jeudi, avril 20, 2006

enfoncer dans la vie



Petite forme en ce moment. J’ai appris il y a deux jours que notre seule date théâtre de l’été (de l’année ???) était annulée.
Je suis en colère depuis. Je dors mal.
Au début je ne voulais pas reprendre un spectacle que je trouvais enfantin ou plutôt simplet.
Mais bon, en se concentrant, a force d’empiler de mise en scène et nouveaux bouts de textes je m’étais dis…. Pourquoi pas.
Faire naître un désir pour le décapiter juste après.
Je sais que je n’ai pas une relation très saine avec la « création ». J’ai souvent l’impression que c’est une question de vie ou de mort.
Sur l’instant. Après la vie se charge de nous faire relativiser.
Je ne sais pas si je peux encore supporter émotionnellement ce genre de revirement.
J’ai mal physiquement de ne pas pouvoir jouer ou du moins mettre sur pied des spectacles et je suis fatigué des dossiers à monter, des coups de fils, des réunions… pour rien.
J’ai mal de tout ça mais je ne peux pas faire autrement.
Je ne peux pas vivre sans écriture et sans mise en espace. Tout est souffrance : avec ou sans.
Il y a bien sur d’autres projets, mais j’en ai marre des projets.
J’attends deux réponses le lundi 24.
…. A quoi bon.

Depuis que je suis revenu à Ogreville j’ai l’impression que l’appartement est remplis de fantômes. Je sais qu’il y en a qui son là depuis longtemps et d’autres que je viens de ramener de mon dernier périple.
(C’est fini les périples, l’essence est vraiment chère et je n’ai plus le sou.)

Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à faire passer mes idées ?
J’ai envi d’être enfermé dans mes mots. Ce serait ma plus grande liberté.
Ne plus dépendre de rien.

Je n’aime pas quand je parle sans rire.
C’est le cas ici et à l’instant.

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