mardi, janvier 23, 2007

débordements

Cet homme change tout à ma vie.

C’est terrible. Certains matins je me réveil et constate amèrement ma défaite puis je pense à lui, à sa peau surnaturelle de roux, et je suis a nouveau envoûté.

Suis-je trop orgueilleux pour être longtemps amoureux ?


Cette semaine de séparation ne me pèse pas vraiment, elle m’excite.


Les coups de téléphone, les mails et les autoportraits qu’il m’envoie en pièce jointe m’électrisent, me déconcentrent et je dois tout arrêter de mon quotidien pour une séance, violente mais triste, de masturbation.


J’imagine que c’est cela d’avoir capituler, d’avoir laisser à l’autre les clefs de son corps et de son esprit. Je ne m’habite plus.

Je suis guidé par lui.


D’habitude (depuis que j’ai travaillé sur La Modification de Michel Butor) je m’amuse a essayer de ressentir les changements intérieurs qui ont affectés les auteurs que je lis.


Depuis deux jours j’essaye de lire le livre que mon amant doit adapter pour le théâtre mais il m’est impossible de me concentrer sur l’histoire.

J’essaye de sentir en moi les émotions physiques, les muscles qui roulent, les battements de cils, les tressaillements dans le cou, qui ont parcourus l’ homme que j’aime lorsqu’il a découvert pour la première fois le texte que j’ai entre les mains.

L’homme que j’aime m’obsède.

Ma vie ressemble de plus en plus aux histoires que je crée sur scène ou sur papier.

Des obsessions comme chez David Cronenberg.

photo Susan Gray

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