jeudi, septembre 14, 2006

Pas Bouger

Ce qui différenci un texte et un texte de théâtre c’est le postulat de départ. C’est ainsi qu’il y a un théâtre littéraire ( ou devenu littéraire) et un théâtre plus….théâtral ( scénique ?).
Molière et Racine c’est quoi : théâtre ou œuvre littéraire ?
Apparemment pour l’éducation nationale c’est du texte pur. A la Comédie Française est ce qu’on joue du Corneille ou est-ce qu’on fait juste un service minimum pour faire « passer » le texte au publique. Publique qui vient souvent au théâtre avec le texte du grand classique pour voir si l’acteur ne fait pas trop de fautes.

Je n’aime pas les metteurs en scène ou les comédiens qui sont accrochés à leurs textes, qui sacralisent l’auteur.
Ce qui me fait chier ce sont aussi les représentations de grands classiques ou les alexandrins sont massacrés…mais là il ne s’agit pas de texte… c’est une question de respiration et, à la limite, de rythme.

Pourquoi est-ce que je parle de tout ça ?
Parce que j’ai envi que ce blog soit encore plus ennuyeux que d’habitude et parce que j’ai vu une pièce de théâtre vendredi dernier dans cette bonne ville de Narbonne qui m’as fait un peu cogiter sur les différentes formes de théâtre et de la place du texte pendant les répétitions et pendant la représentation.
Souvenez-vous d’Avignon 2005 : mon dieu il n’y a plus de mots dans la cour d’honneur du Palais des Papes ?....ah ?
parce que théâtre =texte ?

Bon…. J’ai assisté vendredi à Pas Bouger d’Emmanuel Darley dans une mise en scène d’Antoine Chapelot.
Cette représentation avait pour cadre une soirée organisé par la Ligue des Droits de l’Homme.
Sur scène A et B se rencontrent. L’un est toujours entrain de bouger alors que l’autre est immobile. Ils attendent tout les deux un signe pour exister enfin… Bon spectacle avec pas mal d’humour et d‘angoisse.

En 2001 la pièce est créée à Nîmes et le texte a été écrit à partir d’une proposition scénographique et je crois que c’est ce qui donne au texte un coté ultra physique. Ce texte n’existe pas si il n’est pas « enroulé »dans une mise en scène.

Je n’ai pas eu le temps de parler avec le metteur en scène (qui habite d’ailleurs dans mon village d’origine) mais la question que je me pose c’est comment faire sa propre mise en scène d’un texte qui est né d’une proposition scénique et vraisemblablement d’un embryon de mise en scène que nous ne connaissons pas ?

J’espères que je n’ai pas perdu mon lectorat en essayant de ne pas couler dans mes questionnements.

Ps : Je parle de ce texte né de la scène et qui ne doit pas pouvoir exister ailleurs alors que je viens juste de découvrir sur le net qu’Acte Sud Papiers avait édité cette pièce accompagnée d’une autre ( qui va là ?)

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