mercredi, août 31, 2005

tendre / détendre

Etre là.
Ne pas bouger.
Ne pas sortir.
Ne pas rentrer.
Rester au milieu.

La rivière.
Le jardin.
Le ciel.

Enlever son pantalon.
Non. Pas bouger.
Non. Ne pas se baigner.
Au revoir l’eau bleu et verte.
Au revoir la rivière.

Tendre la main vers le figuier.
Non. Pas bouger.
Non. Ne pas tendre et donc ne pas détendre.
Au revoir le fruit noir et vert.
Au revoir le jardin.

Basculer la tête en arrière.
Non. Pas bouger.
Non. Ne pas cligner des yeux.
Au revoir étendue monochrome.

Au revoir ciel.

Pierres Plates
Aout05

lundi, août 29, 2005

les cahiers litteraires de l'ogre 3


1.

Il y six ans j’ai passé de longues soirées d’hiver enroulé dans une couverture avec l’homme que j’aimais. C’était son dernier hiver, peut-être que lui le savait déjà mais pas moi…
Nous étions rentré de Rome et, avant de reprendre le boulot, nous avions squattés une maison de campagne.


Le froid du dehors venait même nous mordre dans le salon. Nous étions la plupart du temps affalés sur le canapé prés de la cheminée. L’homme que j’aimais ne lisait jamais. Il s’en foutait mais pour moi c’était une tragédie. Je lui faisais donc la lecture. ..

C’est donc dans une maison de campagne glaciale que je lui ai lu Belle du Seigneur d’Albert Cohen. Ce livre, comme le Roi des Aulnes de Tournier, a eu énormément d’effets sur moi. Au fond de moi je crois que se sont les conditions de lecture qui m’ont fait autant aimer Belle du Seigneur.
C’est pour cela que je n’ai jamais essayé de le relire ni de lire d’autres textes de Cohen.
Quand je parle littérature avec des amis ils me disent à chaque fois : « Mais comment ! Tu n’a jamais lu Le Livre de ma Mère ! »….


La semaine dernière un client me voyant lire, m’a glissé dans les mains un papier ou il avait écrit les titres de deux livres qu’il fallait absolument que je lise. Le premier était Confession d’un Porte Drapeau Déchu d’Andreï Makine et le second était le fameux Livre de ma Mère.

J’ai levé un sourcil…
Je ne suis pas superstitieux… mais était-ce un signe ?
Je suis donc allé me procurer les deux bouquins chez le libraire d’occasion.


J’ai faillit refermer « Le Livre de Ma Mère »très vite tellement les premières pages sont insupportables. Je ne connaissais personne aussi doué pour la lourdeur : les premières pages sont une énorme plainte suite à la mort de la mère de l’auteur.
Et, c’est bien connu, quand on perds sa maman on mets des « ô » et des « ah » à chaque début de phrase. Apparemment quand nous sommes vêtus de grand deuil on dit « rieuse adolescente » au lieu d « adolescence rieuse » et surtout on parle à son stylo en disant « somptueuse, toi, ma plume d’or, va sur la feuille ».
Face à la mort d’une mère notre plume nous pose souvent des questions : « Qui dort ?demande ma plume. Qui dort sinon ma mère éternellement. »

Ouf__________ aux secours !

Et puis tout rentre dans l’ordre vers le troisième ou quatrième chapitre.
Des livres sur les mères il y en a plein mais celui là doit être un des meilleurs.
Comment peut-on écrire la mère après le livre d’Albert Cohen ?
Comment peut-on parler de son enfance après Mort à Crédit de Céline ?


Plus on avance dans le livre plus cette mère devient belle et touchante malgré tout les défauts que son fils lui trouve. Au fur et à mesure des chapitres l’écriture est sobre et les chapitres deviennent plus court. C’est une course vers l’essentiel. Je crois maintenant me souvenir qu’il y avait aussi ce « mouvement » dans Belle du Seigneur.

Je n’ai pas de rapport froid avec ma mère, bien au contraire mais nous avons quand même du mal à communiquer. J’aimerai bien pouvoir parler d’elle de cette manière. J’aimerai bien pouvoir lui dire tout l’amour que j’ai pour elle pendant qu’elle est encore vivante.
Ce livre est quand même une claque.


Je crois que l’homme qui m’a donné le papier avec les titres des bouquins devait être entrain de se taper un « trip souvenir » car La confession d’un Porte Drapeau Déchu parle aussi de l’enfance. Andreï Makine y livre ses souvenir d’enfance en Unions Soviétiques.

L’écriture m’a bluffée : je me suis dis que c’était vachement bien traduit alors j’ai chercher le nom du traducteur…. Ce gars là écrit directement en français ! Il est prof à la Sorbonne mais son style est simple et les mots semblent courir le long des pages. Ce qu’il décrit dans le bouquin semble a des million d’années lumières de nous pourtant c’était juste les années cinquante en Union Soviétique et ce qu’il y a vécu et à la fois intime et universel.

Je ne voulais pas lire « Le Testament Français » car j’ai pour habitude de bouder les Goncourt ( même celui des lycéens) mais je crois que je vais le mettre sur ma liste de lecture.

2.

J’aime bien faire, de temps en temps, la dinde littéraire :

Enfin c’est la rentrée et qui dit rentrée dit rentrée littéraire.
On va encore nous bassiner avec un tas de bouquins que nous ne lirons que dans un an, le temps qu’ils sortent en format poche.

Je regarde fébrilement dans les listes… je suis déçu car ma pote Christine Angot ne publie rien cette année.

Je remarque qu’Amélie Nothomb nous sort encore un livre. Mais qui lit encore Amélie Nothomb ? ( ah oui…tant que ça !!!)

Le sujet promet d’être polémique. ( en même temps c’est Télérama qui dit ça…)
Nothomb est vraiment la pompe à fric d’Albin Michel. J’aime beaucoup certains de ses romans mais je trouve qu’elle publie trop.

Elle aurait put publier les trois derniers livres (avant Biographie de la Faim) en un seul volume car séparément ils ne valent pas les quinze ou dix-sept euros demandé par le libraire lors de leurs sorties.

Christophe Honoré, ma star à moi, est présent lui aussi. Par contre j’ai beau éplucher les journaux mais personne ne parle de son livre…Je suis allé le palper et le renifler dans une librairie mais je ne l’ai pas ouvert. Je n’ai pas lu non plus les extraits proposés dans le supplément des Inrockuptibles.
Il va falloir que je me le fasse offrir.


J’ai aussi lu le nom de Marie Darrieussecq quelque part.
Mais comment se remettre de la joie de Truisme et de Bref Séjour chez les Vivants ?
Comment se remettre de la déception de White?


Bien sur il y a aussi Michel Houellebecq que j’aime bien. Ce n’est ni un génie ni un escroc. C’est juste un bon écrivain qui écrit de vrai romans classiques. Par là je veux dire qu’il écrit comme un romancier du dix-neuvième siècle, avec le même type de rythme dans la phrase.
Ce qui me fait chier c’est le battage médiatique autour du personnage de Houellebecq. Pour lire son bouquin il va falloir résister à l’avalanche du plan média de Fayard.

Cette année pas de Florian Zeller ou autres têtes à claques pré pubères et bcbg.


Tiens…il y a Campus ce soir sur la deux.

samedi, août 27, 2005

les cahiers litteraires de l'ogre 2

première partie de la chronique:
http://elogroterco.blogspot.com/2005/08/les-cahiers-litteraires-de-logre.html

L’été il n’y a pas que les auteurs trash ou facile à lire…..

Il y a aussi les classiques qu’on relit ou qu’on lit pour la première fois.
C’est un peu navrant de lire un classique pour la première fois à trente ans mais les profs de lettres au lycée ou en fac sont souvent tellement navrant qu’il faut du temps avant d’accepter de rouvrir un bouquin d’Homère, de Boccace, de Balzac ou de Stendhal.


Je me rends compte qu’a trente ans j’ai énormément de lacunes : je n’ai jamais lu l’intégral d’Agrippa d’Aubigné, ni même de Pétrarque (je délire un peut 16ieme siècle en ce moment…)

J’ai donc attaqué la seconde partie du moi de juillet avec L’Illiade d’Homère dans une traduction d’Eugène Lasserre. Je ne sais pas si la traduction est bonne mais elle a le mérite de rendre le texte accessible.

J’ai lu ce texte et relu quelques extraits de l’Odyssée car j’aimerai bien pouvoir en tiré quelques petites choses en vu d’un spectacle.
L’Odyssée est sans doute plus adaptée à mon projet car les péripéties sont plus « visuelles » et les légendes plus ou moins connues du grand public.

Cher lecteur, il te faut absolument lire l’Illiade pour effacer de ta mémoire cet horrible film de Wolfgang Petersen avec Brad Pitt. Tu apprendra dans l’Illiade qu’Achille n’est pas un surfeur californien, qu’il a plus qu’une expression sur son visage pas si poupon que ça, quePatrocle n’est pas seulment le cousin d’Achille et surtout que les soldats ne campaient pas dans des yourtes sibériennes…………

Ensuite, pour les besoins d’un texte, j’ai commencé à relire Electre d’Euripide puis, lors d’une virée dans une librairie je me suis aperçu que le Livre de Poche avait édité les trois Electre (Eschyle, Euripide et Sophocle ) en un seul volume.

Pour moi c’est une des grandes joies de l’été car je me suis vite pris au jeu de la littérature comparée.
Ca ouvre des perspectives intéressantes et surtout ça m’a donné envie d’être un monteur de tragédie comme il y a des monteurs au cinéma.

J’ai lu une bonne partie du bouquin sur une plaque de marbre blanc chauffé par le soleil avec l’odeur un peu acre du raisin qui tente de mûrir dans les vignes derrière moi….


Il y eu aussi Hiroshima mon Amour, le scénario de Duras pour le film de Resnais.
Je ne l’ai pas lu du début à la fin j’ai juste pioché un peu chaque nuit avant de m’endormir. C’était le seul livre que j’avais lorsque je suis arrivé dans mon nouvel appartement. La chambre c’était le matelas et ce livre. Duras c’est génial et con à la fois…….

« Je devins sa femme dans le crépuscule, le bonheur et la honte. Quand ça a été fait, la nuit était venue sur nous. Nous ne nous en étions pas aperçus.
La honte avait disparu de ma vie. Nous avons été joyeux de voir la nuit. J’avis toujours eu peur de la nuit. Celle-là était une nuit noire comme jamais je n’en ai vu depuis. Ma patrie, ma ville, mon père ivre, s’y trouvèrent noyés. Avec l’occupation allemande. Dans le même sac.
Nuit noire de la certitude. On l’a regardée avec attention et ensuite avec gravité. Puis une à une, les montagnes sont montées à l’horizon. »


Duras me rend toujours mélancolique. Comment peut-on écrire quelque chose de plus désespéré que cette histoire de famille misérable qui s’est fait avoir par les hommes et qui persiste à vouloir construire un barrage pour contenir le pacifique.

Duras me rend toujours mélancolique et son écriture est belle.
J’aime même la « mise en page » de son théâtre.
J’aime la manière don elle va à la ligne, les mots semblent souvent descendre un escalier.

Duras est seule, ça ce sent quand on lit des extraits de son oeuvre dans un apartement vide ou la voix rebondit.

L’Ecume des Jours est le livre « bouleversement » de mes quinze ans… La magie n’opère plus. Je ne l’ai même pas terminé.
Peut-être suis-je maintenant un vieux con ?


Je troouve que l’arrache cœur, les morts ont tous la même peau, l’équarrissage pour tous, j’irais cracher sur vos tombes ou je voudrais pas crever sont bien meilleurs même si je crois que l’œuvre de Boris Vian n’est pas faites pour traverser les siècles.

Les bouquins de Boris Vian chez 10/18 ou au livre de poche
Maguerite Duras, Hiroshima mon amour chez folio
Electre, le livre de poche 21008
L'Illiade, étonnants classiques chez GF Flammarion
L'Odyssée chez press pockect

http://ecume.jours.online.fr/ il y a plein d'autres sites de fans de l'écume des jours ( c'est pire que Star Wars....)

http://www.borisvian.fr/ (site officiel ?????????)

http://librairie.auchandirect.fr/thematique/litterature/theatre/sophocle/ficheproduit.asp?isbn=2253081043&code_op=CWB2_REF_05 (c'est de la sience fiction, les magazins Auchan ont une librairie.................)

http://www.swan.ac.uk/french/duras/maintext.htm site pompeux, d'après les photos on dirait qu'on mange bien pendant les colloques sur duras

vendredi, août 26, 2005

1 message sur votre messagerie 888

Il y a des jours ou les heures sont interminables.
Il y a des jours ou j’ai envi de descendre du bus au premier arrêt car je vois bien que tout le monde me regarde méchamment et je suis sûr qu’ils se disent : « Ah ! Voilà le pov’laid qui monte tout les matins à Marie Curie…. ».

Il y a des jours ou tout mon corps me dit que le moi a été long.
Il y a des jours ou je me dit que je vais finir a genou et qu’il n’y aura même pas un beau garçon a qui tailler une pipe.

Et puis….je découvre un message sur le portable……… et tout va beaucoup mieux.
C'est Cess qui me remercie de lui avoir envoyé un petit cadeau de rentrée.

Il faut toujours avoir une amie réunionnaise.
Il faut toujours avoir une amie folle-dingue ( je veux dire encore plus folle-dingue que soi ).
Il faut toujours avoir une Cess from Clichy, une Cess from le 9-2.

Cette fille est de l’huile essentielle de guronsan.
Cette fille est du soleil en morceau
Même quand elle est à bout elle est toujours debout.

C’est le genre de fille qui utilise plein d’expressions créole que forcément tu ne comprends pas !
Alors c’est moi qui te dit aujourd’hui : « laisse tombé ça va rebomber ».

Si vous n’avez pas une amie réunionnaise plus que folle-dingue sous la main, merci de me contacter et je ferai suivre…..

Au fait, cette charmante personne recherche des salles de répétitions (théâtre) à Paris alors si vous avez un bon plan…..

de l'usage des choses

Comme beaucoup, dans ma table de nuit, j’ai un tube de gel à base d’eau qui me sert pour les pénétrations diverses et variés.
Il ne m’a servit à rien pendant trois mois.

Depuis deux semaines, depuis que je suis allé chez le coiffeur me faire une petite coupe de tapette, je me sert de ce gel pour me coiffer.

Rien ne se perd.
Tout se récupère.

…Pauvre Vie

jeudi, août 25, 2005

les cahiers litteraires de l'ogre

L’été se termine.
Il fait presque froid depuis une semaine dans ma province.
L’été s’enlise peu à peu…et les livres t me tombent des mains de plus en plus rapidement.
L’été rend tout magique sauf les livres.

Pendant mon travail, au milieu de la nuit, j’ai lu frénétiquement une poignée de romans que les éditions « J’ai lu » appelle « Nouvelle Génération ».

Je ne veux pas paraître trop vieux, trop élitiste ou trop sentencieux alors je dirai que j’ai lu du bon mais aussi du très mauvais.
Il faut aussi dire la profondeur et le décalage entre la qualité de l’oeuvre et son succès en librairie.

Je tombe sur Allah Superstar de H.B don l’histoire, l’intégration et la désintégration d’un mec des cités dans le showbiz, est le prétexte a quelques lieux communs sur le quotidien des « français d’origines difficiles ».
Le style, amusant au début devient vite de plomb. L’histoire est construite comme un « stand up » anglo-saxon mais n’en a pas vraiment le rythme ce qui est peut-être normale puisque c’est un livre.
…. Un livre doit quand même avoir un rythme, non ?

Je crois que chaque communauté, chaque minorité à besoin de se reconnaître « par écrit » et de mettre des mots sur ce qu’elles vivent. Toutes les communautés rêvent d’avoir des auteurs intelligents et audacieux pour les représenter. Ces auteurs ne sont pas encore arrivés pour les cités.

C’est une chose d’autan plus dure que la littérature n’est pas un média très banlieue. Certains me diront que la banlieue est représentée par la musique, le sport et maintenant la fringue et que, par conséquence, la littérature n’est pas si nécessaire que ça….ah bon….Moi je dis que la littérature est quand même possible voir nécessaire !!!!

Ceux qui nous quittent nous reviennent toujours……

Le livre mélancolique du moi d’aout c’est Poussières D’anges d’Ann Scott.
L’auteur réussit, par le biais de nouvelles, à dresser un panthéon à ses amours de squats et de vies underground.
J’ai refermé le recueil envahit par la tristesse mais aussi par la beauté des choses dites et du style. Cette fille a une vraie griffe quand elle écrit.
Ce petit livre permet d’oublier les failles de son roman « Le Pire des mondes ».
Peut-être s’est elle plantée en passant de l’intime à la fiction ?

Au début du moi j’ai lu « Cantique de la Racaille » et relu « Un pure moment de rock’n roll » de Vincent Ravalec.

Si vous n’avez rien lu de Ravalec il faut absolument lire « L’effacement progressif des consignes de sécurité »( il faut avoir le temps aussi…).
Ce bouquin, que j’ai découvert il y a un an, est un « road-roman » paranoïaque, une fuite hallucinée don l’étrangeté et le souffle devraient vous garder éveillé plusieurs nuits de suite.
Il parait que c’est le premier tome d’un opus de douze volumes……….. wait and see.

J’aime vraiment la plume de Ravalec, d’un coté elle est précise alors que souvent le propos est hystérique, et d’un autre coté, elle est complètement protéiforme puisque les bouquins sont un mélange de styles.
Je suis impressionné de la manière, dans « Cantique de la racaille », don il construit son histoire et fait vivre les personnages ; je crois que cela fait de lui un auteur de romans « classiques ».

Mon problème c’est que je passe de deux bouquins de Ravalec à un pauvre livre de Nicolas Rey…


J’avais lu en début d’année « Un Début Prometteur » qui, sans être un chef œuvre, m’avait laissé un bon souvenir.
Ce bon souvenir c’est un peu effacé avec « Mémoire Courte » don l’histoire et le style sont si légers que le livre a finit par s’envoler en éparpillant son contenu un peu partout sauf dans ma tête car j’ai bien du mal a me rappeler de quoi parle le bouquin

…. Un mec qui crise car il va se marier avec une femme qu’il n’aime déjà plus. Il a du mal à se résoudre a quitter sa vie volage et forcément palpitante. Il fait donc du mal a son entourage et finalement à lui-même.
…bof

C’est vraiment le type de bouquin que je lis pour pouvoir rester réveiller la nuit, le style de bouquin qu’on peut continuer à lire quand les yeux picotent.

Je suis aussi quasiment certain de ne pas être bouleversé et emporter par de trop fortes sensations en lisant ce genre de truc……
Dé fois il faut se ménager.

A la dernière pleine lune, en rentrant du travail, l’Ogre s’est glissé dans la couette avec les Désaxés de Christine Angot.
Incantation de l’Ogre : « merci Christine d’être tellement ce que tu es. Tu es froide mais aussi glamour et surtout tu es folle. J’adore tes livres. J’adore surtout celui-ci car ce n’est plus seulement Toi, car maintenant tu écris les Autres. Christine, qui mieux que toi peut écrire le couple ? »
La couverture du livre est une photo de l’auteur par Jean-Batiste Mondino____ c’est ça le chic Angot.
L’Ogre ne comprends pas pourquoi ce livre fut un échec. « Les Désaxés » est un livre beaucoup plus poignant et mieux écrit que le terriblement usé et falot « L’inceste ».


Allah Superstar de YB au livre de poche.
Poussières d’Anges d’Ann Scott chez Librio.
Le Pire des Mondes d’Ann Scott chez J’ai lu.
Cantique de la Racaille, Un pur moment de Rock’n Roll, l’effacement progressif des consignes de sécurité de Vincent Ravalec chez J’ai lu.
Mémoire Courte de Nicolas Rey chez J’ai lu.
Les desaxés de Christine Angot chez Stock ( ses autres bouquins en poche au Livre de Poche…il faut absolument lire Peau d’âne.


Si vous voulez des idées de lectures ( des lectures completement differentes des miennes) allez faire un tour chez docteur Cre (qui adore aussi la télé et le cinéma) http://maviedepatate.blogspot.com/


http://www.evene.fr/celebre/biographie/vincent-ravalec-2479.php



http://www.lelitteraire.com/article409.html ( merde je viens de m’apercevoir que le tome deux de l’entreprise commencée par « l’effacement progressif des consignes de sécurité est sorti dans l’hiver 2004….)

http://livres.lexpress.fr/critique.asp?idC=2358&idR=9&idTC=3&idG=3 (pourquoi est-ce que tombe toujours sur le site de l’express ????)

http://www.ciao.fr/Scott_Ann_47168_6 (sur ce site les livres sont des produits…. Sympa)

http://www3.france-jeunes.net/lire-ann-scott-18576.htm

http://www.e-litterature.net/rabat/messages/~alice_angot4_Christine_Angot_Peau%20d'%C2ne.html


http://www.evene.fr/livres/livre/christine-angot-les-desaxes-11034.php

mardi, août 23, 2005

Last night a dj saved my life


Le lundi 15 août au soir l’ogre était invité au repas d’anniversaire de son patron.
Ils devaient être une quinzaine à table.
Le patron de l’Ogre est très introduit dans le « milieu de la night » et surtout dans la night des Dj de la région Lyonnaise.

Il y avait donc autour de la table des dj, des femmes de dj, des clubbers rencontrés au fil des années dans les chiottes ou sur les parking des discothèques.

Le repas s’est déroulé dans un restaurant ou le patron est….dj du dimanche (c’est-à-dire dj dans la nuit du samedi au dimanche et aussi le dimanche matin en after.)

L’Ogre ne se trouve pas particulièrement vieux jeu mais manger avec de la techno a fond dans les oreilles n’est pas son trip du moment….

En face de lui, mais légèrement sur sa gauche il y avait une grande duduche blonde qui, pendant son enfance a du longtemps hésiter entre devenir une femme ou retser une jument. Elle portait un t-shirt noir avec des écritures de paillettes argentées : « Dior, j’adore. »
L’ogre, en lui-même, se dit : « moi aussi j’adore…. Et si je te surnommai Lily Conne…. »

Pendant une bonne partie du repas Lili Conne conversa avec un Dj d’une cinquantaine d’année posé directement à la droite de l’Ogre.
L’Ogre l’appellera DJfifty.

Il y avait en face de l’Ogre, mais un peu décalé sur sa droite un « déchet de la night » qui devait être un ami de Dj fifty. Il avait la taille d’un pin’s et était parcouru par des vagues de tics. L’ogre dit : « Tu t’appellera Mini Détritus »… et Mini Détritus exista.

En face de l’Ogre se trouvait M….D qui vends des chaussures dans un des centres commerciaux de la ville. Comme M….D n’est vraiment pas un nom sympa, dans ce post il répondra au doux nom de « La shoes c’est ma life »

Et en bout de table il y avait un gars que personne ne semblait connaître et qui ne semblait connaître personne.
Il sera baptisé Juda.
L’ogre pense que ce gars a parlé toute la soirée dans le vide.

Tout le monde hurlait au lieu de parler à cause du « food-mix » du dj du dimanche…
Les bribes de conversations retranscrites ci-contre sont véritables (autrement aucun intérêt)

UN

Lily Conne : Il a quoi comme options ton mobile ?

Djfifty : Il mesure les décibels ?

Lily Conne :…C’est quoi ça ?

Djfifty : C’est pour mesurer le bruit.

Lily Conne : Mais ça te sert à quoi ?

Djfifty : Je suis Dj sur Lyon.

Lily Conne : Oh cool.

Djfifty : Mais en boite la musique est tellement forte que le mesureur de décibel sature.

DEUX

Mini Détritus : Putain t’a foiré ton set hier à Lyon !

Djfifty : Ouais…Trop d’extas et surtout pas au bon moment.

TROIS

« La shoes c’est ma life » : Ton pantalon il vient de chez Tonki ?

L’ogre : Oui.

« La shoes c’est ma life » : J’ai le même mais je le mets plus. Tout les pédés ont le même…j’ai l’impression de me voir partout (hi hi hi hi). Il est adorable…Mais c’est vrai qu’il va mieux à certains qu’a d’autres.

Quatre :

Djfifty : Trois coupures de courant pendant le set de Max Deejay-T à Ibiza la semaine dernière !

Lily Conne : Ooooooh oOOOh, le pauvre. Et les teuffeurs ?

Djfifty : Ils s‘en souviennent pas ils étaient tous sous GHB !


Cinq :

Juda :Je suis fatigué du Maroc. J’y vais à toutes mes vacances. Tout est à vendre là-bas. J’ai toujours l’impression de me faire arnaquer et à chaque fois j’y retourne.

samedi, août 20, 2005

el mono loco versus el ogro terco


mais non je ne vous déteste pas..........
c'était pour rire.
c'était surtout pour pleurer un coup.
Je ne suis qu'un singe fou.
Oublié dans un coin de laboratoire après l'éléctrochoc de trop.
Je ne suis qu'un singe fou qui ne trouve personne a imiter.

C'est pas la joie en ce moment.
C'est étrange car il n'y a aucune raison pour que ce ne soit pas la joie.

J'ai quelques émotions, quelques anecdotes ... elles resteront en moi pour l'instant.

Ce message n'est pas signé par el ogro terco mais par el mono loco.

jeudi, août 18, 2005

Un été aux toilettes.

J'en ai marre.
Je passe mes journées dans mes divers boulots.
Je chiale toute la journée penché sur la cuvette des chiottes.
Je connais les toilettes du boulots par coeur ( au rez-de-chaussé et au premier étage du batiment B.)
Pendant mon boulot de nuit je m'assois au fond de la gérite.

toujours pas de connection internet à la maison.
Je travail comme un dingue pour pas grand chose.
Au lieu de dormir je passe ma vie avec un jeune homme de la hotline de mon fournisseur d'accés internet.
( aujourd'hui cela m'a couté environ 40 euros...).
Il parait que c'est la ligne qui a mal été instalée...........
France télécom me dit que tout va bien.
Avant je vivais avec une ligne téléphonique vielle comme le monde qui tenait avec un trombone...Tout marchait bien.
Ce cyber café pue. Il y a fun radio à fond..........
.........Au fait: je vous déteste.

lundi, août 15, 2005

Délit d'initiés sur la chaîne Planéte.




Souvent l’Ogre se cache dans sa guérite pour ne pas trop avoir à parler aux gens. Mais, dé fois, il faut être un minimum aimable (on dit aussi « commerçant ») alors il bavasse un peu avec des âmes esseulés dans le sas de l’Etablissement.

L’homme est un grand type d’une cinquantaine d’année avec une coupe de cheveux improbable. Il habite dans les hauts cantons du département (c.a.d « nulle part et ailleurs »).
Il vient souvent et adore discuter avec l’Ogre car ce dernier est tellement plus ouvert que les autre employés du lieux.

L’Ogre, par politesse, ne sait pas ce mettre en colère, et dire « non » ou « tu m’emmerde » alors il fait semblant d’écouter. Il écoute d’une oreille et son esprit vagabonde. L’homme doit bien l’aimer car l’Ogre n’a aucun avis sur rien et doit avoir une gueule de simplet quand il fait semblant d’écouter.

Ne jamais regarder son interlocuteur dans les yeux mais plutôt fixer le haut de son nez…. L’Ogre peut rester ainsi pendant des heures……

L’homme parle.
Il fait aussi de grands gestes voluptueux plus pour montrer qu’il aime parler que pour illustrer son récit. Quand il pense avoir atteint un point essentiel de son discours, il s’arrête un moment de parler et penche un peu la tête en écarquillant les yeux.

Comme beaucoup de fous il imagine le monde truffé de complots plus ou moins important mais don l’issu est toujours fatal.
Cet homme est un visionnaire et un artiste mais plus jamais il n’exposera ce qu’il sait car il a parlé à des gens qui n’écoutaient pas ou, c’est pire, qui ne le croyait pas.

(« Mais alors pourquoi il me parle à mouaaaaaaaaaaaaa » se demande l’Ogre »).

Quand l’homme parle un filet d’écume se forme aux commissures de ses lèvres et son front se perle de transpiration.
Cet homme est hideux.
L’ogre voudrait répondre.
Mais que sont les paroles de l’Ogre face a un monologue de monstre ?
En plus les phrases de cet homme sont tellement sentencieuses qu’il est très difficile de trouver quoi dire.

Alors l’Ogre écoute.
L’Ogre écoute que l’Alexandre d’Oliver Stone est le meilleur film de tout les temps et que le dvd est aussi une des merveilles du monde. Il n’a rien appris en le regardant car il connaît tout de l’époque mais il est impressionné par l’exactitude de des reconstitutions. Pour lui c’est ça l’Art. C'est un expert, Stone n'a fait aucun anachronisme.

L’Ogre essayes de dire « la représentation exacte du réel n’est pas ce qu’il y a de plus artistique. Dans le cas d’Alexandre c’est sûrement un travail titanesque mais je connais que des choses mille fois plus liées à l’art. »
L’autre ne l’entend pas.
L'ogre fixe la minuscule ride au milieu des deux yeux.
L'ogre essayes de reprendre pied dans le soliloque du gars.

L’autre part dans un délire comme quoi nous sommes la fin d’une époque et que seul les plus héroïques d'entre nous auront la chance de voir l’aube de la prochaine ère. A un moment il est question du secret des Sages d’Orient qui est en tout point le même que celui des bushmen.

-Mais tu connais le secret des bushmen ?
-Oui, comment t’expliquer, je …je suis un Initié.
…………………………………….. ?

Il raconte aussi que le début de la fin c’est la guerre en Irak car notre civilisation a commencée à Babylone elle se terminera à Bagdad.
L’Ogre essayes de dire que politiquement et intellectuellement la nouvelle Babylone n’est pas Bagdad mais plutôt New York. …………
L’Ogre tente un « le vingtième siècle a commencé et a finit à Sarajevo. »

L’homme s’arrête un instant de parler pour fixer l’ogre puis se remet à parler de choses et d’autres.

« Fixe le entre les yeux et attends que ça se passe. »

L’ogre voudrait vraiment retrouver sa bulle de tranquillité.
L’homme ne s’en va pas, il reste planté dans ses paroles.
Il bloque d’un coup la main de l’ogre en laissant tomber la sienne dessus.
L’Ogre sursaute et reprends le fil du monologue malgré lui :

« Si les Iraniens ont repris les recherches sur le nucléaire c’est pour foutre sur la gueule aux Israélites »
(« Israélien mon chéri, putain lache ma main »)

L’Ogre commence a avoir de la transpiration dans le dos : ses oreilles peuvent tout supporter mais son corps n’admet aucun contact. Il n’arrive pas à retirer sa délicate main de l’emprise moite de la paluche du monstre.

(« Maman »)

L’autre dit qu’il ne fait pas dans le catastrophisme mais que d’ici quelques semaines l’ogre verra pleins de petits Israélites (« …..IENS mon chérie ») tomber comme des mouches irradiés à la télé.

(« J’ai pô d’télé chéri. Ma main, putain lâche ma main. »)

L’homme lui dit qu’a ce moment, dans ce chaos, l’ogre pensera à lui et à sa Vérité Vrai.
(« Mais je veux pas penser à toi »)

Il relache la main prisonnière et se passe un mouchoir sur le front et s’en va enfin.

L’Ogre se retrouve seul dans sa guérite et cherche frénétiquement du travail pour éviter que l’autre revienne lui raconter d’autres choses extravagantes.

Bien sur l’armement des Iraniens est tout sauf une chose extravagante.
Par choses extravagantes l’ogre veut parler des fin de l’ère du verseau, des messages initiatiques que la chaîne Planète diffuse la nuit, et du fait que les scientifiques achètent le silence des grands mystiques.

Qu’est-ce que le bonheur ?

Le bonheur c’est manger une barquette de légumes shop suey assis contre la statue de Louis Quatorze.

La pierre est chaude.
Le soleil se couche.
Les légumes croquent sous la dent.
………………….. L’ogre aime aussi le léger goût de bois que les baguettes laissent dans la bouche.

samedi, août 13, 2005

une ballerine, un vampire



Un :

Je ne veux pas être une ballerine.
Mais je veux quand même être dans la lumière.
Je ne veux pas être une ballerine.
Mais je veux quand même des tissus froissés.
De la sueur le long d’un dos.
Je voudrai ne pas être seul.
Je voudrai te froisser du bout des doigts
(Puis à bras le corps)
Je voudrai quelqu’un
(Et trouver le mensonge qui le fera rester près de moi)
Je ne veux pas être une ballerine
Et pourtant…

Deux :

Mon amour dans le miroir
Le reflet du Vampire.

mercredi, août 10, 2005

el milagro

Déjà mercredi….
Début de semaine extrêmement chaotique.
Miss Avalanche est sauvée, le Grand Concepteur ayant eu la bonne idée de lui donner le gêne numéro quatre de sa mère et non celui de son père.


La vie est une loterie.

Nous avons bu le champagne sous les pins et les palmiers de la pelouse de l’hôpital.
Il faisait beau.


Après une nuit sans sommeil, j’avais pris l’Ogromobile et je suis aller chercher Miss Avalanche, sa mère et S. Pendant le trajet je n’ai pas eu le droit d’écouter de la musique classique et de mâcher du chewing-gum. C’était insupportable à l’oreille de Miss Avalanche.

Nous avons aussi eu un problème de roue tellement dégonflée qu’on l’aurait cru crevée.
Je me gare, après avoir loupé l’entrée « classique » du parking de l’hôpital, et tout le monde se dirige vers l’accueil.


Je croyais que nous allions être reçu rapidement mais Miss Avalanche a du s’arrêter pour faire ses sacro-saintes « étiquettes » sans lesquelles l’administration de l’hôpital ne sait plus ou vous caser et même traîne un peu a vous soigner.

J’avais une peur.
J’avais peur de devoir traverser l’hôpital et de longer d’immenses couloirs recouvert de gerflex qui couine a chaque fois que le pied se décolle du sol.
Mais pour l’unité de génétique il suffisait de monter un escalier et de tout de suite tourner à droite…
J’avais peur aussi des souvenirs qu’un tel lieu peut m’envoyer à la figure….


Rien de tout ça, juste une énorme tension qui gonflait au fur est à mesure du temps passé à attendre que Miss Avalanche en termine avec l’administratif.
Juste une énorme tension qui gonflait juste au dessus du vide de ma tête.
Nous sommes dans le service il est dix heure et deux minutes pourtant la doctoresse n’est pas la. Miss Avalanche s’affole, sa respiration ne lui appartient pas et sa mère s’énerve (ses mots lui appartient encore pour quelques minutes).


La porte d’un bureau s’ouvre.
La doctoresse est là, les cheveux blond et un peu frisés. Je fixe instantanément ses yeux mais rien ne transparaît (un ami très méchant dirait « le regard aussi expressif que celui de Clotilde Courreau »).


Elle vient vers nous… puis nous dépasse. Miss Avalanche l’arrête mais la doctoresse lui dit qu’elle revient dans deux secondes. Quand elle nous voit tout les quatre remplis d’angoisse elle lâche : « Il n’y a aucune raison de s’en faire, ne vous mettez pas dans cet état là…. »

……………………………………………………………………………… Moi je comprends d’abord « il n’y a plus rien a faire…… » Mais déjà la mère de Miss Avalanche s’effondre en hurlant. Elle enfouie son visage dans le ventre de sa fille. Elle hurleras et pleurera dans cette position pendant une dizaine de minutes « Elle est sauvée, elle est sauvée, elle est sauvée, elle est sauvé ».

Finalement (S. est allée chercher une bouteille d’eau) la mère de Miss Avalanche se relève et va s’assoire.
J’ai posé ma tête contre le mur et je commence à pleurer. Je dois avoir un sourire qui me traverse le visage ; plus loin un couple me regarde bizarrement.
Une fois calmée elles sont toutes les deux reçus par la toubib.
S., Agnès et moi attendons dans le couloir.

Nous sommes enfin sur la pelouse en plein soleil. Je sors une bouteille de champagne de ma glacière improvisée. Miss Avalanche et sa mère sont pendues au téléphone, elles pleurent et rigolent….


Miss Avalanche commence a parler…
Je n’ai jamais rencontré une fille pouvant vivre un instant aussi fort et le commenter en direct.
Rien ne reste en elle : toutes les images, toutes les émotions ressortent direct en geysers, en avalanche.
Elle n’a aucun recul, mais l’analyse tient la route.

dimanche, août 07, 2005

quelques détails du jour

1.

Lost est la seule chose que je regarde à la télé depuis le moi de juin.
Comme je regarde cette série au boulot et que je travail a peu près un samedi sur deux je devrais normalement ne rien comprendre à l’histoire….

L’ogre n’est pas un cyclope, l’ogre n’est pas devin, il n’a pas de troisième œil et pourtant il n’est pas perdu dans l’histoire.
Est-ce que ça veut dire que la série est bien faîte ? Est-ce que ça veut dire le contraire ?

Je n’arrive pas a m’intéresser a ce qui se passe à la télé.

2.

(Lost 2) Tout le monde tombe en pamoison devant le docteur au look latino-bellâtre de la série….
L’ogre est sous le charme du toxico, ancien membre d’un groupe de rock qui, il est vrai, ne ressemble pas à grand-chose.
Comme dirait un voisin (super délicat) de l’Ogre : « Je lui prendrai bien la bouche et autre chose…. ». La grosse méche plus ou moins blonde qui prends la moitié du visage c'est un peu la loose mais l'ogre il adore!!!!

3.

Miss Avalanche /
Est-tu moins angoissée que moi. /
Miss Avalanche, tu n’est pas Corinne Charby, mais ce truc c’est pas un peu ta vie à pile ou face ?/
Miss Avalanche, il faut que je te dise que je ne connais pas ma réaction lors du résultat./
Miss Avalanche /
Miss Avalanche, même si la vie m’a plus que blindé, je risque de me disloquer. /
Miss Avalanche il faut que je te dise que je ne dors pas tranquille.

Je ne dors pas tranquille.
Je ne dors pas tranquille et mes pensées sont ailleurs.
Ailleurs.

Il faudrait des tonnes de terre pour recouvrir mes cauchemars et mes idées comateuses.

4.Demain je mettrais une bouteille de champagne dans un sac avec des blocs de glaces au fond du coffre de la voiture. J’espère que le champagne sera bu.

Si jamais le résultat est désastreux que vais-je faire de la bouteille ?

samedi, août 06, 2005

Miss Avalanche


Miss Avalanche est une des meilleures et des plus anciennes amies de l’Ogre même si souvent ils semblent vivre sur deux planètes différentes. Ils ont du se connaître, par l’intermédiaire de S, a l’age de trois ou cinq ans.
La vie est une chose qui s’échappe vite…
L’ogre se souvient, que petits, ils ont passé les étés à la rivière et a créer des spectacles dans la remise des grands-parents de S. Miss Avalanche avait un jardin adossé aux murs d’enceintes du village et quand on escaladait un peu on pouvait voir l’abbaye fortifiée de l’autre coté de la rivière. Dans se jardin il y avait une table de ping-pong que l’Ogre a toujours snobé et une allée de gravier très utile pour jouer aux petites voitures et surtout à la poupée.

Pour S. et Miss Avalanche le meilleur terrain de jeu devait être la maison du grand-père de l’Ogre, une espèce de manoir vétuste aux nombreuses pièces et aux escaliers improbables. Cette maison se sera surtout à l’adolescence qu’elle servira : visites des lieux seulement armé d’un lourd candélabre don la lueur projette sur les murs des ombres grotesques, possibilité de mettre la musique très fort et de fumer des joints très gros dans des salons ouverts sur une cour intérieure humide ou même les masses de lierres avaient l’air menaçant.
A l’adolescence le groupe n’était plus composé par Miss Avalanche, S., et l’Ogre par une dizaine de personnages loufoques. L’adolescence c’est aussi l’age de la sexualité de groupe…. ( par la suite certains ont du mal a passer à autre chose.)

Des l’adolescence Miss Avalanche a toujours eut une pêche d’enfer, chaque matin elle pouvait soulever la montagne d’en face et la nuit, aux bals des villages alentour, arracher joyeusement une ou deux étoiles. Ce qui caractérise Miss Avalanche c’est l’énergie et l’impossibilité de garder quelque chose pour elle. Dans sa famille ce n’était pas tous les jours le bonheur, elle nous racontait que son père avait des attitudes étranges et quand il s’énervait il pouvait être violent. Quelques années plus tard le verdict tomba : maladie de huntington.


maladie de huntington est une maladie orpheline. C’est une dégénérescence musculaire et nerveuse. Le gêne, qui se réveil vers le milieu de la trentaine, est essentiellement transmit aux garçons mais les filles ne sont pas à l’abris.

Si l’ogre a bien suivit l’histoire de la famille de Miss Avalanche (d’origine polonaise), entre les guerres, les déplacements de population, et les exils de ce charmant vingtième siècle, aucun homme n’avait vécu assez vieux pour que la maladie apparaisse avant son père.

Son père est maintenant recroquevillé dans un lit d’une maison de retraite avec pratiquement aucun moyen physique et mental de communiquer.

Miss Avalanche, depuis son adolescence, a une épée don la pointe est posée sur sa nuque et le contact du métal l’empêche d’avancer correctement dans la vie. Professionnellement elle a réussie ce qu’elle voulait faire mais sentimentalement ce n'est pas encore ça…. Quoique… elle a vécu une histoire sympa de quatre ans avec un type et je crois que beaucoup de personnes auraientt, sur ce coup là, aimer être a sa place.

Depuis quelques années un moyen existe pour savoir si la personne est porteuse du gêne. En début d’année Miss Avalanche a débuté le protocole (médecins, neuro-psy…) pour faire ce fameux test.

Le prélèvement ou la prise de sang (l’ogre ne sait pas) à eu lieu fin juin puis Miss Avalanche est partie pour un moi de vacances de rêves en Amérique latine.

Lundi 8 août à 10h S. et l’Ogre l’accompagnent chercher le résultat à l’hôpital.
Il faut espérer que se soit un joyeux enterrement. L’enterrement d’une vie de doute et de terreur et la naissance d’une vie entièrement neuve.

Ce qui est terrible dans cette histoire c’est que Miss Avalanche à un frère un peu plus âgé qu’elle et que la probabilité qu’il soit porteur de gêne est grande. Si elle est saine comment vivra t’elle la dérive de son frère ? Le syndrome du survivant est aussi une maladie terrible.


plus d'infos:http://www.caducee.net/DossierSpecialises/neurologie/huntington.asp






jeudi, août 04, 2005

Quelques notes sur 2004

Voici des notes que j'avais prises vers le 20 décembre 2004 pour resumer mon année. déjà je ne savais pas comment danser avec T.
(guilty feet have got no rythm.... wham...)


Le douze octobre :

Mort de mon papa hospitalisé depuis le 26 septembre. Je suis allé le voir quatre jours avant sa mort :a certains moments de la journée il avait encore toute sa tête mais je ne lui ai pas tout dit. Maintenant c’est trop tard.

Il faut que je me souvienne de dire les choses aux vivants. Il faut que je me souvienne d’offrir des fleurs aux vivants (ne pas attendre le jour de leur crémation.)
Je ne lui ai pas tout dit.... peut-être qu'il n'aurait pas écouté ou pas compris.

Le vingt six janvier :

Le jour de l’anniversaire de mon père je me retrouve avec un traitement de post-exposition au VIH suite à la rencontre d’un con irresponsable.

Le traitement durera un moi et le suivit médicale jusqu'à fin Mai.

Pour l’enterrement de mon père je revois ma sœur que je n’avais pas vu depuis l’enterrement de mon frère.

Je trouve que ma sœur c’est mon père avec une perruque un peu comme dans les guignols de l’info pour les marionnettes de Mazarine Pingeot ou de la fille d’Yves Montand.

Mes amants :

2004 c’est un peu le printemps des folles contaminées.
J’apprends que deux des mecs que j’ai rencontré les trois dernières années sont devenus séropos.
Je porte un malaise en moi.


Je fais une recherche internet pour retrouver mon premier grand amour (un séropo hollandais). Il doit être mort car il n’y plus une adresse, plus un numéro de téléphone de valable.
Tout mes amants sont soit morts, soit contaminés.

Début février :

Je retrouve le monde de l’enfance avec mon contrat de vacataire dans une des maternelles de l’agglomération.

J’arrive en pleine préparation du carnaval. C’est kitsch mais amusant.

Fin septembre :

Je retrouve l’école matrenelle et son contrat de merde mais l’ambiance est top. Heureusement que j’ai ces deux heures avec les mômes pour décompresser de mon autre boulot.


Au fur et a mesure de l’automne je vais me rendre compte de mon incompétence et de mon manque de patience : je ne suis pas fait pour les maternelles j’aimerai passer en primaire.
Ils ne veulent pas, ils sont trop contents d’avoir un homme dans l’équipe des petits.


Eté :

Qu’est-ce que j’aime l’été même si il est petit et extrêmement serré au niveau finance.

Mais quand même….mon énergie doit venir du soleil.

Eté (deux) :

L’été c’est un concert de Cali a Sète.

Aout :

2. début de mon contrat au C.
3. PACS d’Élodie et Géraldine au tribunal de grande instance de M.
7. célébration dans l’arrière pays niçois.

Mes amants (deux) :

Rencontre d’Antoine petit lyonnais qui hésite entre être maigre ou trapu. Pourquoi je craque sur les mecs qui ont un léger cheveu sur la langue ?


Quand je monte à Lyon au moi de Juin il ne peut pas me voir car son mec est dans le coin.

Quand il descends vers chez moi je ne réponds pas a ses coups de fils.
Comme quoi la fierté et la rancœur c’est nul.
Cette histoire est a ranger dans la section gâchis - rigolo.

Mes amants (trois)

Fin mars je rencontre D.
D. est un allemand qui est fétichiste des pieds.

C’est génial pendant une semaine puis c’est plan-plan.

Heureusement ça s’arrête.
Maintenant on est pote est c’est pas mal.

Décembre :

Rencontre avec T. Je ne sais pas sur quel pied danser.

mercredi, août 03, 2005

une partie de campagne


Je rentre d'un misnuscule weekend perdu dans la campagne.
Je me dit qu'un jour et demi c'est pas beaucoup.
Je me dit aussi que c'est pas mal.

Une minuscule balade avec S. et son fils dans une poussette.
La chienne de ma mère et là aussi.
Dans la rivière je lui jette des batons. L'enfant rigole.
La chienne sort de l'eau et se secoue. L'enfant est surpris mais il rigole.
La mère gueule.
(un tout petit peu)
L'enfant jette des cailloux vers la chienne qui essayes de les attraper en plein vol.

Il n'y a presque plus d'eau dans la région.
La chienne remue la vase et roule sur les cailloux du lit de la rivière.

S. a toujours des colliers extravagants. Ils font paraitre son cou moins fragile.
Le collier du jour était principalemement vert pâle et transparent.

Tout comme cette rivière don le nom, en français, veut dire "Or Vieux "

S. est toujours grande dame. Dans toutes les situations.... ronces, cailloux, lianes.
C'est,je crois, pour cela que j'aime S.
Quand nous étions adolescents quelqu'un de la bande t' avais trouvé un surnom:
Systematic Coolness.
Do you remember?

Il est tard dans l'après-midi mais il fait chaud.
Près du villagedes vacanciers sont assis sous un figuier qui sort de la roche. Quand nous les dépassons ils nous lancent "bonjours messieurs dames!".
Je me ratatine un peu avec l'impression de ne pas être à la bonne place ou de ne pas renvoyer au gens l'image que je désire.

L'air est chaud mais léger. ( raffales d'odeurs de plantes et de fleurs dans les narines)
La conversation est lourde.
Nous parlons du 8 aout ou nous devons accompagner une amie chercher des résultats à l'hopital.
Nous aurions du courrir dans l'herbe et construire des cabannes mais nous n'avons plus l'age.
Definitivement plus l'age.

En rentrant nous nous arretons au café.
Une bierre et un soda.
C'est elle qui prends l'alcool.
Le petit boit un petit verre de sirop de fraise.

Le soir nous retournerons boire un coup.

Le lendemain il pleut.
" tu te rends compte depuis le temps qu'il n'avait pas plu!".
Je dors une bonne partie de la journée.
Je dors et je prends des douches car je me sens extrement sale.

mardi, août 02, 2005

ce post n'a pas de titre

Orages d'été?
Non, juste quelques grosses gouttes froides.
Le vent marin me déprime un peu.
Aujourd'hui ça fait un an que je travail au même endroit.
Ma connexion internet est rétablie normalement à la fin de la semaine.

J'ai enfin compris comment activer les " commentaires" de ce blog !!!!
Les quelques lecteurs pourront maintenant se défouler directement.
Merci chrisV pour le texto.

lundi, août 01, 2005

L'autre me gonfle

Au travail les clients sont des chiens. Ils me regardent souvent comme si j’étais de la merde ou me parle des fois comme si j’étais un peu neu-neu. Aujourd’hui ils partent sans dire au revoir en glissant rapidement dans le sas.
Aujourd’hui je me suis trompé en ne rendant pas la monnaie à un type. Je lui devais dix centimes et au lieu de me le faire remarquer il est resté planté devant moi. Je lui demande alors si je peux faire quelque chose pour lui et il me répond, avec un ton assez collet-monté, « vous n’oubliez rien ? ».
J’ai du mal à comprendre puis quand, enfin, je lui rends ses dix centimes il part en soupirant.

Il paraît que c’est de la paranoïa mais je me suis vraiment senti pire qu’un moins que rien. En plus l’entrée étant à sept euro cinquante notre caisse est composée uniquement de pièces de un et deux euro puis de cinquante centimes.
A l’entrée nous demandons l’appoint et surtout pas de pièces cuivrées.

Alors, mon gars, tes putains de pièces de vingt centimes je les ais acceptés sans moufter car, a la base, je suis un gars extrêmement sympathique, mais dit toi bien que rien ne m’y oblige. Et je suis désolé d’avoir cru apercevoir deux pièces de vingt et une pièce de dix alors qu’il s’agissait de trois pièces de vingt. Je ne sais pas si tu l’a remarqué mais tes dix centimes je suis allé les chercher dans mon porte-monnaie.

J’ai horreur du contact avec le publique. Ce n’est pas une ou deux fois par jours qu’il faut que je prennes sur moi face a certains clients c’est pratiquement tout le temps. C’est exactement pareil lors des remplacement que j’effectue en cafétéria.

L’Autre me gonfle.