mardi, janvier 16, 2007

nouvelles du bourbier de la création

Le moi de janvier avec des notes et des gribouillages autour de moi. Certaines échéances se dessinent. J’essaye de classer tout cela et d’écrire de belles choses. C’est une véritable gymnastique de l’esprit car écrire un dossier et un dossier dans la même journée ne nécessite pas la même énergie.
Je crois que je ne sais pas faire deux choses en même temps.

Les deux dossiers a rendre pour le 22 janvier sont pratiquement terminés. J’ai donné un grand coup de collier à celui pour la compagnie d’échassiers la semaine dernière ou j’ai passé un jour et demi à chercher des « arguments de ventes » et un fil conducteur assez clair pour texte pas trop lourd.
Les autres ont aimés l’idée du spectacle (qui était en fait un mélange de plusieurs choses sur lesquelles nous avions travaillés) mais pas vraiment mon texte.
D’habitude je me fiche que l’on prennes mes textes pour les secouer, les remonter et les réécrire mais il faut avouer que cette fois ci cela m’as un peu fait chier. J’ai revu mon texte samedi dernier et je ne l’ai pas reconnu : à ma grande déception il était devenu « oral »… mais bon, on ne peut pas être maître de tout.


Le second dossier sur le feu est en fait le même que j’avais présenté l’année dernière. Pourquoi représenter un projet qui n’as pas été retenu l’année d’avant ?


- Parce que je suis un garçon orgueilleux.
- Parce que je pense que ce projet est bon.
- Parce que l’on m’a annoncé qu’il était refusé après plusieurs coups de fils encourageant du jury.
- Parce que la commission chargée de sélectionner les projets n’est pas toute à fait la même que l’année dernière.

J’ai bien sur modifié quelques paragraphes et quelques illustrations. Ce qui me pose de problème c’est la lettre d’accompagnement que je voudrais plus agressive et plus efficace que l’année dernière.
Je finirai sûrement par écrire une lettre ultra classique.
Je n’aime pas ces dossiers… au bout de deux heures j’ai des crampes au ventre et mes omoplates se bloquent.

Je travail sur deux textes en vue de représentations théâtrales. Ce qui était simple il y a encore quelques semaines ne l’est plus du tout maintenant. Je n’arrive pas a saisir la structure de ce poème théâtrale. Des que je trouve une ligne ou un paragraphe j’ai l’impression que ma structure est violemment ébranlée et je dois tout remettre en plat pour recommencer.
J’ai aussi l’impression de me censurer sur pas mal de chose.


Je suis entré il y a cinq jours dans la phase « maladie psychosomatique » de cette création puisque ma gorge est nouée par une pseudo angine… ce qui veut dire que je n’ai plus d’autres choix que de m’exprimer par écrit.


Je n’aime pas ces périodes de flou ou je ne contrôle pas ce qui est en moi.
L’écriture me rend faible. Je n’ai plus aucun moyen de défense au boulot. Les images et les mots (les miens, ceux que les autres dégagent) m’arrive en pleine gueule. C’est assez fatigant mais assez instructif. C’est une période d’initiation pour moi. Une période où l’ON me confie un savoir après s’être assuré que j’étais assez « vertueux » pour le comprendre… L’écriture est aussi un autisme.
L’autre texte me semble plus simple à finaliser.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je comprends tellement. Et je fais des liens avec ce que je vais écrire aujourd'hui même si nous ne sommes pas dans le même registre. Courage !