jeudi, octobre 05, 2006

OKTOBRE 2006


Oktobre est un festival qui a lieu chaque année....l'année dernière j'ai vu ça


Les yeux rouges

De dominique féret
Mise en scène julien bouffier
Avec :
Doumée, Ghyslaine Gau, Carole Jolinon, Claude Maurice, Gabriel Monnet
vidéo : Laurent Rojol et JB
travail chorégraphique : Ghyslaine Gau
création sonore : Eric Guennou - lumières : Marc Baylet
Produit par : Compagnie Adesso e Sempre

Vous vous souvenez du conflit Lip ?
En 1973 à Besançon l’usine de montres Lip est prête à fermer ces portes. Les salariées mettent la main sur des documents de la direction ou il est expliquer les mécanismes d’une faillite organisée.
Les ouvrières et les ouvriers prennent en otage l’usine et continuent la fabrication et la vente des montres. Chaque mois, tout en rejetant l’autogestion, ils se paieront sans hiérarchisation de salaire.

C’est une épopée généreuse et désespérée du monde ouvrier…. Malheureusement le résultat au théâtre est assez mou. Je crois qu’un documentaire aurait été plus intéressant.
Trois comédiennes sont les voix de trois ouvrières qui sont questionnée par une voix off matérialisée par une comédienne.
Il y a deux passages de danse contemporaine ( comptant pour rien) que j’ai trouvé assez « hors sujet ».
Sur scène un savant assemblage vidéo et son est utilisé a vue.

A chaque fois que les comédiennes nous entraînent dans ces vies d’ouvrières remplies de doutes, d’espoir, d’engagements et de luttes la technique ou la danse viennent gâcher ou aplanir le propos.


Notre Pouchkine
sur des textes d'Alexandre Pouchkine, Anna Akhmatova, Marina Zvétaéva, Alexandre Blok, Guenadi Chpalikov
avec la collaboration d' André Markowicz
scénographie et costumes : Youri Namestnikov
Produit par : groupe Novaïa Drama
co produit par: La Fonderie - Le Mans

Je me dis que souvent le théâtre ne fait pas d’effort pour attiré le publique.
Je suis un gars qui afait deux ans de russe et qui aime assez Pouchkine pour connaître un peu son théâtre, deux ou trois poèmes et surtout quelques extraits du roman en vers Eugène Onégine.
Malgré tout je me suis senti souvent paumé dans ce spectacle gai et foisonnant.

Je réalise que c’est le deuxième spectacle en langue russe que j’ai vu cette année…le premier étant une Médée vu lors du festival internationale de théâtre à Istanbul. Je me dis aussi que c’est plus facile de comprendre un pièce russe surtitrée en Français qu’en Turc !

Notre Pouchkine est construit comme un spectacle de fin d’année.
D’abord parce qu’il y a plein de monde sur scène et qu’ils ont tous maximum 25 ans et ensuite parce que cet hommage est gentiment construit par des scènes choisies de son théâtre, par des extraits d’œuvres d’autres russes ( la poétesse Marina Tsétaîaeva ou Vladimir Maiakovski ) qui parlent de lui et aussi une courte introduction ou les participants du spectacles évoquent leurs souvenirs liés à Pouchkine.
C’est gentil.
Il y a un faux air de « choral » à cause des parties récitées à plusieurs et un coté « comédie musicale » à cause d’un jeu chorégraphié avec de pauvres chaises noires.
Très très agaçant pour l’ogre. Pouchkine n’as pas besoin de ça…

Note pour moi même : j’avais déjà compris lors de mon séjour à Saint Petersbourg et à Moscou que le russe est soit très laid soit surnaturellement beau….. Théorie confirmée ce soir.

Marx Matériau / celui qui parle
De - conception : Jacques Allaire et Luc Sabot
Mise en scène : Jacques Allaire
Avec : Luc Sabot
scénographie : Jacques Allaire
Produit par : Théâtre des Treize Vents

Alors là c’est tout de suite plus sympas…. Car on nous offre un verre de vin lorsque nous nous installons dans une sorte d’appartement reconstitué sous la scène du centre dramatique.
Ma voisine fait une grimace : le vin est une immonde piquette.
Moi je n’ai pris que de l’eau.
Luc Sabot est sans doute le meilleur comédien du Centre Dramatique d’Ogreville et il l’a montré ce soir en s’attaquant à un « monologue-cour magistral » sur les écrits de Karl Marx.

C’est bien fait et très vivant, le comédien est un vrai virtuose et la lourdeur de Marx laisse place à des idées compréhensible et à une parole claire.

C’est un très bon cour…mais est-ce que c’est du théâtre ?
Ça va être très dur de reprendre mon travail de salarié laborieux après ce spectacle.

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