vendredi, juin 10, 2005

la cage d'escalier

Malika Page habite au troisième étage.
Elle pleure et cris dans la nuit de la cage d’escalier.
Elle me réveil.
Elle nous réveil ma fée et moi.
Je met un bas de pyjama et me glisse sur le palier. Il fait noir. Inutile de chercher l’interrupteur, la minuterie est cassée depuis des mois.

- Que ce passe t’il Malika Page, vous qui êtes d’habitude si tranquille ?
- Je me suis faites larguée. Il m’as rendu son trousseau de clefs.
- Oh, Malika Page, ne pleurez plus !

Et j’enlace Malika Page. Ma fée est un étage plus bas. Elle est nue dans le lit mais je suis mieux ici.
Et j’enlace Malika Page. J’enlace un territoire qui semble s’étendre du Maroc à Johannesburg, de Yaoundé à Mombassa.

J’écrase Malika Page comme je n’ai jamais écrasé ma fée. Je suis un géant qui froisse une terre, un continent. Je garde toujours ma main droite sur une de ses tempes ainsi je sens Malika Page battre la chamade. Enfin, les soupires ont remplacés les cris et les pleurs.

Ma fée m’attends. C’est elle rendormie ?

Je descends à tâtons et referme le verrou de la porte. Ma fée dort. Comme dans un film la fin de nuit est bleue. Il faut se persuader que l’amour de Malika Page n’est qu’un mirage.

FIN*

*Il peut aussi y avoir une fin terrible. Accompagné de ma fée je croise Malika Page dans l’escalier. Elle est belle et fière. Elle semble heureuse. Malika Page, grisée par sa liberté, n’a même pas un regard en direction de mon couple étriqué et finissant.

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