En début de semaine dernière l’Ogre a eu trois jour de congés d’affilés. Il est allez voir sa petite maman et en a profité pour prendre la voiture et faire les quelques kilomètres qui le séparait de Visa pour l’Image (festival international du photojournalisme).
Cette année le festival est particulièrement intéressant et les sujets abordés beaucoup plus nombreux que lors de la dernière édition.
Les expositions permettent aussi de voir certains lieux de la ville qui sont d’habitude fermés, ou du moins pas ouvert en intégralité, le reste de l’année.
Si vous ne connaissez pas Perpignan il faut absolument prendre un weekend ( deux jours sont largement suffisant) pour visiter cette ville.
Le fait que se soit une ville frontière, une ville de garnison, un lieu stratégique du passage vers l’Espagne et la capitale des rois de Majorque à laissé à Perpignan un tas de coutumes et d’édifices. En plus vous n’êtes pas loin du magnifique port de Collioure et de la très ravissante mais très endormie cité de Céret (superbe musée d’Art contemporain).
Bref….Visa pour l’image…. Il est très dur de se dire que l’on va passer un bon moment en allant voir des reportages photos sur le sida dans le sud de l’Afrique, sur la guerre en Tchétchénie, sur la vie dans la bande de Gaza ou sur la guerre en Irak et pourtant l’ogre y a passer quatre heures (et il n’a pas tout vu).
L’une des meilleurs expos était celle du photographe Pascal Maitre qui alterne ses photos prisent en Sibérie et celles d’Amérique Central. Les couleurs, la lumière et la vétusté sont souvent les même. Il fallait parfois lire la légende de la photo pour savoir ou elle avait été prise.
Il y avait aussi la rétrospective des photos de Heidi Bradner sur la Tchétchénie. Cette photographe est souvent allée dans ce pays. L’ogre croit savoir qu’elle y est même allée lors de la deuxième guerre de Tchétchénie alors que le pays est interdit à tout étranger. Les photos sont terribles, bien plus terrible que le reportage sur les enterrements à Gaza, car Heidi Bradner ne montre pas tellement les morts, elle se focalise surtout sur les paysages de ruines et de désolation. Il y a bien sur des gens morts aux coins des rues mais ils font automatiquement parti de ce décor affreux de guerre et de pauvreté.
Dans l’expo de Reuters sur les enterrements en Palestine chaque photo montre un cercueil ouvert sur le corps de femmes, d’enfants, ou d’hommes ; la sensation n’est pas la même, le spectateur étouffe à cause du nombre de photos et des similitudes entres elles.
Les photos sur la Tchétchénie donnent une idée plus générale… Ce qui est terrible se sont les vues de Grozy. En 1995 il ne restait pratiquement plus rien de cette ville, les choses n’ont fait qu’empirer, qu’en est-il maintenant ?
L’Ogre s’est aussi souvenu de l’hiver 93/94 quand il était à Moscou et qu’il avait vu des mères faisant leurs adieux à leurs très jeunes fils qui partaient vers ce petit pays rebelle. Les gueules d’anges terrorisés de ces soldats il les a retrouvé sur les photos de l’expo.
Guerre d’enfants.
L’exposition de Paul Fusco nous rappelle que les soldats américains morts en Irak sont très jeunes, issus de famille pas très riche et que ces photos ne sont pas montrables aux Etats-Unis.
L’Ogre est assez surpris que les familles en deuil laissent le photographe prendre des photos lors de l’enterrement. Car il s’agit, comme pour « Gaza-Jours funèbres », d’images d’enterrements. On y voit des familles pauvres, des familles noires et hispaniques, lors des mises en bière.
Souvent on voit autour du cercueil des représentants de l’armée et de l’église toujours très dignes et très froids.
Plus les morts sont nombreux, plus les familles sortent leurs drapeaux américains sans doute pour se persuader que leurs enfants ne sont pas mort pour rien.
Il y avait aussi un mur dédié aux rescapés d’Hiroshima. Ce sont des portraits, les survivants y sont le plus souvent torse nu et parfois ils posent en tenant dans leurs mains une photos d’eux quand ils étaient jeunes.
Ils sont tous photographiés sur fond marron.
Pour finir son après-midi l’ogre s’est lavé la tête avec les photos de Danielle et Olivier Follmi sur la sagesse de l’humanité malgré les dures conditions de nos vies sur terre. Une quarantaine de photos magnifiques prisent en Inde accompagnés par les pensées de Maîtres très zen, très cool.
samedi, septembre 03, 2005
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