mercredi, décembre 07, 2005

les cahiers litteraires de l'ogre (dec 05)


Elle fait tout dans l’excès Hanna.
Elle aime les fringues improbables et prépare des tables de festins.
Elle s’enthousiasme de tout et fait la fête d’un rien.
Elle a des tas d’amies avec qui elle passe des après-midi à boire du champagne rosé et à manger des macarons multicolores.
Hanna est toujours en fuite, dans les rues de sa ville puis en exil dans un pays de carte postal, un pays du nord ou elle se réfugie avec son amour Giovanni.
L’amour meurt, puis est ressuscité. Et comme souvent le premier amour, même mafieux, revient à la fin.
Elle fait tout dans l’excès Hanna….
Elle aime tout ce qui est délicat et monstrueux.
Elle ressemble sûrement à Brigitte Fontaine, enroulée de taffetas ou de toiles de jute, rêvant sa vie de son observatoire de l’Ile Saint Louis.

La bête curieuse, Brigitte Fontaine
Flammarion.

J’ai relu Les larmes amères de Petra Von Kant de Fassbinder.

J’ai pris mon temps, je l’ai lu a voix haute l’autre matin quand je n’arrivais pas à dormir.
Je crois que le voisin, après avoir fermé sa porte pour partir au travail, c’est arrêté près de la mienne pour écouter un peu.

L’oubli est un crime !

J’ai connu Fassbinder grâce à ce texte lorsque j’avais dix-neuf ans et depuis j’avais oublié sa force et surtout son équilibre.
J’aime ces textes qui ont l’air brouillons mais don chaque scène est une architecture rigoureuse.

Je n’ai toujours pas vu le film. Je recule toujours ce moment.
J’ai peur d’être déçu.

Pour ce texte j’imagine une mise en scène mécanique.

L’espace se rétréci au fur et à mesure que le personnage s’enfonce dans l’amertume et dans la dépendance passionnelle.
Au quatrième acte les trois générations de femmes sont complètement enchevêtrées….
Au dernier acte l’espace est beaucoup plus dégagé mais le plafond si bas qu’il ne nous laisse aucun doute sur le faux espoir qu’amène le nouveau départ de la vie de Petra.

(Mais si je vous assure !!!!!!!!!!! Ca peut être sympa comme mise ne scène…. Un producteur vite !!!!!!)

Dans le même volume Le bouc, micro pièce traitant de la peur de l’étranger dans le milieu ouvrier (tellement actuel). Une multitude de scène très courtes ou les personnages se croisent parlant de ce grec qui vole le, travail allemand la femme allemande, qui dort nu et ….. qui a un sexe beaucoup plus grand que ceux des allemands

Le bouc
Les larmes amères de Petra Von Kant de Fassbinder
Fassbinder
L’arche

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