dimanche, juin 19, 2005

une bonne soirée au théâtre

Jeudi soir….

L’ogre a les yeux et le cœur rempli ! Il est allé voir, dans le cadre du Printemps des Comédiens, le spectacle Il Silenzio, de Pippo Delbono.

Comment décrire un raz-de-marée pareil ?
J'avais déjà vu Urlo, en juillet dernier au Festival d’Avignon dans le décor somptueux des Carrières de Boulbon. C’est a cette époque que je me suis fait renversé par le travil de cette compagnie.

J’ai ensuite lu un bouquin, Le Corps de l’Acteur ( ou la nécessité de trouver un autre langage), qui m’avait enchanté. Ce livre est une série d’entretiens que Pippo Delbono a donné à Hervé Pons. Je n’ai pas pu me rendre aux représentations du moi de Décembre à Arles.

Je crois que Pippo Delbono est un des dernier très grand avec Osteinmeir, Jan Fabre sans oublier Olivier Py.

Il est vrai qu’il est difficile de faire mieux qu’Urlo (questionnements sur le pouvoir) qui est un spectacle extrêmement ludique et parfois d’une joie totale. En plus, les Carrières Boulbon…

Il Silenzio (crée en juillet 2000) était un écho du tremblement de terre qui secoua le village de Gibbellina (Sicile) en 1968. La première du spectacle a été jouée sur l’énorme plateforme de ciment qui recouvre les restes du village. La charge émotionnelle devait être grande, en tout cas plus grande qu’à l’Amphithéâtre d’ O ou je l’ai vu.
Mais quel raz-de-marée !

J’aime cet empilement de tableaux tantôt immobiles, tantôt hystériques qui semble provoquer chez le spectateur une sorte de vertige.

Au début du Pink Floyd à fond, puis des chansons débiles, puis du rock et même un remix de Dalida.

Il y a aussi la voix de Pippo Delbono qui lit, au micro, des textes magnifiques. Ce type a une poésie exaltée qui me fait penser à Leo Ferré. La poésie du spectacle (et en générale des spectacles de Delbonno) et renforcée par la présence de Gianluca et Bobo qui empêche toute forme de psychologie, d’intension.
Juste une nécessité.
Le fait qu’ils soient sourd-muet (Bobo) et trisomique (Gianluca) donne à leur corps, à leurs gestes une autonomie totale.
Que dire de plus ?
Rien.
Ah si…. Le déchirement de n’avoir pas pu voir Guerra vendredi soir.

plus d'info:


www.pippodelbono.it/asp/

www.theatre-contemporain.net/auteur/delbono/default.asp

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