mardi, mars 14, 2006
réalité et cauchemar
Bon…..
Plus jamais un week-end comme ça !
J’ai fait, je crois, le plus gros week-end depuis la fin du moi d’août.
J’attends la confirmation de mon patron hystérique et de l’énigmatique expert comptable.
(Ce comptable n’a pas de visage…. pour moi il est symbolisé par un fax laconique que parfois crache mon téléphone « new generation ».
New generation de 1992, il va sans dire.
Dans le même temps mon cousin squatte chez moi car sa fille s’est faite opérer de la colonne vertébrale en début de semaine. Il reste à Ogreville jusqu'à mercredi mais la gamine ne bouge pas de sa chambre d’hôpital pendant trois semaines.
J’ai l’impression que les enfants (elle a douze ans) sont plus résistants à la douleur que les adultes. Je n’arrête pas de faire le rapprochement avec mon mal de dos…. Et je me dis qu’il faut mieux que je ferme ma gueule par rapport à ce qu’elle endure.
C’est le milieu de la nuit et je reprends ce post que j’avais laissé en chantier au moment d’aller faire un petit tour à l’hôpital.
Je ne m’étais pas du tout préparé a voir ce que j’y ai vu…. Comme la petite a un peu de fièvre le staff médical a décidé d’arrêter la morphine et les perfs diverses et variées….
Quand je suis arrivé dans la chambre elle souffrait terriblement.
Son corps ne bougeait pas mais ses yeux étaient fous de douleur.
J’ai tout de suite pensé à ce qui se passait dans Tes yeux lors de ta dernière semaine sur cette terre.
L’infirmière est arrivée, mais malgré ses conseils de respiration abdominale, n’a pas réussit a calmer la petite.
Il n’y avait aucune fenêtre à hauteur d’homme dans la cafétéria de l’hôpital ou j’ai mangé avec ma tante et ma mère.
Il y a aussi mon amie à l’hôpital depuis plus d’un moi et demi.
Je ne suis pas allé la voir depuis mon retour de Paris (28 janvier) et je ne l’ai pas appeler non plus.
Je n’y arrive pas.
Je ne peux pas faire face à ce genre de situation.
J’ai essayé de faire des trucs intéressants et instructifs pendant le reste de la journée mais l’air de l’hôpital m’a étouffé et les yeux de la gamine m’ont suivis pour le reste de la journée.
Il faut, au moins, que j’envois un sms a mon amie hospitalisée.
Je fais des cauchemars depuis une semaine.
Je sais, avant de me coucher, ce qui va se passer dans ma tête…Pourtant il faut bien dormir.
Je rêve de cadavres sur mon lieu de travail.
La nuit dernière j’ai aussi rêvé que la mairie ne m’achetait pas mon projet artistique.
Je me suis réveillé en étant persuadé que c’était vrai, que l’adjoint à la culture m’avait vraiment ri au nez après m’avoir dit que pour le prix que je demandais il pouvait faire venir Patrice Chéreau, Olivier Py et le Théâtre de la Criée au grand complet.
Je voulais écrire un post sur la politique intérieur et la souffrance international.
Peut-être demain.
Je n’aime pas, après un week-end épuisant de boulot, le flottement qui s’est emparé de moi aujourd’hui.
Je suis dans le coton mais, en même temps, hypersensible.
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