lundi, juillet 24, 2006

avigon 06 ( acte Deuxième)

Pour des raisons financières je ne voulais pas aller à Avignon cette année mais finalement la ville m’accueillera trois fois. Mardi dernier j’ai donc retraversé le Gard mais cette fois ci dans la grosse voiture climatisée de Günter.
Nous tournons juste après la préfecture pour garer la voiture, Rue des Sources, ou un mai de Günter habite. C’est aussi la rue des nouveaux locaux du Cage, la boite homo d’Avignon.

Il est très tôt….10H30. J’ai travaillé jusqu'à 4h30 et Günter ne m’as pas laissé finir ma nuit dans la voiture. Nous sommes venu si tôt car, après moult discussions à Ogreville, nous avons finis par réserver deux places pour aller voir Guantanamour au théâtre du Chêne Noir.

Guantanamour est une sorte de miracle théâtrale. Ecrit très vite par Gérard Gelas en 2002 ce spectacle à bien tourné en France et a eu les honneurs du festival off d’Avignon pendant trois ans. Le miracle tient aussi du fait que ce spectacle a eu une bonne critique dans le Canard Enchaîné….Chose rare !
La scène est centrale et représente une cage-prison faites de grillages et couronnée de barbelés. Des sons enregistrés de voix et de chaînes rythment les changements de scènes. Pendant tout le spectacle deux hommes, un GI et un prisonnier suspecté d’être lié à Al
Quaida.
Les deux hommes, après de nombreux conflits, se rejoignent enfin.
Bon… la structure du spectacle est basique et le cheminement des personnages un peu bateau mais on ne s’ennuie pas une seconde et les acteurs se débrouillent bien dans un texte qui ne doit pas être évident à jouer. Le prisonnier ( enchaîné et souvent allongé) semble un être lombric toujours à deux doigts de se faire dévorer par un G.I nerveux don les mouvements saccadés m’ont rappelé la poule !!!
Les moins du spectacle ? La voix du GI qui ressemble à celle de Stalone/Commandant Sylvestre dans les Guignols de l’Info. Les voix des comédiens soutenues par un léger système audio.

Dans la rue de la République je plonge d’un coup « dans » Günter car j’aperçois Laurent H. de Sète à deux mètres de nous. La température de mon corps baisse subitement. Ce gars, comme toujours a l’air dans un ailleurs de violence et sa marche est rapide. Il passe apparemment sans me voir….Que fait-il ici ? Je sais qu’il n’habite plus a Sète et que ses parents, à une époque habitaient Orange…. Enfin…. J’ai plus de chance de le croiser à Avignon que dans la pampa d’Argentine…. Jusqu’au soir je n’ai pas arrêter de me retourner ou d’avoir l’impression de le voir.
Ce garçon est un de mes pire cauchemar, un de ceux don j’ai eu le plus de mal à me débarrasser et qui, dans une période ou j’étais pas très bien dans ma peau, m’as bien foutu de la merde dans le cerveau.

Promenade au bord du Rhône puis, après avoir gravi toutes les marches de béton à l’intérieur des remparts et de la roche proche du pont nous avons un peu errer dans les jardins de Notre Dame des Doms ou nous nous sommes échoués comme les avignonnais de souches et les touristes sur les bords des fontaines et dans l’herbes jaunies des pelouses.
Il y a d’ailleurs, entre le Rhône et la muraille collée au pont Saint-Benézet, perdue au milieu d’une pelouse au vert surnaturel, une statue avec bien peu de charme….. Si quelqu’un a des infos ?

Je montre à Günter le mur de verdure accroché aux halles. Je n’y reviens pas ici. C’est un des mini scandales financier de la ville. Je crois en avoir parlé en janvier lors de mon voyage à Paris. La chaleur a un peu abîmée le dessin floral. Je pense au mur de verdure sauvage du musée du quai Branly que j’ai vu en photo….. aucune comparaison possible.

Je laisse Günter rejoindre un ami à lui et je traîne dans la ville comme quand j’avais 18,19, 20,21 ans….. 31 ans. Je regarde tout en espérant me souvenir de pas mal de choses.
Je suis déçu par la place Crillon que je trouvais très harmonieuse et ou j’avais vu un petit cirque sans chapiteau, magique et délicat comme le sont parfois les spectacles de rues quand la nuit arrive. J’ai l’impression que les terrasses de nouveaux cafés ont envahies l’endroit.

Je mange un bout de pain et des tomates dans la poussière en face de la ( nouvelle) grande roue qui ne tourne pas a vide mais presque. C’est hypnotique. Je peux rester devant ce genre d’installation pendant des heures.
J’aime les roues et autres systèmes de poulies.
J’arrive presque en retard pour un spectacle sur Frida Kahlo assez décevant.

Retour dans la nuit après un tour de moto ( avec le pote de Günter) dans un Avignon extra-muros fantasmagorique.
Dans la voiture, entre Nimes et Ogreville c’est Abba à fond.
Ca fait du bien….

Retour à Avignon le 25

Si le festival d’Avigon vous intéresse voici le blog d’une avignonnaise qui fait ses devoirs de festivalière un peu plus sérieusement que moi.

1 commentaire:

Brigetoun a dit…

la festivalière s'insurge contre le jugement porté sur sa place, qui n'est tout de même pas faux, et applaudit à celui sur la pauvre façade grotesque des Halles