mardi, mars 07, 2006
les cahiers litteraires de l'ogre (mars 06)
« Ah ? Tu ne connais pas ? C’est un bouquin qui a subit la censure en 1972. Fayard l’a publié il y a trois ans. »
C’est ainsi que je suis rentré chez moi avec Gigola de Laure Charpentier sous le bras.
L’histoire : Une fille ( 25 ans) décide de vivre sa vie comme elle l’entend dans le Paris des années soixante.
Elle se crée un personnage de garçonne dans Pigalle. Gigola est froide et calculatrice, elle prend sous son aile une pute pour en faire une prostituée de luxe et se fait elle-même entretenir par une vielle veuve richissime. Elle tombe amoureuse et forcement cet amour l’entraîne a sa perte.
Le tout soutenu par deux ou trois scène érotique.
Le problème c’est que le bouquin a mal vieillit.
A aucun moment le lecteur est surpris. L’auteur nous trimballe de lieux communs en lieux communs.
(Vous voulez un jeux de mots bidons ?..... Gigola c’est un peu clichés à la Place Clichy)
Le personnage est un bloc qui n’a pas beaucoup de faille.
Je me sens très loin de se monde de lesbiennes qui pour exister veulent faire « comme les garçon ».
Le style est limite.
Heureusement c’est écrit gros et il faut maximum deux heures pour le lire.
Philippe Minyana est un auteur de théâtre associé à la scène de Dijon-Bourgogne qui écrit depuis le début des années 80. Il n’a jamais connu la page blanche, il publie et fait jouer ses textes à la pelle.
Je l’ai connu grâce à « Les petits aquariums » (actes sud-Papiers) qui est vraiment un délire aussi délicieux à lire qu’à travailler sur scène.
Je viens de finir Les Guerriers (éditions théâtrales) ou j’ai replongé dans le style si particulier de Minyana.
Ce gars écrit sans ponctuation ce qui donne l’impression que les personnages sont des exaltés permanents.
Je ne sais pas comment décrire autrement l’impression que le lecteur ou le spectateur a lorsqu’il tombe sur quelque chose de cet auteur.
Chaque réplique est une spirale qui se défait de l’intérieur vers l’extérieur.
Les Guerriers, petites atrocités de guerre, par la cruauté des descriptions, me fait penser à une transe de soufis qui se font un mauvais trip.
Est-ce clair ?
Mes critiques litteraires sont elles compréhensible?
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