mercredi, août 09, 2006

Immortaliser Francis (2)

avant de lire ça, lire ça
Il s’appelle James mais préfère qu’on l’appelle Jim. Il est anglais et comédien.
J’aurais trouvé tellement plus naturel qu’il s’appelle Francis et qu’il soit hollandais.
Je me réveil lundi à 10 heures du matin avec ce gars dans mon lit. C’est la première fois depuis que j’ai emménagé dans cet appartement ( il y a un an) qu’un garçon traverse la nuit chez moi.

Je ne suis pas doué pour les câlins du matin. J’avais envi de lui dire d’aller se faire foutre, qu’il ne me touche surtout pas…..angoisses du petit matin du jour d’après.
Mais je suis un ogre civilisé alors j’ai essayé de répondre un peu a ses caresses puis j’ai prétexter un rendez-vous pour qu’il s’active a lever le camps.

Il ne sait plus trop comment sortir de la ville alors il me colle en voiture jusqu'à la voie rapide qui amène au nord. Au dernier rond point je ne regarde pas dans mon rétroviseur, et je fais un léger signe de la main en esprant pourvoir ranger cemouvement dans la catégorie invisible.
J’espère aussi qu’il perdra mon adresse e-mail. J’espère que ce post servira à mon amnésie, j’espère qu’il parle assez bien français pour comprendre ce petit texte et surtout qu’il auras la curiosité de jeter un œil sur ce blog don je lui ai griffonné l’adresse.

Pas de tristesse infinie.
Juste une petite fatigue et un relent de mélancolie.
Depuis j’ai mal au dos.

Ce gars était en extase devant mon corps…..pourquoi pas. Ca flatte. Pour une fois qu’un garçon se sert de moi comme d’un objet. Il m’as aussi dit : « Tu es une eau calme mais don la profondeur est parcourue par de puissants courants ». Pourquoi pas…. Je me suis senti un peu comme l’usine marémotrice de La Rance.
Mon corps sert donc à quelque chose.

Je ne lui ai pas dit que je l’avais pris pour un autre qu’il n’était, en définitif, pas. Je ne lui ai pas dit que c’est avec son image que j’ai fais l’amour mais que lui, il aurait pu être mort au pied du lit j’en n’ aurais rien eu a battre.
J’ai faillis dire tout ça mais… je suis pour la paix des ménages… même ceux d’une nuit.

Ce garçon a trouvé mon silence très étrange. Il m’as dit : « moi je suis un volcan de paroles quand je fais l’amour alors que toi tu es taciturne. »
J’ai voulu lui répondre qu’une usine marémotrice n’est pas une usine très causante et surtout que je ne parle pas beaucoup quand je fais l’amour a un fantôme ou quand je suis devant un souvenir ancien accroché au mur d’un musée. Je ne prie jamais mais a ce qu’on dit ça aussi ça se fait en silence.
Voilà Jim-James pourquoi je suis taciturne quand je passe la nuit avec toi en croyant la passer avec un certain Francis.

Texture, odeur et goût… j’essayes de garder tout ça en mémoire comme si il m’était donné une dernière chance de me souvenir du Francis de 1995.
J’essayes de garder tout ça en moi alors que je sais que ces nouveaux souvenirs sont déjà pourris et biaisés par Jim-James.
Déjà je m’embrouille.

Peut-être que pour cet anglais je n’étais aussi que le fantôme de quelques amants morts.

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