d’ici.

L’Ogre : Je crois qu’elle veut parler de l’île de Ré.

GRAND silence dans le salon de coiffure.
PERSONNE ne rigole.
L’ogre s’enfonce dans son fauteuil et se plonge dans un vieux numéro de VSD.

L’ogre réalise à l’instant que VSD ça signifie Vendredi Samedi Dimanche.

mercredi, mars 08, 2006

un mercredi bien terne















  1. L’ogre n’a pas attendu la grippe aviaire pour détester les oiseaux.

  2. La panne était tellement ridicule que l’ogre a eu l’impression de se faire « humilier » par le sourire en coin du petit gars mignon qui est venu réparer la chaudière.
    …. Et l’ogre a aimé ça.
    C’est dommage que son jeans ne lui moulait pas le cul. ( au gars mignon....pas à la chaudière.)

mardi, mars 07, 2006

les cahiers litteraires de l'ogre (mars 06)



« Ah ? Tu ne connais pas ? C’est un bouquin qui a subit la censure en 1972. Fayard l’a publié il y a trois ans. »
C’est ainsi que je suis rentré chez moi avec Gigola de Laure Charpentier sous le bras.

L’histoire : Une fille ( 25 ans) décide de vivre sa vie comme elle l’entend dans le Paris des années soixante.
Elle se crée un personnage de garçonne dans Pigalle. Gigola est froide et calculatrice, elle prend sous son aile une pute pour en faire une prostituée de luxe et se fait elle-même entretenir par une vielle veuve richissime. Elle tombe amoureuse et forcement cet amour l’entraîne a sa perte.
Le tout soutenu par deux ou trois scène érotique.

Le problème c’est que le bouquin a mal vieillit.
A aucun moment le lecteur est surpris. L’auteur nous trimballe de lieux communs en lieux communs.
(Vous voulez un jeux de mots bidons ?..... Gigola c’est un peu clichés à la Place Clichy)

Le personnage est un bloc qui n’a pas beaucoup de faille.
Je me sens très loin de se monde de lesbiennes qui pour exister veulent faire « comme les garçon ».
Le style est limite.
Heureusement c’est écrit gros et il faut maximum deux heures pour le lire.

Philippe Minyana est un auteur de théâtre associé à la scène de Dijon-Bourgogne qui écrit depuis le début des années 80. Il n’a jamais connu la page blanche, il publie et fait jouer ses textes à la pelle.
Je l’ai connu grâce à « Les petits aquariums » (actes sud-Papiers) qui est vraiment un délire aussi délicieux à lire qu’à travailler sur scène.
Je viens de finir Les Guerriers (éditions théâtrales) ou j’ai replongé dans le style si particulier de Minyana.
Ce gars écrit sans ponctuation ce qui donne l’impression que les personnages sont des exaltés permanents.
Je ne sais pas comment décrire autrement l’impression que le lecteur ou le spectateur a lorsqu’il tombe sur quelque chose de cet auteur.

Chaque réplique est une spirale qui se défait de l’intérieur vers l’extérieur.
Les Guerriers, petites atrocités de guerre, par la cruauté des descriptions, me fait penser à une transe de soufis qui se font un mauvais trip.
Est-ce clair ?
Mes critiques litteraires sont elles compréhensible?

lundi, mars 06, 2006

vide poche

Vide corps
Vide poche
Vide cœur

Il me faudrait un truc comme ça à chaque fois que je pense à toi.
Un endroit ou déposer un peu de moi tellement tu prends de la place en moi.
Une coupelle, un cendrier ou traîne déjà deux bouts de papiers, un trombone, un bout de patafix et les clés de la cave.

Ps : la cave c’est même pas la peine d’y penser, j’y ai déjà enfermer l’idée tes prétendants.

dimanche, mars 05, 2006

( heures) Fin de week-end



En sortant du boulot je suis étonné par la douceur de l’air.
Au lieu de fermer à 5h00 j’ai fermé à 5h11.
Il y a avait trois gars qui ne voulaient plus partir.
Ce n’est pas que je veux jouer au martyre mais 11 minutes à cinq heure du matin c’est interminable.

Le dos commence a me faire mal mais je me dit qu’aller à l’after du sauna ça pourrait être pas mal.

Dans la vapeur je rencontre un charmant garçon.
Comme je suis très excité je travail mentalement pour ne pas jouir de suite…..
En fait je suis bien con car très vite il me laisse en plan prétextant sa fatigue et la chaleur du lieu.
Super frustré l’ogre.

Après une douche et dix minutes de sauna sec je fait la connaissance d’un mec visiblement très câlin.
Il me dit qu’il est trop fatigué et qu’il fait trop chaud (décidément ?????) pour « faire autre chose ».
Nous passons une dizaine de minutes a nous masser et c’est un pur régal.
Son corps est assez étrange.
Il a un cul et des cuisses hypers musclés alors que le reste est dessiné mais sans plus.
Je pars sans avoir un numéro de téléphone ou un mail.
Peut-être que c’est mieux car c’est le genre de gars don je tombe amoureux.

Quand il m’as dit avec une voix douce et une lueur de regret dans les yeux: « tu pars déjà » j’ai faillit répondre « Emmène moi au bout du monde (surtout si tu as un chalet à Megève et un Riad à Marrakech !!!) »

Quand je ressort du sauna il est huit heure.
Il tombe une grosse pluie froide je sais que je vais attraper froid avant d’arriver à la voiture.

*************

Je suis réveillé à treize heure par des rafales de vents qui semblent annoncer la fin du monde.
Je me lève avec mal à la tête et la morve au nez.

Je passe trois heures à constituer un dossier pour proposer une de mes pièces de théâtre à un festival. Comme toujours je me prends la tête sur le budget.
J’ai toujours l’impression de mendier et j’essaye de demander le moins possible.
J’ai horreur de cette attitude mais je n’arrive pas à faire autrement.
C’est un mélange de manque de confiance en soi et d’impossibilité de donner un prix a mon travail et a celui de mes comédieNNEs.

Après avoir fait ma lettre d’accompagnement je téléphone a une amie pour connaître le nom des responsables de cette manifestation estival.
Elle en profite pour me dire que la structure organisatrice n’a pas une thune et qu’elle compte sur la bonne volonté des artistes.

Je me demande pourquoi j’ai passé autant de temps sur ce putain de dossier.
Je me dis que je vais quand même le faire parvenir au festival.
J’en ai marre de ces gens qui comptent toujours sur ma bonne volonté.
J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps.

Fin de week-end.
(OUf ????)

vendredi, mars 03, 2006

El retiro




J’ai nettoyé à fond mon appartement ce matin.
C’est la deuxième fois en trois jours.
Ce matin je l’ai fais car ils étaient entrain de refaire le goudron dans la rue et j’ai eu l’impression que ton mon appartement était imprégner de l’odeur.

J’ai des dossiers de théâtres et des contes à écrire….. Des que je bloques je prends une lingette pour nettoyer les interrupteurs et les poigner de portes.

Je pense que je supporte mon travail uniquement à cause de la satisfaction que me donne le ménage à faire quand c’est moi qui ouvre.

Quand c’est propre chez moi c’est comme si c’était un refuge.
Je suis sorti aujourd’hui uniquement pour faire des courses. C’était infernal.
J’ai acheté des petits bulbes à planter dans mon jardin suspendu dès que le climat seras plus doux.

El retiro limpio.
Le refuge propre…. C’est exactement ça.

Une fois une fille m’a dit « comment ça se fait que c’est aussi propre chez toi alors que l’intérieur de ta tête est si sale ? »

En rentrant de faire mes courses je tombe sur le gars chargé de la propreté de la résidence.
Il a faillit m’écraser en tapant un frein à main avec sa mini voiture électrique. C’est un roumain arrivé en France en 90.
Il parle très mal le français et…. j’ai l’impression qu’il me parle pendant des heures. Jamais je n’aurais du lui dire que j’avais habité en Roumanie quand j’étais pitchoun.
Il me parle d’abord de l’état déplorable de la résidence puisqu’il a constaté que tout s’effrite et s’écroule alors qu’elle n’a même pas un an puis il enchaîne sur ses 17 ans de vie entant qu’ouvrier métallurgique dans son pays d’origine.

Il me dit que le régime de Nicolae et Elena Ceausescu était un paradis jusqu'au milieu des années 80 et que si l’URSS n’avait pas arrêté d’allonger la thune tout le monde serait encore heureux.
Il est en France et vit « pas mieux pas pire » que sous Ceausescu.
Il se fait du souci pour sa famille qui a choisie de rester dans la débâcle et le n’importe quoi qui règne en Roumanie depuis le début des années 90.

Cette petite discussion me laisse perplexe.

J’ai envi de lui dire que moi, même à dix ans, j’ai pu sentir certaines choses de cette dictature communiste. Je me souviens d’un pays sale, gris et parano.
Je me souviens de deux femmes qui se battaient pour les trois dernières carottes du marché.
Je me souviens quand le crâne de l’une d’elle a violement heurter le trottoir et du sourire de celle qui raflait la mise.

J’ai envi de lui dire que je comprend la nostalgie du temps ou tout le monde avait du travail et une vie « sur des rails » mais quand même.

J’ai envi de lui dire mais je ne le fais pas car je n’ai pas envi de rester quinze minutes de plus dans le hall.

J’ai envi de lui dire tout ça mais j’ai surtout envi de renter dans mon refuge ou je regarde le monde (ses conflits, ses psychoses mais aussi l’amour et le sexe (j’ai passé une demie heure sur Cité Gay) sur mon ordinateur qui trône dans mon salon tout propre.


El retiro c’est aussi le nom du parc ou les Madrilènes tentent de se désintoxiquer du bruit et de la pollution.
El retiro est aussi, je crois, le nom du village colombien ou aurait du se dérouler les négociations pour la libération d’Ingrid Betancourt et Clara Rojas.

mercredi, mars 01, 2006

Doux droit de réponse


l'ogre réponds ici à un petit mail reçu le 17 fev ( oups en retard).
Ce mail est signé de l'ami de fac, celui qui la hébergé pendant la segonde partie de son séjour à Paris.
l'ogre réponds publiquement pour montrer à ses lecteurs qu'il a une vie dense et pasionnante.

Ton chauffage est réparé?
J'espère pour toi.
Tu te décides à investir les murs ou pas?
Notre visite a-t-elle été un déclencheur qui fait que maintenant, tu organises des super breakfast at home le samedi et dimanche?

Mon chauffage est réparé.
Je suis désolé et confus que cette panne soit survenue lors de ton court séjour chez moi. Nous sommes au début du 3éme millénaire mais il subsiste toujours quelque chose de sauvage, de terrible et de violent dans notre environnement.
Ce monstre, toujours sur la défensive, qui épi chacun de nos gestes c’est la chaudière.

Je t’assure…. Souvent lunatique, jamais fiable, elle me file la frousse.
Quand on me parle de contes et de légendes, du dragon Babau, de Babagaya la terrible femme russe, je rigole doucement car la terreur qu’ils ont répandu, l’un dans les Pyrénées, l’autre dans les steppes gelées, n’est rien comparée à l’effroi que peut provoquer une chaudière cyclothymique.

Le mythe de la chaudière maléfique est aussi puissant que celui du cumulus vivant.
Que dire de la licorne rose qui se nourrit de nos chaussettes quand nous faisons tourner la machine à laver le linge ?

Il nous reste plus qu’à pleurer sans eau chaude, sans chauffage, et avec notre stock de chaussettes dépareillées à la main.
Triste vie.


Je n’arrive toujours pas à investir mes murs.
J’espère que le coté quasi-clinique de mon appartement n’a choqué ni toi ni ton frère.
Je n’arrive pas a me faire à l’idée que je dois habiter ici (comme ailleurs d’ailleurs !).

Et puis, je suis devenu tellement tatillon sur le ménage que je n’ose pas m’encombrer avec des cadres ou des bibelots. I
l n’y a que la mappe monde dans la cuisine et je crois qu’elle vaut tout les Bacon, les Tapies et les Vélasquez de la terre.

Longtemps après votre départ mon appartement si blanc a gardé les poils noirs du chien de ton frère.
J’ai envi de peindre les chambranles des portes en bleu pour donner à mon hôpital un petit coté grecque.
Il faut aussi que j’achète deux sachets de gazons japonais pour mon jardin suspendu.

Je n’organise toujours pas de super breakfeast at home le samedi et le dimanche matin car souvent il est déjà l’après-midi quand je me lève.

Par contre je me fais maintenant deux théières distinctes, une avec un mélange asiatique ou oriental, l’autre avec un thé noir africain.

En y réfléchissant bien je crois que le lapsong souchong de ton frangin était un peu trop fumé à mon goût.

Ma seule fantaisie du matin est une pomme, que je sculpte souvent de manière brusque et déjantée, avant de la manger devant mon ordi.

ça fait un moment que je ne suis pas allé visiter ton blog.

ça va?des nouvelles neuves?Tu étais allé à Lagrasse, finalement?
Ton amie hystéro a réglé ses problèmes bancaires?

Je t'embrasse et te dis à très bientôt!!!Ma douce reçoit volontiers tes baisers sur la main.

Après votre départ et une journée un peu agitée je suis allé dans ma montagne pour deux jours.
Bref et froid séjour ou j’en ai profité pour me niquer la hanche.

J’y suis retourner une fois depuis ta visite pour nettoyer la cour, essayer le nouveau sauna de môman et acheter une ou deux (trois en fait !) bouteilles de Mont Tauch rouge dans ce bon vieux village de Fitou.

Voilà la vie comme elle va.


Miss (H)ell, ma copine hystéro, a finalement réglée ses problèmes bancaires.
J’ai parfois l’impression de souffrir plus qu’elle de sa rupture.
Son histoire d’amour n’a pas fonctionnée et la rupture vire au jeu de massacre.

Triste vie.
La vie comme elle va.

L’OGRE


Ps :Je te fais confiance pour embrasser l’institutrice magique de ma part.