mercredi, octobre 12, 2005

chute

Je suis totalement anxieux.
La « descente » des vacances est terrible.

Je m’esquinte la peau à force de me gratter. J’ai pris une douche en rentrant chez moi et depuis je me dis que je ne suis plus habitué à l’eau et que forcement ça gratte. C’est un pur délire mais je n’arrive pas a me calmer même en me convainquant du ridicule de la scène et de ce post que je suis entrain d’écrire.
J’ai aussi des pointes au cœur, je repense à mes larmes le matin quand je devais aller à l’école, ou les angoisses qui me prenaient entre la cité-U et la fac à l’époque ou j’ai essayé de faire des études supérieures.
C’est le milieu de la nuit et je me sens très triste.

Je n’ai qu’une envie c’est me jeter sur le lit et pleurer.

Demain je retourne au boulot: il me semble n’avoir jamais connu une réalité aussi violente.

Je reprends un boulot con avec des horaires complètement décalés et où je ne rencontre personne d’intéressant dans une ville qui m’étouffe.
Je n’ai aucun diplôme pour faire autre chose. Je ne sais surtout pas vers quoi m’orienter et je flippe à l’idée d’avoir le même boulot deux ans de suite.
Je sais aussi, pour des raisons que je n’ai pas envi de développer ce soir, que je ne pourrais jamais vivre de ma passion. Je ne trouve pas le juste milieu entre l’immobilisme et la dispersion.

Avant de rendre l’antenne je voudrais rajouter trois trucs à propos du post sur mon père :

1.

écrire une telle lettre n’as pas changé grand-chose. Je me suis senti étrangement bien , presque fière, pendant deux jours puis je n’ai pas arrêter d’y penser.

2.
Je lis rapidement un poème de Tristan Tzara et je tombe en plein dans le jeu de mot imaginé par l’auteur si bien que j’ai du le relire deux fois pour être sur qu’il avait bien écrit « laine » et non pas « haine ».

d’une enfance tendrement
je dis la laine
ta main dans la main
ma voix se perds

3.

Le héros, d’après Freud, est celui qui se révolte contre l’autorité paternelle’ et le père, et finit par les vaincre. Ce fut le cas avec mon père qui m’aimait tant. Mais il put m’aimer si peu dans sa vie que, maintenant qu’il est au ciel, il est au sommet d’une autre tragédie cornélienne : il ne peut être heureux que parce que son fils est devenu un héros à cause de lui.(Salvador Dali ; journal d’un génie)

Voilà je ne suis pas un héros.



J’ai l’impression de tapiner dans une ville en ruine.

J’ai l’impression de ne pas avancer, de ne pas avancer depuis longtemps et d’être responsable de cette immobilité.
Je n’arrive pas à sortir du labyrinthe seul.
Je me suis aperçu aujourd’hui que à chaque fois que je ris j’ai les yeux humides de larme.
Ce n’est pas une chose dramatique mais c’est juste que je ne sais pas rire autrement.

J’ai l’impression de n’avoir qu’une pelote de nerfs à l’intérieur du crâne, que toutes les connexions internes sont qu’un immense bordel.
Une pelote de nerf qui tapine dans une ville en ruine.

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