lundi, février 05, 2007

il est comme fou

petit texte non relu et brouillon ( comme beaucoup de choses sur ce blog)

Il est comme fou. Une érection démente l’empêche de réfléchir. Il pense à elle depuis le début de l’après-midi, depuis qu’une panne d’ordinateur laissa tout le bureau désœuvré. Ses collègues partis a la machine à café en blaguant tandis, il sortit discrètement de sa sacoche les photos de Natacha et traversa le couloir aux parois vitrés pour s’enfermer dans les toilettes.

Les photos n’étaient pas vielle mais déjà très abîmées, il les avait prises la semaine dernière pendant une partie de jambes en l’air très alcoolisée et n’avait pas arrêté de se branler dessus depuis. On y voyait Natacha sous toutes les coutures, surtout les plus fines comme celles de son sexe excité étonnamment grand et lisse. Il avait retiré ses chaussures et ses chaussettes pour bien ancrer son corps dans le sol, puis s’était masturber au dessus des photos qu’il avait disposées en éventail sur le battant de la cuvette. Après avoir joui il était resté longtemps immobile, le front collé au mur de faïence.

Et depuis il pense à elle. Il s’était un peu touché, distraitement a travers le pantalon, à la faveur d’un embouteillage mais rien n’y faisait il avait envi d’elle….et maintenant il n’était plus qu’a quelques mètres d’elle, a se battre contre la serrure de la porte d’entrée. La voisine de palier ouvrit sa porte peureusement et lui jeta un regard hautin. Il la fixa un instant, émis un sifflement entre ses dents et lui tourna le dos pour s’occuper à nouveau de la serrure. Il arriva enfin a trouver l’encoche, la clef tourna d’un coup sec et, déstabilisé, il tomba plus qu’il n’entra dans l’appartement.

Derrière lui il entendit la porte de la voisine se refermer violement.
Il titube vers la chambre, semant un a un ses habits dans le couloir. Au niveau de la cuisine, il échange un regard mi effrayé mi dégoûté avec le chat Carpates. A sa grande surprise le lit est vide. Il reste un instant, balançant son grand corps nu sur le pas de la porte, avant de se diriger vers la salle de bain.

La pièce est éclairée par une minuscule ampoule qui donne aux objets des ombres terribles. Il se surprends à imaginer les ailes déployées d’une chauve souris alors qu’il ne s’agit que d’une serviette qui sèche. Le rideau de plastique masque la baignoire. Il écoute le bruit régulier des gouttes qui s’échappent, s’étirent et tombent lourdement dans l’eau du bain. Natacha n’a jamais appelé le plombier, préférant imaginer qu’elle est pianiste et que cette fuite est son métronome aquatique. Elle est comme ça Natacha : vulgaire, belle, musicienne et folle.
Il s’amuse un instant a faire bouger le rideau de plastique avec son sexe en érection puis l’ouvre d’un coup sec.

Natacha est là. Il plonge frénétiquement ses mains dans l’eau pour attraper ses cuisses, ses seins ou son ventre. Il rigole, il se croit ours penché au dessus d’un torrent, essayant maladroitement de pécher de belles truites grasses. Le corps de Natacha tangues et ses cheveux s’étalent dans l’eau du bain.
Il se penche, mord amoureusement la bouche de sa femme, passe une main dans son dos pour la soulever et se glisser derrière elle dans la baignoire. Le sexe de l’homme cherche celui de sa compagne et s’y introduit. Ce sexe est de moins en moins étroit, chaque jour il se relâche devenant infini. L’homme a peur de s’y perdre, l’homme veux entrer en entier dans ce qu’il imagine être un vaste paysage, une plaine immense d’où l’on aperçoit au loin de belles montagne hérissés d’étranges franges. Il se demande jusqu’où il peut aller en elle. Elle, morte il y a deux mois déjà, et don la peau depuis se déchire au fur et à mesure que son corps se gonfle d’eau et de gaz. Elle qui morte, devient au fil des jours immense et boursouflée comme le fut son sexe à l’époque ou elle était vivante et excité par son meurtrier.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

T'es terrible Muriel...
Arlek1

Anonyme a dit…

Génial, j'adore, puis je ne sais plus quoi dire mais ça me plait terriblement!