Déjà mercredi….
Début de semaine extrêmement chaotique.
Miss Avalanche est sauvée, le Grand Concepteur ayant eu la bonne idée de lui donner le gêne numéro quatre de sa mère et non celui de son père.
La vie est une loterie.
Nous avons bu le champagne sous les pins et les palmiers de la pelouse de l’hôpital.
Il faisait beau.
Après une nuit sans sommeil, j’avais pris l’Ogromobile et je suis aller chercher Miss Avalanche, sa mère et S. Pendant le trajet je n’ai pas eu le droit d’écouter de la musique classique et de mâcher du chewing-gum. C’était insupportable à l’oreille de Miss Avalanche.
Nous avons aussi eu un problème de roue tellement dégonflée qu’on l’aurait cru crevée.
Je me gare, après avoir loupé l’entrée « classique » du parking de l’hôpital, et tout le monde se dirige vers l’accueil.
Je croyais que nous allions être reçu rapidement mais Miss Avalanche a du s’arrêter pour faire ses sacro-saintes « étiquettes » sans lesquelles l’administration de l’hôpital ne sait plus ou vous caser et même traîne un peu a vous soigner.
J’avais une peur.
J’avais peur de devoir traverser l’hôpital et de longer d’immenses couloirs recouvert de gerflex qui couine a chaque fois que le pied se décolle du sol.
Mais pour l’unité de génétique il suffisait de monter un escalier et de tout de suite tourner à droite…
J’avais peur aussi des souvenirs qu’un tel lieu peut m’envoyer à la figure….
Rien de tout ça, juste une énorme tension qui gonflait au fur est à mesure du temps passé à attendre que Miss Avalanche en termine avec l’administratif.
Juste une énorme tension qui gonflait juste au dessus du vide de ma tête.
Nous sommes dans le service il est dix heure et deux minutes pourtant la doctoresse n’est pas la. Miss Avalanche s’affole, sa respiration ne lui appartient pas et sa mère s’énerve (ses mots lui appartient encore pour quelques minutes).
La porte d’un bureau s’ouvre.
La doctoresse est là, les cheveux blond et un peu frisés. Je fixe instantanément ses yeux mais rien ne transparaît (un ami très méchant dirait « le regard aussi expressif que celui de Clotilde Courreau »).
Elle vient vers nous… puis nous dépasse. Miss Avalanche l’arrête mais la doctoresse lui dit qu’elle revient dans deux secondes. Quand elle nous voit tout les quatre remplis d’angoisse elle lâche : « Il n’y a aucune raison de s’en faire, ne vous mettez pas dans cet état là…. »
……………………………………………………………………………… Moi je comprends d’abord « il n’y a plus rien a faire…… » Mais déjà la mère de Miss Avalanche s’effondre en hurlant. Elle enfouie son visage dans le ventre de sa fille. Elle hurleras et pleurera dans cette position pendant une dizaine de minutes « Elle est sauvée, elle est sauvée, elle est sauvée, elle est sauvé ».
Finalement (S. est allée chercher une bouteille d’eau) la mère de Miss Avalanche se relève et va s’assoire.
J’ai posé ma tête contre le mur et je commence à pleurer. Je dois avoir un sourire qui me traverse le visage ; plus loin un couple me regarde bizarrement.
Une fois calmée elles sont toutes les deux reçus par la toubib.
S., Agnès et moi attendons dans le couloir.
Nous sommes enfin sur la pelouse en plein soleil. Je sors une bouteille de champagne de ma glacière improvisée. Miss Avalanche et sa mère sont pendues au téléphone, elles pleurent et rigolent….
Miss Avalanche commence a parler…
Je n’ai jamais rencontré une fille pouvant vivre un instant aussi fort et le commenter en direct.
Rien ne reste en elle : toutes les images, toutes les émotions ressortent direct en geysers, en avalanche.
Elle n’a aucun recul, mais l’analyse tient la route.
mercredi, août 10, 2005
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1 commentaire:
Hi darling !!
Je suis contente de savoir que ta copine va bien !!! je te lis tous les jours ; je t'adore !! non je crois bien que je t'aime ! prends soin de toi !!!
gros bisous et gâtés ! cess
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