dimanche, janvier 21, 2007

Emotions provisoires

Projet Artistique :

Dans le soleil un peu palot de l’après-midi je grimpe tout en haut des services culturelles de la marie d’Ogreville pour y déposer mon petit dossier. Je souris d’abord à la dame de l’accueil qui a piquée à Cléopâtre sa coupe de cheveux ainsi que son maquillage et ses boucles d’oreilles à Joséphine Baker.
Arrivé au secrétariat au bout, tout au bout des escaliers j’attends sagement qu’une dame décroches de son écran d’ordi pour s »occuper de mon cas. J’attends longtemps…peut-être ne m’as t’elle pas vu ?
Je fais un mouvement pour me gratter la tête et elle est surprise.
-Ouh la la ! Vous m’avez fichu la frousse. En plus c’est vendredi ! »
Je dépose mon dossier et je quitte le lieu sans avoir demander à la dame le rapport entre le jour du poisson et mes pas de loup.
J’ai donc déposé le même dossier que l’année dernière sans stress et sans grandes ambitions.
Cette fois-ci je n’ai pas croisé d’autres artistes, d’autres prétendants dans les couloirs des services culturelles…étranges rencontres entre sourires crispés, coups d’oeils en biais et surtout brûlante envie de savoir ce que l’autre a déposé.

Famille :

Je pense pas mal à mon demi frère en ce moment. Je suis étonné par ma légèreté. Il y a sept ans lorsqu’il est mort j’ai accepté sans trop y réfléchir. Il est mort d’un lymphome au cerveau. Mon père m’as dit, à l’époque, qu’il avait commencé à dire des choses incohérentes un matin puis que deux jours après il était tombé dans le coma pour décéder moins d’une semaine après.
Je me suis toujours contenté de ces infos là. Je n’ai jamais chercher à en savoir plus sur les dernières semaines de ce frère qui avait baissé les bras et don l’alcoolisme l’avait jeté dans la rue.
Pourquoi est-ce que ce frère me dégoutte il encore alors qu’il est mort il y a longtemps, alors qu’il n’était pas méchant… sans intérêt mais pas méchant.

Je ne suis pas satisfait de ma famille. Je suis encore dans l’adolescence quand je souhaite la changer, l’améliorer.

Ces yeux qui font baisser les miens….

Mon nouvel amour est parti pour une semaine en bretagne. Il va rencontrer une compagnie théâtrale avec laquelle il travail sur l’adaptation d’un roman.
Il y va aussi pour un entretien d’embauche.
Je m’étais juré d’être libre et heureux , de ne surtout pas me prendre la tête, de croquer cet amour sans réfléchir.
Je voulais être solaire dans ce présent si inattendu pour moi.
J’ai du mal à tenir ma promesse.
Cet entretien d’embauche me mets mal à l’aise. J’aurai bien aimé que cette échéance arrive un peu plus tard dans notre bout d’histoire.

Je suis surpris par la violence de cette rencontre. Les mots que nous nous partageons sont insoutenables de beauté.
Je suis physiquement retourné. Peut-on vomir de bonheur ?

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