lundi, février 26, 2007

voir & faire

Et non je n’ai pas disparu !

J’ai passé un peu plus de d’une semaine à Barcelone dans un trip d’abord amoureux puis studieux.

Les deux premiers jours avec mon amant dans le quartier assez étrange de la Barceloneta coincé entre le bord de mer, des rues très populaire et l’avenue austère ou se trouve le gouvernement Catalan ainsi que la très froide gare de France.
Il ne fait pas très beau mais balade sur la plage et vers le village olympique. Au retour nous nous motivons même pour payer les 9 euros du téléphérique pour Montjuic mais la dame pas charmante du tout nous dit qu’il ne fonctionne pas pour des raisons techniques.

Après avoir regardé les reflets de cuivres de la grande baleine nous nous faisons avaler par le grand centre commercial ou nous achetons ( ou nous m’achetons…) un jean et une échappe.
Je marche sur les grandes lattes de bois qui entourent Mare Magnum et je me dit que la première fois que je suis venu à Barcelone tout cela n’existait pas.

Balade dans le Raval ou nous avons assisté aux préparatifs du carnaval des émigrés d’Amérique Latine.

La pluie est arrivée. Beaucoup de pluie.
Beaucoup beaucoup de pluie mais nous étions déjà a l’abris derrière la grande baie vitrée du MACBA ou nous avons vu quatre ou cinq installations de
Janet Cardiff et George Bures Miller. La "killing machine" ( qui donne le titre a l'expo) avec son siege de dentiste, ces bras articulés et ses bruits glaçants m’ont fait une forte impression.
Le reste était plutôt anecdotique.

Déambulation au Marché Saint Antoine à la belle géométrie.
Belle mais cachée.
Du ciel l’ensemble doit ressembler a une étoile de mer coincer dans un cercle. Il y a d’ailleurs de grandes chances que l’ensemble soit restauré mais par la même quelque peu détruit.
Les deux soirs nous marchons un peu dans les rues mais nous sommes trop pressés de nous retrouvés nus et collés.

Petit bar tenu par un anglais ou ( mon dieu j’ai bu de l’alcool !) nous avons dégustés des mojitos au miel assez…intéressants.

Le dimanche mon amant remonte dans le Talgo et je vais poser mes affaires dans l’appartement de la rue d’Arago ou je vais passer la semaine.
Par la fenêtre du salon je peux voir les pointes dentelées de la Sagrada Familia qui dépassent de l’immeuble d’en face. L’appartement est assez lugubre et je le partage avec deux jeunes filles grecques un peu trop jeunes filles pour moi…

Ma semaine est très studieuse avec mes quatre heures de cours (en plein milieu de l’après-midi) et mes longues heures passées a accoucher (au forceps) du texte de la pièce du moi de juin.

Avec mon amant c’est une ébullition permanente de textos et de mail.

Je vois très peu la ville, en plus je n’ai pas un gros budget pour la semaine. C’est la dernière semaine de carnaval alors j’écoute les récits épiques des fetards qui reviennent de Sitges et je croise dans Barcelone des gens aux costumes flétries empestant l’alcool.
Moi je suis sage sage sage.

Je n’aime pas l’Eixample. Surtout la partie entre Passeig de Gracia et Monumental ou je passe tout mon temps. Ce n’est pas beau. Ce n’est pas agréable. A certains moments j’y suis même mal à l’aise comme au bord de la crise.
Ce n’est pas mon Barcelone.

Gros coup de blues le mercredi….surtout à cause de ce texte qui n’arrive pas a sortir comme je le voudrai alors forcement le sourire, le sexe de mon amant me manques encore plus.
Je passe un peu de temps dans les librairies et je vais dans mon petit magasin de masques de la carrer Princesa.
Le vendredi je sèche les cours pour aller faire un tour dans le très beau
musée d’histoire Catalane et à la fondation Tapies car cela m’as démangé toute la semaine. Tapies est ma drogue dure.

Quand je repars le samedi matin je suis triste de n’avoir pas plus profité. Le talgo du matin par de Estacio de Franca . Je ne quitte pas la ville comme d’habitude, à l’aveugle, par la gare à moitié souterraine de Sants.
Je suis enfin envoûté par la lumière du matin.

Avant que le train ne démarre j’ai le temps d’admirer une partie du port et surtout le profil du Montjuic.
Deux heures plus tard, par les autres fenêtres du wagon, je vois dans le soleil mon Olympe, mon Canigou au sommet enneigé. Mon Canigou si grand qu’il semble écraser toute la plaine du Roussillon.

A OgreVille mon Amant m’attend sur le quai.

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