jeudi, septembre 28, 2006

Belles journées / Wuthering Heights


Belles journées. Les contours sont nets. Envies de ballades multiples & éternelles. Finalement la vie est moins chiante, moins irrespirable qu’une photo de Yann Arthus-Bertrand ou qu’un disque de Vincent Delerm.
L’apnée artistique vous connaissez ?

Belles journées. Ballades sur le plateau. Même pas de vent dans ce pays de vent. Quelques nuages au dessus de ce qui devrait être la côte…mais je n’ai pas un compas dans l’œil.
Belles journées.Vendanges finies ou presque. Le paysage a encore sa couleur aux tons passés de l’été. Il n’y a pas eu assez d’eau donc tout va sécher et tomber sans être passer par l’automne.
Il fait presque chaud.
Il fait déjà froid en soirée.

Etre bien enfin ?
Je me souviens qu’en classe de 2ND un gars m’avait une fois appelé « Le Hurlevent »

mardi, septembre 26, 2006

....oui mais Palouma est morte

Ou l’on reparle de l’ours des Pyrénées…..



Avant l’arrivée de Balou, Sarousse,Palouma, Franska et Hvala il s’était passé ça :

L’Ariège est un département sauvage et ses habitants de perpétuels insoumis.
Au début du dix-neuvième siècle eu lieu la « guerre des demoiselles » qui opposait les militaires français aux locaux. Ces derniers voulant garder leurs privilèges sur les forêts harcelaient continuellement les forces de l’ordre des que la nuit tombait. Les villageois attachaient les gendarmes aux arbres et attendaient que la soif et les ours finissent le travail.
Pourquoi la « guerre des demoiselles » ?
Parce que les bûcherons ariégeois revêtaient des chemises de femme pour attaquer les militaires…..ne cherchez pas, j’ai pas compris non plus.

Pendant des siècles les Pyrénées furent célèbres pour leurs nombreuses « école d’ours » qui permettaient de dresser les plantigrades et des les vendre comme bêtes de foire aux bateleurs qui sillonnaient l’Europe.
Fin 1905 les parlementaires pondirent la loi sur la séparation de l’église et de l’état ou il était stipulé que les biens du clergé revenaient à la République.
Dans les montagnes reculées et forcément ultra religieuses cette loi alluma de nombreux foyers d’agitations. Quand les hommes de la République arrivaient devant les bâtiments appartenant au clergé ils étaient reçus par des villageois armés de bâtons et par des ours qui montaient la garde.
Ces comités d’accueil ariégeois impressionnèrent beaucoup et firent grand bruit à Paris.

Voilà.
Ce post tombe comme un cheveu sur la soupe. Il n’a aucun intérêt…. Et c’est pour cela que je l’aime bien.

lundi, septembre 25, 2006

trois constats



Sa bouche

Paroles produites
Paroles vendues
Satisfait du silence.



Lui

Homme blanc
Statue de plâtre
Belle tête brisée.

Sur le chemin

Quelle misère !
Quelle caresse !
Quelle…rédemption !
Mais je chanterais toujours.

dimanche, septembre 24, 2006

L’habitat comme souvenir ( 3 / la maison ou est mort mon père)

Ce post est la suite d'une série commencée ici et au début de l'été.
il s'agit d'une déscription des lieux ou l'ogre a habité
.



1
Ce n’est pas la plus vielle maison du hameau mais c’est sûrement la plus laide, la plus grande et surtout la plus inconfortable.
Mais qui avait bien pu avoir l’idée de construire un herzat de manoir victorien sur une bande de terre séparant un étang visqueux et une plage méditerranéenne pleine de vide et de vent. L’arrière de la bâtisse est comme adossée à un gros cailloux gris couvert de mousses alors que la façade s’enfonce dans le sable a quelques mètre du rivage.
Depuis toujours, du fond de la terre, l’humidité pompe la maison.

A l’intérieur aucune tapisserie n’avait résistée plus de trois jours aux coups de langues humides des profondeur. J’ai longtemps essayé de dire à mon père qu’il fallait peut-être oublier la tapisserie et le crépis pour recouvrir les murs de chaux. Il ne m’as jamais écouté. Il semblait même bouleverser quand je lui soumettait cette idée. Je crois que pour ma famille cette tapisserie c’est un peu comme construire un barrage contre le Pacifique, un geste désespéré mais toujours recommencé.

Aujourd’hui encore et pour toujours les murs de notre maison Victorienne suent.

C’est là qu’il a grandi et qu’il a habité toute sa vie.
C’est là que j’ai grandi.
Je ressemble à mon père, nous avons le même regard terne, le même mutisme fiévreux et les même cheveux jaune sale, cassants comme des algues sèches.
Cette ressemblance est si frappante que je me demande souvent si mon père n’est pas tout simplement mon frère et que c’est cette maison obscène qui nous a portée puis vomi a quelques années d’intervalles.

2
Maintenant je suis de retour pour le voir mourir.
J’ai pris le train jusqu'à cette grande station balnéaire puis j’ai fait du stop jusqu’au hameau pour ensuite marcher sur le cordon de terre qui sépare les eaux mortes du salin et celles tragique de ce bout de mer don je me croyais propriétaire quand petit je jouais sur la plage devant la maison.
Mon père est bientôt mort et pourtant la maison est toujours debout, son architecture de baleine échouée résistant aux forces contraire de l’eau salée, de l’humidité et de ce rocher qui, d’année en année, semble vouloir l’absorber.

Le fer du butoir de la porte d’entrée est rouillé.
La rampe en bois de cerisier de l’escalier est froide.
Au deuxième étage les lattes du plancher sont gonflées et soupirent à chacun de mes pas.

Il est dans la chambre du fond. Celle don les fenêtres donnent sur le coté de la plage grise toujours dans l’ombre du gros cailloux. D’habitude cette chambre n’est pas habitée mais les râles et les grincements de mon père rendaient ma belle mère folle alors, avec l’aide du vieux docteur, elle avait poussée les objets bancales qui s’entassaient là pour dégager assez de place pour installer le lit médicalisé de mon père.

J’entre dans la chambre.
Le visage de mon père est tourné vers moi et il regarde dans le vide. Je m’approche jusqu'à sentir son haleine.
Je suis fasciné par ses yeux de poissons ou s’est étalée la cataracte. Je me rappelle d’un coup que mon père, depuis quelques années déjà, est quasi aveugle.

Il est tout maigre, noyé dans le draps du lit. Un amas de tuyaux entrent et sorte de son corps. Il joue nerveusement avec comme une vielle avec une pelote de laine. Avant la mort il y a la peur de la mort et je la sens dans les tics de son corps allongé. Il a soif mais je suis trop dégoûté pour le faire boire.
Je sais aussi qu’il n’as plus toute sa tête, que le cerveau est mal irrigué ou qu’un lymphome s’y est installé.

Il murmure quelque chose que je ne comprends pas. Je suis surpris par sa force et la précision de son geste lorsqu’il me tire sur la manche pour que mon oreille se colle a sa bouche. Il me demande de retirer les cartes d’état-major qui sont punaiser au mur.
Je me retourne pour voir les lambeaux des différentes tapisseries qui zèbrent les cloisons de la chambre .
Je me dit qu’elles ressemblent plus à des « mues » grotesques d’animaux fantastiques qu’a des cartes de l’armée.

J’attrapes les doigts de mon père pour l’obliger a lâcher ma manche et je sors de la pièce alors qu’il s’énerve dans son lit.


3
Mon père est mort.
Je me suis senti obligé d’embrasser son front lisse avant que les employés de la mairie referment le cercueil pour la crémation.

Je suis dégoûté par se front tendu et brillant.
J’imagine que son corps a séjourné au fond de la mer, au milieu des paquets de méduses et d’autres poissons que nous ne connaissons pas encore.
J’imagine aussi qu’il est tombé, foudroyer par la mort ou plutôt par cet alcoolisme qui l’as hanté toute sa vie, derrière la cabane de jardinier, dans un endroit inaccessible du petit jardin collé à l’étang. J’imagine qu’il est tombé la joue droite dans ce mélange de terre et de sel.

Dans ces deux cas les animaux auraient commencés leur travail d’anthropophage et je n’aurais pas eu, pour des raisons d’hygiène, a embrasser un front noirci par les lombrics ou les krills.

Mon père est mort.
La maison est encore là.
Je l’avais imaginé en tombeau, s’écroulant sur elle même et sur le cadavre de mon père. Mais nous ne sommes pas chez les Usher alors je dois me farcir la vente de cette chose croupie et ténébreuse que j’ai reçu en héritage.

Il faut que je vende pour ne pas à mon tour mourir dans cette bâtisse Victorienne.
Je sais que la tâche sera dure car je ne connais pas grand monde qui veuille acheter ce genre de propriété.

Je décide aussi de ne pas avoir d’enfant.

J’ai bien trop peur qu’ils soient, le jour venu, heureux, ou pire indifférents, à la mort de leur père.


Ceci est une histoire vrai tirée de mes faux souvenirs. Elle est le point de rencontre de plusieurs images qui me hantent en ce moment: l'anniversaire proche de la mort de mon père, la vente longue, pénible et proche du psychodrame d'une propriété familiale, la discussion récente avec un ami don le père est un fou et un peu alcoolisé dans la montagne et un post lu chez Niklas qui lui a vendu la maison de ses parents.

vendredi, septembre 22, 2006

Oublier l'Europe

Quelques mois après la victoire de la gauche en Slovaquie tout se détériore rapidement…. Voilà ce que c’est de faire alliance avec l’extrême droite pour gagner les élections.
Les fous nationalistes frétillent alors Bratislava et Budapest se montrent les dents.

La gauche Suédoise se ramasse ( pas de beaucoup mais elle se ramasse quand même) après plus d’une dizaine d’année au pouvoir.
Pour nous c’est la fin d’un modèle de gauche libérale ( beurk). Beurk…. Mais quoi à la place ?
Et nous, gauche Française, sur quoi nous appuyer maintenant ? Sur quelle réussite ?

Emeutes à Budapest… droite ultranationaliste nationaliste contre gauche menteuse et bunkerisée………………….

Grosse déception de Zapatero en Espagne.

Groupuscules nazillons en Belgique et élections cauchemar en Allemagne.
Groupuscules nazillons deviendront structures nazies efficaces.

Alors moi j’ai un lit et une couette super confortable ou j’aimerai bien oublier l’Europe mais…
Autant j’étais confiant ces derniers mois autant je deviens un peu hystérique en « sentant » un nouveau 21 avril au profit d’une droite dure emmenée à la victoire par un garçon qui a le même prénom que moi et que je trouve extrêmement dangereux.

mercredi, septembre 20, 2006

mythologie au quotidien

Héra & la Mort

Le ciel étoilé :
Repère de Morts apeurés
Ou un jet de lait ?

T'avoir rencontré

Désespérant Jardin des Héspèrides
(Bout de tout
Bout du monde)

Arbres fruitiers inclassables
(Opulence)
Gardés par Ladon

Entre ses crocs de Dragon
Promesses de noces
Etincellent les pommes d’or

Mais pourquoi t’ai-je embrassé?

lundi, septembre 18, 2006

notes légères

Dans la nuit de mercredi à jeudi 2255 impacts de foudre ont frappés Ogreville. Au milieu de la pluie, des éclaires et du vent l’Ogre a eu du mal a renter chez lui. L’eau qui monte jusqu’au cheville et il faut éviter les poubelles que les bourrasques font glisser sur les trottoirs…
Dans la voiture les trombes d’eau me font rouler en warning.

Maintenant il fait sec.
L’ogre est un peu mou et carrément défasse. Je viens de terminer six jours de boulot continus don cinq nuits d’affilées.
Je suis mou du cerveau. Les nuits au travail et les journées à courir et sauter pour exécuter des paperasses inintéressantes.

Samedi étrange ou entre deux nuits de boulot j’ai fait un saut à Pézenas pour filmer les animations du week-end du patrimoine.
Je devais prendre quelques images de mes potEs échassiers.
C’est dur de filmer des échassiers qui courent et cabriolent alors que je suis à terre, coincé dans la foule qui a vite envahie les rues du moyen age.

Je n’aime pas Pézenas…. A chaque fois que j’y vais je suis à la bourre et je me perds dans le cœur de ville.
Mais bon….
Il faut admettre que cette ville endormie est une pure merveille architecturale. Souvent les bâtiments sont laids mais quand on pénètre dans les cours des hôtels particuliers s’est souvent hallucinant… le moyen age, le 16ieme et 17ieme vous sautent aux yeux.
Grâce a mon statut privilégié de samedi j’ai pu voir des choses que les Piscénois gardent jalousement caché.


Peut-être que l’Ogre est amoureux .
( Le surmoi de l’Ogre est mort de rire)
Donc… l’ogre est peut-être amoureux depuis avant-hier ou du moins…il est bouleversé.
Tellement bouleversé qu’il n’ose pas appeler la personne de peur qu’une autre rencontre saccage l’humeur et les sensations de ce premier contact.
( contact chaste…il est bon de le préciser)

vendredi, septembre 15, 2006

Des Mots Catalans Sont Tombés De Moi

lluna vagabunda
pintes & peixos
els teus cabells són de les algues
espero al vespre
les escultures monumentals
enganyen i castiguen

jeudi, septembre 14, 2006

Chez Niklas....

Il y a quelques semaines, dans les heures courtes des nuits d'Aout, j'ai répondu au questionaire de Niklas sur le cinéma don il a publié les réponse aujourd'hui.
j'ai relu mes réponses.... pas mal mais peu mieux faire par contre j'aime de plus en plus mon scénario d'Alien 5.
Quand vous clickez en bas de la page de Niklas vous pouvez acceder a la version longue de mon scénario.
Vous pouvez aussi lire cette réponse ici.

Niklas,qui bidouille pas mal, a fait une affiche du film que vous pouvez agrandir en clickant dessus!

ALIEN PLANTS (Alien 5)


Avant propos :

Les différents films de la saga d’Alien commencent là où le précédent s’est terminé. Nous ne prendrons pas en compte l’épisode appelé Alien versus Predator qui n’a rien à voir avec la série ayant pour héroïne principale Sigourney Weaver.
Chaque épisode est un mélange, un équilibre entre ce qui a déjà été fait dans le film précédent et les aspirations du nouveau metteur en scène. Les Aliens sont toujours réalisés par des metteurs en scène différents, ce qui donne à la saga une vivacité et une inventivité certaine. Pour le scénario nous prendrons comme point de départ la fin de la version cinéma d’Alien, La Résurrection (Alien 4).
Nous ne ferrons pas référence à la fin de la version longue ou Rippley et Call se retrouvent sur terre, dans un Paris désertique.

Synopsis d’Alien 5

Ripley est donc revenue sur terre plus de deux cent ans après en être partie. Par certains cotés c’est même la première fois qu’elle met le pied sur terre puisqu’elle n’est que le clone de la Ripley partie à bord de l’immense vaisseau Nostromo le 10 août 2120.Après avoir atterri à bord du Betty en 2381 Ripley se construit une vie calme, loin de l’armée et loin d’un monde qu’elle ne comprend pas vraiment. Une vie de terrienne solitaire.
Une loi sur l’éthique en génétique est votée. Elle exige, par souci de clarté, que tous les clones et que tous les autres humains conçus par bidouillage soient exilés.
Évidemment certains humains n’ont pas de clone alors que d’autres en ont plusieurs (plus ou moins bien conçus) et que certains clones sont seuls sur terre, après la mort de l’original. C’est une période très noire et très paranoïaque qui s’ouvre sur terre.

Finalement tous les clones sont débarqués sur une planète sauvage et tropicale. Dans la végétation luxuriante les nouveaux exilés reconstruisent leur vie.
Dans un autre coin de la planète le gouvernement a crée une base de recherche pharmaceutique.Dans cette base de recherche pharmaceutique les scientifiques ont réussi à injecter de l’ADN d’Alien dans de grosses plantes tropicales ressemblant à des bananiers ou à des arbres caoutchouc.
La sève récoltée est utilisée dans de nombreux médicaments à destination des terriens. Un de ces médicaments utilisé le plus fréquemment est un remède contre le rachitisme et autres carences très répandues en cette fin de siècle sur terre.

Il faut se souvenir que l’équipage du Nostromo, qui visite le vaisseau extraterrestre déserté qui contient l’Alien dans le premier film de la série, est surpris par cette salle qui a l’air d’une nursery où les œufs sont organisés comme en batterie et gardés par un très solide système de sécurité. Cela veut bien dire que les extra-terrestres propriétaires du vaisseau avaient compris que l’on pouvait « tirer » quelque chose d’un élevage d’Aliens.

Sur terre une fièvre, une agitation fébrile s’empare des habitants. Ils sont encore plus agressifs que d’habitude mais ils sont aussi de plus en plus fascinés par l’étude du ciel, des planètes et des différents systèmes solaires. Les terriens deviennent irascibles et obsessionnels.
Dans la pauvreté matérielle et spirituelle de la fin du 24 ème siècle une multitude de sectes sont créées. Toutes ayant pour but de « rejoindre la mère », expression devenue bientôt courante. Une majorité de terriens emploient cette expression pour dire leurs désirs d’aller au bout du bout des planètes connues, s’installer sur celle qui abrite les Aliens et surtout la Grande Reine. Planète pas encore connue mais, vu leurs folies, leurs acharnements et leurs obsessions, rien n’est impossible.
Bien sûr, on ne met pas longtemps à comprendre que c’est à cause des médicaments à base de plantes modifiées génétiquement avec de l’ADN d’alien que cette fièvre sectaire et violente a envahi la terre.
L’atmosphère sur terre ressemble un peu à celle étrange et malsaine du Joueur de flûte de Hamelin. Alors que la vie est paisible et belle ( mélancolie) sur la planète envahie par les plantes où ont été exilés les clones.
Pendant ce temps dans le laboratoire un chercheur, inversant les proportions utilisées pour fabriquer les plantes, crée un nouveau type d’Alien.

Comme dans chaque nouvel épisode il y a donc un nouveau type d’Alien avec des caractéristiques physiques bien définies.Bien sûr ces nouveaux monstres dévorent leur créateur ainsi que toutes les personnes présentes sur le site. Ils instaurent un véritable royaume, une société ultra hiérarchisée sur le campus et dans les locaux du laboratoire. Ces aliens vivent grâce à la photosynthèse et peuvent passer de longues périodes sans bouger. Leur fonctionnement s’apparente à celui du serpent.
Vous avez bien compris que ce sont des as du camouflage. Le gouvernement est assez peu concerné par la mutinerie des aliens car, après tout, la planète n’est peuplée que de clones qui ont peu de valeur et qu’ils ont déjà banni de la terre.Le gouvernement est surtout préoccupé par ce qui se passe sur terre.
Ils envoient quand même sur la planète un commando chargé de s’infiltrer dans les ruines du labo pour récupérer des dossiers et des résultats de recherches capables de les aider à trouver une antidote pour les milliards de terriens ayant pris des médicaments à base de plantes modifiées à l’ADN d’Alien. En arrivant sur la planète ils réquisitionnent Ripley.

Pendant ce temps les recherches pour trouver la planète d’où sont originaires les aliens avancent. Les hommes construisent de nouveau vaisseaux, de nouvelles bases dans les recoins les plus éloignés de l’univers connu pour être prêts pour le « Grand Départ » pour « rejoindre la mère ».

Notes sur ALIEN PLANTS ( alien 5)

C’est ébauché dans l’épisode 3 et confirmé dans le 4 : l’Alien est un véritable personnage doté d’expressions animales alors que dans les deux premiers volets de la saga il était assez….mécanique. A la fin du 4 ( film où il est doté d’yeux véritables) les cris qu’il pousse quand il est aspiré par le hublot du vaisseau sont des cris d’humain.

Je trouve que Jeunet est allé un peu trop loin d’où l’idée des aliens végétaux rois du camouflage et de l’envahissement. Il faut noter que dans ce nouvel épisode nous sommes en présence de deux types de monstres, ceux qui ont plus des caractéristiques de plantes et qui servent en pharmacie et ceux crées par le chercheur isolé et qui sont plus mobiles, plus « animal ».

Dans ce cinquième épisode les poursuites et les chasses ne se feront pas dans les couloirs des vaisseaux (Alien 1,2 &4) ou dans ceux d’un ancien centre pénitencier (Alien 3)….couloirs qui se ressemblent d’ailleurs étrangement…..
Ici les poursuites et les chasses se feront à l’air libre dans la jungle, les marais, la ville ou dans La Plaine sorte de toundra tropicale séparant le monde des clones et la base de recherche pharmaceutique.
La série Alien est composée de films obscurs où l’ombre joue un grand rôle. Ici l’image sera violemment surexposée. Il faut montrer au public que l’angoisse, la terreur et la sensation d’étouffement peuvent aussi naître d’un espace ouvert, trop clair, et trop chaud. Il y aura dans ce film une chasse à l’homme dans la ville créée par les clones. Les maisons sont un peu « japonisantes »…. Ripley et son équipe tenteront d’échapper à un Alien dans un labyrinthe de cloisons de verre opaques et transparentes.
A un moment le chef du commando doit faire le choix de sauver Ripley ( simple clone ) et de scarifier un de ces hommes ( être humain mais dont les connaissances au sujet de l’ennemi sont nulles.)

Il faut aussi des scènes de panique sur terre et dans la ville des clones. Reprendre l’imagerie de la peste qui dévasta l’Europe au Moyen Âge. Des scènes où de multiples vaisseaux essayent de fuir l’agressivité des terriens contaminés. Certains vaisseaux sont réservés pour les riches et dans d’autres sont embarqués la chienlit. Il y a un délai d’incubation donc forcément certains vaisseaux, en plein espace, se transforment en enfer de violence.

La société créée par les Aliens dans les ruines du labo, société hiérarchisée et brutale, est une sorte de reflet de celle mise en place par les hommes sur terre.Quelle direction doit prendre cet épisode d’Alien . Il faut garder la fascination de l’homme pour l’Alien. Au fur et à mesure des épisodes cette fascination est grandissante. C’est la fascination de l’homme pour sa propre destruction. Au fur et à mesure des films Ripley s’éloigne de sa condition de « belle » pour incarner de plus en plus « la bête ».
Ce cinquième épisode traitera aussi de la survie et du combat des espèces ainsi que des problèmes liés à la génétique.

ALIEN PLANTS ( alien 5)

Ripley :Sigourney Weaver (évidemment)

Mise en scène: Michel Gondry & Tim Burton

Scénario : moi bien sûr ! ( avec l’aide de Vincent Ward, celui qui a écrit le premier scénario de Alien 3 qui ne verra pas le jour)

Décor : Anton Furst ( Batman de Tim Burton, Moonracker Alien 1…. Mais bon…. Cet homme est mort)Alors je prends Bo Welch comme chef décorateur (Beetlejuice, SOS fantôme, Edward aux mains d’argent, Batman le défi, Men in Black)

Musique : Lorie !!!!!

Vous vous souvenez de « Dans l’espace personne ne vous entend crier »

Vous vous souviendrez de « Face au danger la chlorophylle reste muette »

Pas Bouger

Ce qui différenci un texte et un texte de théâtre c’est le postulat de départ. C’est ainsi qu’il y a un théâtre littéraire ( ou devenu littéraire) et un théâtre plus….théâtral ( scénique ?).
Molière et Racine c’est quoi : théâtre ou œuvre littéraire ?
Apparemment pour l’éducation nationale c’est du texte pur. A la Comédie Française est ce qu’on joue du Corneille ou est-ce qu’on fait juste un service minimum pour faire « passer » le texte au publique. Publique qui vient souvent au théâtre avec le texte du grand classique pour voir si l’acteur ne fait pas trop de fautes.

Je n’aime pas les metteurs en scène ou les comédiens qui sont accrochés à leurs textes, qui sacralisent l’auteur.
Ce qui me fait chier ce sont aussi les représentations de grands classiques ou les alexandrins sont massacrés…mais là il ne s’agit pas de texte… c’est une question de respiration et, à la limite, de rythme.

Pourquoi est-ce que je parle de tout ça ?
Parce que j’ai envi que ce blog soit encore plus ennuyeux que d’habitude et parce que j’ai vu une pièce de théâtre vendredi dernier dans cette bonne ville de Narbonne qui m’as fait un peu cogiter sur les différentes formes de théâtre et de la place du texte pendant les répétitions et pendant la représentation.
Souvenez-vous d’Avignon 2005 : mon dieu il n’y a plus de mots dans la cour d’honneur du Palais des Papes ?....ah ?
parce que théâtre =texte ?

Bon…. J’ai assisté vendredi à Pas Bouger d’Emmanuel Darley dans une mise en scène d’Antoine Chapelot.
Cette représentation avait pour cadre une soirée organisé par la Ligue des Droits de l’Homme.
Sur scène A et B se rencontrent. L’un est toujours entrain de bouger alors que l’autre est immobile. Ils attendent tout les deux un signe pour exister enfin… Bon spectacle avec pas mal d’humour et d‘angoisse.

En 2001 la pièce est créée à Nîmes et le texte a été écrit à partir d’une proposition scénographique et je crois que c’est ce qui donne au texte un coté ultra physique. Ce texte n’existe pas si il n’est pas « enroulé »dans une mise en scène.

Je n’ai pas eu le temps de parler avec le metteur en scène (qui habite d’ailleurs dans mon village d’origine) mais la question que je me pose c’est comment faire sa propre mise en scène d’un texte qui est né d’une proposition scénique et vraisemblablement d’un embryon de mise en scène que nous ne connaissons pas ?

J’espères que je n’ai pas perdu mon lectorat en essayant de ne pas couler dans mes questionnements.

Ps : Je parle de ce texte né de la scène et qui ne doit pas pouvoir exister ailleurs alors que je viens juste de découvrir sur le net qu’Acte Sud Papiers avait édité cette pièce accompagnée d’une autre ( qui va là ?)

mercredi, septembre 13, 2006

11 septembre suite

Pour en revenir au onze septembre 2001…. Je me souviens de mon douze septembre. C’était un mercredi et le monde ne s’était pas arrêté de tourné puisque j’ai passé ma journée au centre aéré. J’avais un programme béton avec mes activités sur la « Grammaire de l’imaginaire ».
Il est évident que je n’ai rien fait de ce que j’avais prévu…les gamins voulaient parler de ce qu’ils avaient vu à la télé. Ils ont passer la matinée à dessiner des gratte-ciels et moi a essayer de décrypter les peurs des parents a travers le discours de mômes de 8 ans.
Un petit garçon m’as dit qu’il ne s’était rien passé à New-York sauf qu’on est en septembre et que normalement il ne neige pas…. du papier.

Le vendredi 12 mars 2004 je travaillais dans une maternelle ou j’ai du demander à des mômes de cinq ans de faire quatre minutes de silence pour les victimes de Madrid.
Etrangement facile à faire. Je n’en reviens toujours pas. Il m’as fallut dix minutes pour expliquer la « valeur symbolique » d’un moment de silence et de recueillement, pour expliquer les faits et situer géographiquement l’Espagne (oh ! L’ogre ! On est pas des bébés on sait là ou il y a l’Espagne. C’est là ou il y a la mer et les vacances !)

mardi, septembre 12, 2006

Imagenes del mundo /imatges del mon/images du monde( et mon point de vue)

L’année dernière c’est .

J’ai commencé ma visite de la 18ieme édition de Visa Pour l’Image par l’expo de Gerd Ludwing ( National Geographic) intitulé L’Ombre Indélébile de Tchernobyl.
C’est assez terrifiant, c’est la série de photos qui m’as le plus marqué. Il se s’agit pas ici d’un danger actuelle ou visible. Il y a sur ces photos que tristesses et mélancolies de gens qui sont revenus habités dans la zone interdite.
Le danger est à peine caché, prêt à surgir de ce gros sarcophage de béton qui se fendille peu à peu. La végétation et les bêtes ont repris du terrain, squattant les villages délabrés. Il y a aussi de vielles dames qui pleurent et des handicapés entassés dans des hôpitaux sordides.

Il est ensuite assez périlleux mentalement de se concentrer et apprécier les clichés de Jean-Luc Manaud : des paysages de sable, des hommes et des femmes du Sahara.

Deux expos ont retenus mon attention au couvent des Minimes.


Sangre de Diego Levy nous parle de la violence dans les rues de différentes villes d’Amérique Latine. Beaucoup de gros plans sur les visages étonnés ( abasourdis) des passants semblant découvrir à chaque fois la violence quotidienne de leur ville.

Dans une autre salle du couvent deux photographes argentins ont triés des milliers de photos prisent par leurs collègues pendant la dictature de la junte militaire. Ce qui est troublant c’est que l’architecture de Buenos Aires ressemble a celle de Paris.
Il y a aussi quelques clichés des folles de la Place de Mai qui tournent pour que personne n’oubli leurs fils disparus.
Las locas de Plaza de Mayo…un de mes premiers devoirs d’espagnol en quatrième était un commentaire de photos de ces femmes qui tournaient et tournaient devant la Casa Rosada…. Elles ne « tournent » plus depuis janvier 2006 car elles sont vielles et l’ennemi n’est plus le gouvernement.

Todd Heisler a suivit un Major de l’armée américaine pendant un an. Le boulot de ce militaire est d’annoncer aux familles la mort de leur(s) « boy(s) » en Irak.

C’est une succession de photos couleurs ( vaguement panoramique ?) de lieu étranges : morgues, aéroports, salon funéraires. I
l y a des familles brisées, de jeunes veuves enceintes, des décorations posthumes et dérisoires.

Chaque années depuis trois ans Visa pour l’Image nous montre ces deuils américain qui sont a milles lieux de l’arrogance qu’affichent les états unis. C’est une sorte de résistance face à l’administration Bush qui essayes d’occulter cette partie sombre de la guerre. J’ai l’impression qu’il y a moins de photos des familles endeuillées noires et pauvres que l’année dernière.

Au Castillet il y a des photos du Commandant Massoud prisent par Hiromi Nagakura .

La beauté anesthésie le jugement et la réflexion. Etre photogénique vous rends sympathique et beau. C’est une supercherie, une faiblesse même pour un esprit équilibré ( comme le mien?).
Ces photos me font penser à celles du Che et d’une certaines manières à celles qui arbitrent le duel Sarkozy-Royale ou le glamour a depuis longtemps effacé le discours.

D’autres salles en enfilades, d’autres lieux d’expo mais la tête de l’Ogre chauffe trop.
l'ogre, comme l'année dernière, comme depuis trente et un an, est fasciné par les volumes et les formes des salles des batiments d'antant.

lundi, septembre 11, 2006

11 septembre 1973 & 2001

11 septrembre....anniversaire de la mort d'Allende.
Le dernier discour de ce monsieur est reproduit .... en bas de page vous pouvez l'écouter en mp3.
11 septembre.... J'étais ce jour là entrain de traverser la fnuc d'Ogreville.... Toutes les télés, de toutes formes, plasma ou pas diffusaient ces fameuses images en boucles anxiogènes ... je n'ai plus de télé chez moi depuis ce jour là.
Qui se souvient du 12 septembre 2001

haiku pour toi

Ça vous fuit des mains

Vivre ivre ou
Vomir de t’avoir perdu ?
Question nocturne.

Un glaçon sur ton dos,
Débris du verre à tes pieds :
Vision nocturne

à toi ( tu te reconnaitras ...même si cette voix est vielle, éffacée)


dimanche, septembre 10, 2006

géographie de la mélancolie des derniers jours

Mercredi 6 septembre 2006

Dans le train je sors deux bouquins avant de me coller dans le fauteuil coté fenêtre. Je suis assis dans ces affreux « salons » ou deux rangés de siège, séparés par une mince table, se font face. Sur ma tablette traîne un exemplaire de L’équipe et un journal gratuit d’information Lyonnais. Je feuillette les deux tas de papiers pendant l’heure de trajet. J’imagine un monde totalitaire ou les seules nouvelles imprimables seraient les infos locales et sportives.
Juste avant Narbonne je pique du nez….et sort du train en catastrophe avant que celui ci reparte………
Je m’aperçois bien vite que j’ai oublié mes deux livres sous le tas de journaux.
Je téléphone à la sncf.
-Mais monsieur ces livres étaient-ils de grande valeur ? Des éditions limités ?
- Un folio à 4€45 et un livre offert par les inrockuptibles contenant des extraits des bouquins de la rentrée littéraire.
- Et vous nous appelez pour ça ?
-euh……….oui.

Il n’ont pas compris à la sncf que ce n’est pas le prix du bouquin qui est en jeu mais le fait que je suis stoppé net au milieu de ma lecture sans espoir de connaître la suite.


Jeudi 7 septembre 2006

Lourdeur.
Une journée pour rien. Je passe pas mal de temps au fond du lit. J’ai l’impression qu’il fait froid mais tout le monde me dit le contraire.
Il paraît qu’il fait lourd.
En tout cas il fait gris et ça me donne mal à la tête.
J’évite de croiser ma mère qui s’affaire en bas car je suis d’une humeur massacrante.
Aujourd’hui j’aurais du prendre la voiture de ma maman pour passer la journée à Perpignan et Figueres (et peut-être pousser jusqu'à Girona )
Mais je ne le fait pas. Je reste enfermer avec ma tête de cadavre.
Seule la lecture à quelque chose d’intéressant…..Un hors série du Magazine L’Histoire consacré à L’enfant et la famille. C’est par ordre chronologique, je lis ça comme un roman….Pourquoi cette fascination pour la méditerranée antique et pour le Moyen-age alors que la Renaissance, le siècle des Lumières et le 19ieme me laissent un peu froid et mou.
Je sors enfin d’après-midi promener la chienne. Je coupe par les vignes pour rejoindre la colline. Je me faufile entre les vendangeurs.
Les vendanges déjà.
Je suis comme un enfant a qui on aurait enlevé son « jouet été ».
Il faut que j’arrête d’avoir une peur panique de l’automne et de l’hiver.

Vendredi 8 septembre 2006

sóc boig
sóc cansat
aixafat contra les muntanyes


Je me réveil tôt et le soleil finit par se vautrer sur la journée d’aujourd’hui. J’arrive à Perpignan par la montagne. De chez moi jusqu'à Salse le Château je traverse un délire de calcaire et de végétation rase. Le musée par les vitres de la voiture.
Enfin…il fait beau. J’ai du emprunté les lunettes de soleil de ma mère.
Perpignan : soleil, poussière et saleté.
Je passe à la fnuc pour racheter le bouquin oublié dans le train trois jours avant. J’ai l’impression d’avoir raccrocher les wagons. Peut-être que ma petite fatigue des derniers jours avait un lien avec ce livre manquant.
J’aime la fnuc de Perpignan : elle est pauvre en livre donc on a l’impression d’avoir tout lu (ou du moins avoir entendu parlé de tout les bouquins en vente !)

Début d’après-midi consacré à Visa pour l’Image. Je détaillerai cette expo dans un prochain post. J’aime ce rendez-vous de septembre.
Je ressort de la avec un léger mal de tête.
Flottement
Je pars en direction du sauna.
(Je sais que je ne pousserai pas jusqu'à Figeres et encore moins jusqu'à Girona)
Les serviettes deviennent de plus en plus petites dans ce sauna. J’y suis allé la première fois à 20 ans et j’ai en mémoire de m’être enroulé dans un drap de bain !… Aujourd’hui j’ai l’impression de nouer un mouchoir en papier autour de ma taille. Je n’ai peut-être pas le même tour de taille qu’a vingt ans mais quand même………..
Je m’enferme dans le sauna sec. Je peux regarder à travers une longue vitre brûlante les autres hommes passer dans un couloir.
Le hammam ne marche pas.
Je rencontre un garçon don la voix ne correspond pas avec le physique. C’est une sorte de « complexe méditerranéen sur patte ». Il est doux, un peu trop doux pour se que je cherche ici et maintenant alors je passe à la vitesse supérieur.
Le jeune homme accélère avec moi.
J’aime bien son torse.
Il me dit qu’il est photographe et me montre quelques photos qu’il sort de son sac dans les vestiaires.
Nulles.
Je lui souhaite bon courage pour les proposer aux pros qui traînent à Visa pour l’Image.

Je ressort et titube plus ou moins jusqu'à la voiture. Il est un peu tard (presque 20heures) et je dois speeder pour rejoindre Narbonne ou un « ami » joue une pièce de théâtre.

Samedi 9 septembre 2006

Le temps est de nouveau bancal. J’ai un teint de cadavre. Ma mère me répète vingt fois que j’ai une tête de cadavre. Je m’enfonce dans la pinède pour courir un peu….mais j’avais oublié que nous étions un samedi de septembre alors je me suis retrouvé avec des meutes de chiens et des chasseurs…ils me disent que la battue pour le sanglier à lieu de l’autre coté de la pinède et donc que je ne crains rien de ce coté de la colline … Mais bon…pas confiance alors je retourne au village.

Après le repas de midi je discute un brun avec S. qui elle aussi me trouve un peu blafard…. Vais-je me balader avec un sac sur la tête pour couper court à toutes ces remarques ?
Je n’ai pas le rhume mais le nez me chatouille constamment. La tête est pleine de vapeurs et j’essayes de me raccrocher à ma tasse de thé.
J’ai du mal à ne pas perdre le fil de notre conversation.

Ma mère me raccompagne au train.
De retour à Ogreville je pars courir.
Béton et voies rapides.
Je passe la soirée avec Sisile de Lunel.
Depuis combien de temps n’avais-je pas passé une soirée tranquille à Ogreville centre entre une terrasse de café et un bon restaurant ?
Qui sap?
¿Quién sabe?

mercredi, septembre 06, 2006

Brouillon de nouvelle vie

Jupe de punkette. immeubles sociaux qui ressemblent à des universités sovietiques
Le crépuscule est interminable.Elle n’a pas bougé depuis longtemps. Elle reste à plat ventre dans un des creux du terrain vague. Il ne fait pas encore noir. . Elle ne sait même plus si elle a dormi ou pas, elle n’arrive pas a savoir les quels de ses membres sont endoloris. Des fourmis dans la bouche….elle a l’impression d’avoir des fourmis dans la bouche. Elle voudrait gémir mais a trop peur d’éveiller l’attention des derniers passants qui frôlent la palissade avant de s’enfermer chez eux pour la nuit.Ils risqueraient de sortir un flingue et de l'abatre.
La nuit tombe tranquillement et le ciel se confond peu à peu avec le gris des tours. Elle ne sait même plus si elle est en manque ou pas. Depuis longtemps elle a repéré un cadavre dans la partie nord du terrain vague. Elle connaît le gars, elle reconnaît surtout le blouson de toile noir don le dos est recouvert d’un épais motif tribal orange vif. Il doit sûrement avoir une bonne quantité de came sur lui. Il a toujours eu des tonnes de cames planquées en petits sachets dans la doublure du blouson ou dans le calbut au niveau de l’aine. Ce gars là c’était le dealeur du coin, il l’avait tant de fois retournée avant de lui filer sa dose. Elle avait été tellement dépendante de lui qu’elle avait cru un moment qu’elle l’aimait.
Ca fait bien longtemps que les services municipaux ne ramassaient plus les cadavres. Les corps restaient un temps dans les rues puis, devenant puant et surtout gênant pour la circulation, des automobilistes les traînaient sur plusieurs mètre pour les jeter sans dans les terrain vagues, soit dans les jardinières le long des routes.
Mais elle n’était pas morte et elle savait parfaitement ou trouver de la came.
Flottement atroce de son corps : le manque, les picotements, les fourmis.
Elle sait qu’elle ne peut pas trop attendre pour aller fouiller le corps de l’autre con de dealeur. Non pas que d’autres toxicos de sa sorte la grille au poteau ( elle s’imagine être la seule de la race des charognards) mais elle sait que nous sommes déjà à la mi septembre et que bientôt, à cause des fortes pluies, la rivière gonflera et passera par-dessus la petite digue qui la sépare du terrain vague et que l’eau soulèvera tout les corps accumulés depuis la fin du printemps pour les amener plus bas, sur le littoral. Mais que font les autorités des cités balnéaires face à cette arrivée biannuelle de cadavres mous et gonflés ? Personne des hauts cantons ne le savait , cela faisait bien trop longtemps que les villes ne communiquaient plus entre elles.

mardi, septembre 05, 2006

Problèmes à l’allumage

Soleil….mais aujourd’hui ni plage ni montagne.
La chaleur est revenue depuis deux semaines.
Pourtant mes nuits ne sont pas tranquilles.

L’immensité de la tâche me démotive.

Lourdeur et mollesse : l’ogre vient de passer une heure et quart dans les bras de son ostéo.
Il en ressort triste comme si l’autre lui avait crevé une bulle de mélancolie coincé entre deux os.

L’ogre veut manger,
manger quelque chose de gai.

Depuis quelques temps les sens sont exacerbés…..
La musique dévaste l’ogre et la fumée de cigarette est encore plus désagréable que d’habitude.


Mollesse, abandon et lectures peu passionnantes.

Le moi de septembre a du mal a commencer.

dimanche, septembre 03, 2006

rouille

Nous sommes tous petits et petites Septembre.
Forcement déçu de l’été qui est venu puis parti sans laisser ne serait-ce que l’ombre d’un amour.
Petits et petites Septembre aux cheveux mêlés de sable n’osant pas se retourner sur Août ou Juillet.
N’osant pas se retourner mais n’avançant pas non plus.

Nous sommes tous et toutes de petits Septembre bien rangés en bataillons plus ou moins préparés à affronter l’hiver.

Demain midi : laitage + compote.