jeudi, janvier 12, 2006

les cahiers litteraires de l'ogre (jan 06) 1


Quand votre libraire vous offre un livre vous avez deux possibilités :

  • Vous le rangé distraitement sur le haut de votre bibliothèque pour que le livre prenne bien la poussière jusqu'à votre prochain déménagement ou, de toutes les façons, il finiras dans un grand sac poubelle.

  • Ou alors vous vous faites violence, en remettant à plus tard la lecture du livre que vous étiez venu chercher, et vous ouvrez cet affreux livre tout jaune ou il y a écrit en grosses lettres noires : « gracieusement offert par votre libraire. »

    J’ai donc posé l’intégrale de Cioran (mon dieu qu’est-ce qui m’as pris ???) et j’ai attaqué Deux Fragments Oubliés » de Christian Garcin.

Comme ne le dit pas le titre c’est un texte divisé en quatre parties qui se font échos. Le lecteur est un peu désorienté par ce mélange de poésie, de fragments de manuscrits et de trame principale.
L’auteur se demande comment une idée, une trame de récit, peut naître à différents endroits du globe à différentes époques et chez des écrivains qui ne se connaissent pas entre eux.
Je trouve l’idée géniale mais le style faussement hypnotique et trop maîtrisé.


L’autre nuit j’ai ouvert un livre car je n’arrivais à dormir.
Il faut que je me confesse….. C’était le dernier Amélie Nothomb que j’avais juré de ne pas lire.
Heureusement que la lecture d’Acide Sulfurique m’as pris qu’une heure et quart et que j’ai pu retourner ensuite à mon psychotage pour le reste de la nuit.
Je n’aime pas les livres ou l’intelligence de l’auteur transparaît en permanence et c’est le cas ici ou l’intelligence de Nothomb prend le pas sur l’histoire (maigre et sans surprise) et sur son style (cette fille se parodie elle-même (pire que la Jeanne Moreau au cinéma).


Amélie Nothomb est intelligente mais les ficelles sont trop grosses.
Le glissement de Pannonique du statut de détenue à celui de dieu est

bâclé surtout que les personnages qui deviennent dieu, ou du moins qui sont investis d’une mission étrange sont au centre de tout les romans de Nothomb.
Il y a une anecdote sur Romain Gary puis le texte replonge dans la banalité et parfois dans la facilité.


« On peut aimer quelqu’un aussi longtemps qu’on peut le comprendre »p71
Ah bon ?

Chroniques de l’asphalte de Samuel Benchetrit est un livre qui m’a surpris. Je n’avais pas aimé Récit d’un Branleur et l’image un peu molle que l’auteur donne lors de ses passages télé m’a toujours déplut.
Chroniques de l’asphalte est beaucoup plus agréable à lire et se prends beaucoup moins au sérieux que Récit d’un Branleur. Le premier texte, 1er étage face ascenseur, est étonnant de maîtrise et de style ce qui permet de palier à l’histoire un peu faible et a l’anecdote centrale archiconnue.
Le reste des textes sont tendres et m’ont fait découvrir des mondes inconnus.

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